CHAPITRE 11: ENTRAINEMENT

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Elise

Trois jours qu'il ne vient pas, que son corps imposant n'a pas franchi cette porte. Seule une dame, la quarantaine passée, vient matin et soir me donner à manger et des vêtements propres. Il n'est même pas revenu changer mon bandage, lui qui y tenait tant trois jours plus tôt.

-Tu vas devoir porter ceci aujourd'hui, dit Sophie entrant dans la chambre avec mon petit-déjeuner et des vêtements.

Je prends les vêtements qu'elle me donne. Une brassière, un leggings et un T-shirt, que des habits de sport.

-C'est aujourdhui que commence ton entraînement. Il faut que tu sois prête dans une demi-heure, il viendra te chercher.

Elle sort de la chambre, ma laissant encore seule dans cette chambre. Je ne peux rien avaler. Ma gorge est nouée à cause du stress. L'entraînement, ce mot tourne en boucle dans ma tête. Vu les habits, l'entraînement doit être sportif et non-sexuel. Mais pourquoi m'entraîner ?

Je pars dans la petite pièce, qui fait office de salle de bains. Aucun moyen de s'échapper, il n'y a aucune issue possible. Je me change le plus rapidement possible. Le stress ne fait qu'augmenter, mes jambes tremblent.

La serrure se déverrouille.

-J'espère que tu es prête parce que je déteste attendre.

Sa voix grave casse le silence. Je sors de la salle de bains. Il a refermé la porte et se tient juste devant les mains dans les poches.

-Tu sais que le mieux pour un entraînement, c'est davoir les cheveux attachés.

-Oui je sais, souffle-je.

-Laisse-moi faire, m'ordonne-t-il alors que je m'apprêter à les attacher.

Il s'approche de moi à grands pas, m'arrachant lélastique dans mes mains. Il me retourne et empoigne ma chevelure. Ses longs doigts caressent ma nuque en plaçant tous mes cheveux du côté droit. Il se penche à mon oreille. Des frissons parcourent tout mon épiderme dorsal.

-Laisse-moi faire.

Sa voix s'écrase doucement sur ma peau. Il saisit mes cheveux et les remontent en une queue de cheval.

-Qu'as-tu appris de la forêt durant tout ce temps à la contempler.

Sa voix grave s'est transformé en une voix rauque, sexy. Aucun son en sort de ma gorge. Je suis trop hypnotisée par sa voix et son odeur pour prononcer un mot.

-Mes mots t'hypnotisent, tigresse ? me demande-t-il en tournant mon visage vers le sien.

-Non, réponds-je sèchement sans m'en rendre compte.

-Bien.

Il attrape l'ourlet du T-shirt que je porte et le relève jusquà ma brassière. Ses doigts fins se promènent le long de mon ventre avant d'atteindre ma plaie. Il n'y touche pas mais inspecte par-dessus mon épaule.

-Pas de combat corps à corps aujourd'hui. Dommage, j'aurai aimé de voir te battre, tigresse, me souffle-t-il.

Il m'agace de m'appeler par ce surnom débile. Il me relâche d'un coup, créant un espace entre nous. Un grand espace. Comme si il était allergique à ma présence.

-Suis-moi, m'ordonne-t-il.

Je passe la porte de cette prison. Il attrape ma taille avec son bras gauche et me colle à son flanc, pour éviter toutes tentatives de fugue à mon avis, suppose-je. Nous traversons le long couloir pour arriver dans la salle de séjour. J'observe, j'analyse et je mémorise en cas de besoin. Il me fait pivoter à gauche. Une porte grise me fait face, il l'ouvre. Du noir et un escalier pour mener à un rez-de chaussé.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant