Chapitre 2

114 14 7
                                    

C'est sous le chant matinal des oiseaux que la belle Ysalis se réveilla. Ne sachant pas le déroulement de la journée, s'angoisser n'était pas à l'ordre du jour.

  Ysalis avait un site internet, l'outil idéal pour se faire remarquer. D'ailleurs, les vêtements allaient attiser le regard des clients. 
Certains d'entre eux venaient chez sa grand-mère quand ils avaient besoin de quelques morceaux donc actuellement, trouver un local était son objectif.

S'il y a bien un truc qui la passionnait, c'était la couture pendant que des peintres donnaient des coups de pinceau, elle se réjouissait en enfilant une aiguille. 

Ysalis pensait déjà que la nouvelle collection qu'elle s'était visualisée allait ravir ses clients. Voir ses créations sur des mannequins à des défilés serait un rêve devenu réalité.

Bon, son public était restreint, mais elle savait que ses clients n'hésiteraient pas à promouvoir ses design.

La meilleure des gestionnaires, son amie Anastasy, allait prendre les choses en main.

Alberta avait aménagé un petit coin dans le salon pour en faire un atelier. La jeune femme était plus qu'enthousiasmée. Comme elle désirait un local dans le secteur, son ordinateur allait l'aider.

Après une heure de recherche, elle trouva un emplacement à son goût et créa d'abord sur papier les nouvelles idées pour sa collection.

Depuis l'enfance, la confection des vêtements était ce qui la fascinait le plus. Le temps qu'on y mettait et la progression pour obtenir un résultat époustouflant.

Différents croquis étaient développés, elle vérifia le manque de tissus afin de commencer les premiers accoutrements.

Ysalis se vidait la tête en travaillant, elle ne voulait pas replonger dans la tristesse qu'avaient causée ses parents. Elle était leur fille unique et cela ne semblait pas les inquiéter.

Un jour sans doute, l'envie de fonder sa famille va se manifester, mon enfant, ce sera l'être le plus chéri, pensa-t-elle.

Flashback :

À Lupine Ridge, la soirée battait son plein, réticente, Ysalis fut tout de même embarquée dans ce cirque alcoolisé.

— Allez, ma belle, on va s'amuser. Tu vas oublier tes soucis, répéta Anastasy rassurante.

— Tu sais que je n'aime pas ces fêtes.

— Ne t'en fais pas après deux, trois verres, tu changeras d'avis.

La jeune femme n'avait pas l'intention de boire une seule boisson.

Perdue dans ses réflexions, Ysalis la perdit de vue, mais de loin, elle vit Angel qui s'approchait.

Avec un sourire charmeur, il lui tendit un verre qui revêtait un liquide ambré.

Beurk...

— Allez, bois ça va te faire du bien dit-il déjà éméché.

— Non merci, Angel, tu devrais ralentir.

Le regard du jeune homme s'assombrit et il but le verre cul sec.

Il lui agrippa le bras et lui murmura à l'oreille :

— J'ai quelque chose à te montrer.

Elle essaya de se dégager, mais sa prise resta forte.

Ysalis vit qu'Angel allait vers une chambre.

Merde...

Une fois arrivé, il se déshabilla...

— Cela fait très longtemps que je veux te baiser, tu ne sortiras pas d'ici tant que tu ne m'auras pas donné ta virginité.

Ysalis blêmit et hurla à plein poumon quand Angel la poussa sur le lit sans ménagement.

— Allez, laisse-toi faire, susurrât – il. Ça ne sera pas douloureux.

Les larmes dévalaient sur ses joues, en son for intérieur, elle priait pour qu'un miracle se produise.

Se débattant, elle finit par le gifler violemment.

N'appréciant pas ce geste, Angel lui mit deux coups de poing au visage.

Un goût métallique vint remplir sa bouche.

— Je t'en prie arrête supplia-t-elle.

— Ferme ta gueule cria-t-il en essayant de défaire son pantalon .

Au même moment, deux personnes ouvrirent la porte qui n'est nul autre que sa meilleure amie et sa proie de la soirée.

Voyant l'horreur, Anastasy ivre de rage prit une carafe qui se trouvait là et l'éclata sur la tête d'Angel qui s'effondra sur le côté.

— C'est fini ma belle, murmura Anastasy calmement.



Fin du Fashback

Ysalis se souvint de la tentative de viol d'Angel, courageusement, elle l'avait appris à sa mère :

Celle-ci lui avait dit sans broncher : -toujours à remuer ton postérieur, il fallait bien que quelqu'un veuille s'en occuper.

Ysalis s'était sentie honteuse d'un autre côté, partir aurait dû demeurer son premier choix à ce moment-là.

Mais comme tout être humain, elle voulait lui donner une seconde chance, s'attendant à un changement.

Si seulement, il n'y avait que ça, la jeune femme avait surpris sa génitrice au téléphone, Veronica planifiait un mariage avec un type de riche famille.

Elle était si concentrée dans son œuvre, qu'elle ne vit pas que la nuit était tombée.

Alberta vint lui reprocher de n'avoir rien avalé de la journée, de prendre un petit encas avant qu'elle aille se coucher.

Le secret de mon patronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant