CHAPITRE 13 : MENACES

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Louis

La lumière du soleil m'aveugle. Les cris incessants de Gabriel à travers la porte m'horripilent. Je grogne comme toujours et je balance le livre de ma table de nuit sur la porte. Il s'arrête d'un coup. Je me lève et j'enfile un bas de jogging. J'ouvre la porte de ma chambre d'un coup sec faisant sursauter mon bras droit.

-Enfin ! Tu as une réunion dans une heure avec les principaux clients du gang.

-Et qui as planifié cette réunion ? dis-je en passant devant lui.

-Toi ! Mais tu ne dois pas t'en rappeler vu que tu étais bourré. Tu m'exaspères !

-Tant mieux, on est deux dans ce cas là !

Je descends l'escalier de marbre. De la musique provient de la cuisine, Sophie prépare le petit déjeuner sur un plateau.

-Salut Louis, n'oublie pas la réunion, me prévient-elle. Elle est très importante, les clients commencent à vouloir retourner leur veste contre toi.

-Ouais Gab m'a inverti. Merci pour le petit-déj, dis-je en avalant le jus d'orange sur le plateau.

-Ce n'est pas pour toi, c'est pour Elise. Donnes-moi les clés de sa chambre.

-Non.

-Ecoute, tu la veux entrainer et en pleine forme alors il faut la nourrir. Donc passes-moi les clés.

J'émets un ricanement et je finis de boire mon jus.

Ca change de l'éternel whisky.

-Tu n'en auras pas besoin vu qu'elle n'y est pas

-Comment ça ? Tu as foutu quoi encore, s'énerve mon meilleur ami derrière moi.

-Elle est en bas. Enfermée à clé dans la salle de sport.

Sophie souffle d'exaspération, Gabriel souffle d'agacement. C'est de sa faute, elle n'avait pas à m'espionner, elle n'avait pas à me contredire, elle n'avait pas à être dans cette ruelle l'autre soir.

Elle n'a pas à occuper toutes mes pensées.

Cette réunion va être terrible, car avant même d'être réveillé, la colère était déjà en moi. Cette tension constante qui coule dans mes veines ne diminue pas. J'ai beau me défouler sur le ring ou sur le chêne : rien y fait. Mes démons s'ancrent dans mon esprit un peu plus chaque jour. Mon cur se noircit, il ne bat que pour survivre maintenant et pour rien d'autre.

Mes clients, que des hommes, m'attendent impatiemment dans la grande salle de réunion avec des murs en verre et une table en chêne massif au centre. Tous sont venus en costume noir avec cravate, sauf moi avec mes éternels pantalons noirs et mon col-roulé noir. Ils sont riches, tous très riches. Je les salue dun signe de tête avant de m'asseoir à la présidence de cette tablée.

-Apparemment certains dans cette pièce veulent me quitter ?

Leurs visages se referment attendant la suite de mon discours. Je vais leur faire regretter leur choix. Un par un.

-Je suis triste que quelqu'un d'entre vous décident de partir chez la concurrence, qui plus et est la mafia française dirigée par David Calio. Mais loin de moi l'idée de vouloir vous forcer à rester. Non je ne vais pas vous forcer.

-Et encore heureux ! On est venu chez toi car ta marchandise était bonne mais ton oncle nous présente une meilleure offre, m'interrompt un type chauve.

Je le fusille du regard.

-Vu que vous allez rester de votre plein gré, continue-je.

Un brouhaha s'élève dans la pièce. Il proteste tous, sans aucune exception.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant