Surpris par cette voix mélodieuse, Andrei n'en revenait pas quand celle-ci avait précisé avoir des ennuis, il était dans une indignation incontrôlée.La regardant de plus près, le teint cadavérique, qu'il eut la confirmation que c'était loin d'être une plaisanterie.
Nerveuse et apeurée, Ysalis gardait son calme et prit le verre d'eau qu'il lui offrit. N'ayant pas l'habitude d'être tendre ou inquiet envers les autres, c'était une première pour Andrei.
– Mais enfin que se passe-t-il, on aurait dit que vous avez le diable à vos trousses.
– Mais cette fois-ci, ce n'est pas vous.
– Je vous demande pardon...
– j'ai acquis un local entre les mains d'un homme du nom de Diego, le jour de l'achat j'ai bien vu ses regards de pervers étant donné que la salle n'était pas coûteuse, j'ai sauté sur l'occasion. Malencontreusement, depuis quelques semaines, il ne cesse de me harceler pour que j'aille boire un café avec lui, je m'en sortais en lui prodiguant des prétextes, seulement hier soir, il m'a contacté et m'a fait une odieuse suggestion.
– Qui est ?
– Oh ! j'ai tellement honte...
– Je vous interdis de l'être, que vous a-t-il présenté.
– Il m'a dit que je devais coucher avec lui.
Ysalis sanglotait, l'homme lui donna une boîte de mouchoirs.
– Connaissez-vous son nom de famille ?
– non, je n'ai que le prénom.
– Donnez-moi son numéro de portable, je vais voir ce que je peux faire.
– Alors, vous allez réellement m'aider.
– Je ne peux pas vous laisser dans un tel état. Et cet homme devrait comprendre quand on lui dit non.
– Merci infiniment.
Ils se dévisagèrent longuement, l'homme du mettre un frein à ce qu'il ressentait, car la situation ne le permettait pas.
Ysalis se leva pour s'en aller.
– On peut savoir où vous allez.
– Je regagne ma demeure...
– Il fait nuit, mademoiselle Michaelson, mon chauffeur est déjà rentré chez lui et je n'ai nulle envie de conduire à cette heure-ci.
– Qu'est-ce que vous me suggérez ?
– Vous reposez dans l'une des chambres.
– Dans vos rêves oui.
Andrei l'ignora et partit vers la cuisine, il ne prendra pas de gant cette fois, il remplit le verre et rajouta une goutte transparente.
Il revint vers elle et le lui tendit.
– Je n'ai plus soif. Je...
– Mademoiselle Michaelson, savez-vous ce que je réserve à mes victimes, vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi vous n'avez pas le droit d'aller au sous-sol, aujourd'hui je vais vous répondre, si vous ne buvez pas ce verre d'eau, je vous déshabille et je vous emmène là-bas et je vous tranche la gorge est-ce que c'est clair. Rugit-il avec un sourire sardonique.
La jeune femme blêmit et prit le récipient non sans trembler et le porta à ses lèvres.
– Vous êtes d'une méchanceté.
– Vous l'avez dit vous-même, je suis le diable.
Ysalis s'endormit aussitôt.
L'homme murmura : te faire du mal, j'en suis incapable, je n'imagine pas mon monde sans toi.
Il la porta vers sa chambre, la déchaussa et lui enfila sa chemise.
Il se mit sur le fauteuil en face du lit, savourant la chance qu'il avait.
C'est fou, rien de charnel ne s'était produit en eux, et pourtant il avait le comportement d'un adolescent.
Il suffisait de la regarder ou de songer à elle pour que son érection apparaisse.
Ysalis était le fruit défendu, s'il s'écoutait, il la ferait sienne sur le champ.
Il était flatté qu'elle vienne le voir lorsqu'elle était en danger.
Son cas était à prendre au sérieux. Il quitta la chambre un instant pour s'aérer l'esprit.
Il envoya un texto comportant le numéro de ce fameux Diego à Dimitri, l'homme qui pouvait trouver n'importe qui à n'importe quel moment.
Quelques minutes plus tard, un message apparut sur son téléphone.
Diego Molena
Promoteur immobilier
Adresse : 905 California St John's
Lieu fréquenté : Larry Flint's and Condor club
Casier judiciaire : viol sur mineure
Victime : Leah Mc Carthy 17 ans
Sortie de prison : 2 ans et demi environ.
Ses phalanges devinrent blanches, sa mâchoire tressautait de rage. Il visualisait déjà cet homme perdre son souffle de vie.
L'innocente Ysalis était tombée sans le vouloir sur un chasseur.
Par ailleurs, il allait rectifier le tir, oui ce Diego aura du plomb dans la tête.
Andrei se dirigeait vers sa chambre quand tout à coup, il entendit des gémissements.Il poussa la porte doucement, ce qu'il vit le paralysa et le désir qu'il essayait en vain de cacher se réveilla.
La jeune femme s'était déboutonnée, une main malaxait son sein et l'autre était entre ses cuisses glissant ses doigts dans son nectar, elle le portait à ses lèvres en gémissant. Andrei dut cligner des yeux ne croyant pas ce qui se passait.
Mais la suite fut encore surréaliste, elle mit deux doigts en elle et commença à faire des va-et-vient, tantôt lents, tantôt vite.Lui ne pensait jamais assister à un tel spectacle. La bosse de son pantalon était si visible que c'en était éprouvant.
Elle gémissait exponentiellement fort en se mordant les lèvres qu'il rêvait d'embrasser depuis qu'il l'avait rencontré.
Sans jamais ouvrir les yeux, était-elle consciente qu'elle se masturbait à ce moment précis ?
Ysalis plaça son pouce sur son clitoris, puis le caressa follement. Une chaleur irradia entièrement son corps, la respiration saccadée, ses jambes tremblèrent automatiquement et ses muscles se contractèrent aussi sous l'effet ravageur de cet orgasme.
Andrei ne bougea pas d'un centimètre, il venait de regarder une femme jouir sans lui. Cette dernière s'était rendormie comme si de rien n'était. Il imprégna chaque geste dans sa mémoire.
Bonne lecture et Bonne soirée!!
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Le secret de mon patron
RomanceDouce, réservée, laborieuse, Ysalis comporte diverses qualités. La vie étant difficile, cette dernière décide de vivre avec insouciance. La rencontre avec Andrei ne va pas être reposante. Cet homme froid, autoritaire, est synonyme d'impureté.Ysalis...