CHAPITRE 7 : LARMES

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Louis

Le sang des victimes est encore présent sur le goudron. J'entre dans le bâtiment par la porte arrière. Un silence de mort règne dans le bar. Je monte directement à l'étage retrouvé le gérant. Gérard est derrière son bureau en train d'analyser de la paperasse. Je lui glisse par-dessus les papiers que j'ai dans les mains.

-Qu'est que c'est ?

-Un contrat de vente.

-Oh monsieur Calio...Je ne vous avez pas entendu entrer. Et dans quelles circonstances m'apportait un contrat ?

-Tu vas me vendre L'Impossible.

Je me saisis d'un stylo dans son pot à crayons que je lui loge entre ses doigts et lui indique l'endroit de la signature.

-Mais c'est mon endroit de travail, je ne peux pas faire ça, balbutie Gérard.

-Oh que si ! Tu vas signer pour que cet endroit m'appartienne.

-Mais pourquoi ?

-Tu n'as pas respecté le contrat d'Elise. Pourquoi elle est venue travailler hier ? Hein dis-moi ! Tu sais très bien que mes hommes allaient intervenir !

-Il me manqué une serveuse, alors j'ai fais appel à elle. Je ne savais pas que ça pouvait se terminer comme ça. Elle est où ? Elle va bien ?

-Tu oses me demander de ses nouvelles, crie-je hors de moi. Alors maintenant tu signes ce putain de papier avant que je ne te coupe tes doigts.

Il signe maladroitement le contrat de vente avant de me le redonner.

-Bien maintenant que ça c'est fait, passons à autre chose. Tu as de la famille ? Des frères et soeurs ?

-Euh, oui... Un frère pourquoi ?

-Je l'appellerai pour qu'il vienne de chercher et t'enterrer alors !

Il prend peur et se lève de son siège pour fuir, mais la porte est fermée à clé. Je dégaine mon arme et vise sa tête.

-Non...Je...Je ferai tous ce que vous voudrez mais pas ça...

PAM.

Une balle entres les deux yeux. Le sang gicle dans toute la pièce ainsi que sur mes vêtements. Le sang se répand sur le sol. J'enjambe le corps inerte de l'ancien gérant pour récupérer son téléphone et ses clés posés sur l'étagère derrière son bureau.

Je dévale les escaliers et sort de cet établissement. Je monte dans ma voiture pour rentrer chez moi.

50 km/h. 80km/h. 115km/h. 145km/h. 200km/h.

A coup sûr, la mort me guette mais elle ne m'aura pas maintenant, pas aujourd'hui.

Je gare ma Porsche. Je retrouve Gabriel dans la cuisine qui vient juste de se lever. Il me tend une tasse de café.

-A qui appartient ce sang ?

-Gérard, dis-je en buvant le contenu de ma tasse. D'ailleurs je suis le nouveau propriétaire de L'Impossible. J'ai envoyé un message à son frère pour qu'il me débarrasse de son corps.

-Et tu vas en faire quoi de ce bar ?

-Une source de revenu, je pense. Et aussi un deuxième endroit pour stocker la drogue. Elle est réveillée ?

-Je ne sais pas, vu que c'est toi qui a la clé. Au fait, tu as dormi où cette nuit ?

-Qu'est ce que ça peut te foutre ? m'énerve-je.

-Elle causera ta perte et en même temps la notre. Tu sais très bien que dans ce genre d'affaire, les femmes sont notre point faible.

Il sait que j'étais dans sa chambre toute la nuit. Il l'a deviné.

Rends moi ma liberté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant