CHAPITRE 15 : VIOLENCE

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Elise

Mon rire sort tout seul de ma gorge.

-Tu veux la jouer comme ça Élise ? Parfait alors ! Parce que cette partie est perdue d'avance pour toi.

Sophie veut sûrement répliquer quelque chose mais Louis intervient et lui demande de rejoindre Gabriel. Il ne reste que nous deux.

- Laisses-moi passer. Vu que je pue, je dois aller me doucher comme tu me l'as expressément ordonné.

-Je ne crois pas...dit-il en me bloquant le passage.

Il enroule son bras autour de ma taille. Mes pieds quittent le sol et je me retrouve la tête en bas.

-Mais qu'est ce que tu fais ? mécrie-je. Lâches-moi espèce de taré !

Louis me tient fermement les cuisses pendant que j'essaye de me débattre pour me libérer de son emprise. Il avance jusqu'à la porte menant au sous sol.

-Tu me fais vraiment chier. Je te demande qu'une seule chose et tu es incapable de la respecter.

-Et qu'est-ce que tu m'as demandé ? Parce que, excuse moi, mais m'enlever pour m'enfermer dans une maison ou plutôt une chambre pour que j'ai des entrainements au combat. Je n'appelle pas ça une demande. Tu connais la notion de consentement ? Tu sais c'est le fait de pouvoir choisir si oui ou non on veut faire quelque chose.

-Crois-moi je connais très bien le principe. En général, elles sont toutes d'accord pour n'importe quels actes, insinue-t-il en descendant les marches.

Je rêve, ce mec est exaspérant. J'ai limpression que le mot sexe est omniprésent dans son cerveau.

-Je ne parle pas de ce consentement là, abruti ! Je veux que tu me lâches ! Je veux que tu me laisses tranquille !

La lumière blanche de la salle de sport m'aveugle. Il continue d'avancer jusqu'au ring en me jetant sur cette surface dure et froide. Une douleur vive apparaît dans mon dos. La dernière fois, que je me suis retrouvée dans cette position avec lui, son poing était suspendu au-dessus de mon visage.

-Relève-toi, crie-t-il. Je n'ai pas le temps pour ta philosophie ou toutes autres réflexions venant de toi.

Je me redresse face à lui. Il m'attend, torse-nu, en position de combat. Mais pourquoi cherche-t-il tant à se battre et surtout avec moi ? Je n'ai pas son niveau, et je n'ai pas envie de me battre. Tous mes muscles sont épuisés, c'est à peine si je peux tendre le bras.

-Je n'ai pas envie de me battre contre toi.

-Ca tombe bien, tigresse, ce n'est pas toi qui décide, dit-il en supprimant la distance entre nous.

-Tu me fatigues de toujours vouloir tout contrôler. Tu n'es pas Dieu à ce que je sache.

-Non, je ne dirai pas ça...me chuchote-t-il à l'oreille. Je me compare plus au diable et ce dans tout les domaines.

-Mégalomane en plus ! Mais dis-moi ta pouffiasse ne te comble pas assez pour que tu fasses que des allusions sexuelles depuis tout à l'heure, dis-je railleuse.

-Quelle provocatrice cette Elise ! Cependant je me demandais si tu es capable d'assumer tout ce que tu dis ?

Son souffle s'écrase sur ma peau juste en dessous de mon oreille me faisant frissonner.

-Tu as perdu ta voix ma tigresse ?

-Je ne suis pas ta tigresse. Alors fous-moi la paix. Jouer le gros dur ce n'est vraiment pas tout truc, dis-je en me retournant pour sortir du ring.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant