Chapitre 10

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Merci pour vos votes ! Cela fait chaud au cœur beaucoup de bisous mes cerises.
Bonne lecture!

Anastasy aidait Ysalis avec les accessoires pour mieux rehausser les tenues. Certaines étaient resplendissantes. Malgré la fatigue, les deux jeunes femmes avaient accompli un ouvrage exemplaire.
Étant à la moitié du chemin, elles savaient que leur récompense serait aphrodisiaque.

— Wow ! Ma belle, tu as fait un travail monstre, confirma sa meilleure amie.

— Tu crois, j'espère que les clients seront du même avis répliqua Ysalis

— Bien sûr, ma chérie, il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer ton talent, c'est exceptionnel.

Les modèles étaient enfin prêts, Anastasy prenait des photos pour cataloguer le site, de plus leur portfolio avait été envoyé, il ne restait plus qu'à aller dans une agence. Les recruteurs étaient très méticuleux surtout quand il s'agissait de couleurs et de motifs.

Du coup, la dessinatrice s'était maintenue dans la sobriété pour ne pas trop illuminer leurs sens.
Le tintement de la cloche du magasin l'alerta, Ysalis leva la tête et vit Diego, celui qui lui avait vendu le local.Cela faisait maintenant une semaine qu'il rôdait. La jeune femme ne savait plus quoi faire pour l'arrêter.

— Bonsoir monsieur Diego,

— Non, pas de ça avec moi, Ysalis vous savez pourquoi je suis là, juste un café, ça n'engage à rien vraiment, dit-il.

— Non, monsieur. À présent, laissez-moi travailler.

— Sale peste, vous allez le regretter, cingla celui-ci.

Il s'en alla rouge de colère.

Anastasy qui était au fond de la boutique l'interrogea du regard.

— N'y prête pas attention !

— Au contraire, je ne rêve pas, ce type vient de te menacer, déclara-t-elle.

— Je sais.

— Sois prudente, d'ailleurs tu devrais installer des caméras, dit-elle

— Je vais voir si je peux bientôt.

— OK en tout cas, il a intérêt à bien se tenir, dit-elle méchante.

— Pourtant, la seule solution c'est que j'accepte son rendez-vous.

— Non, Ysalis, détrompe-toi, après plusieurs refus cet homme doit s'avouer vaincu.

Ysalis continuait de décorer les robes, mais ses pensées se dirigeaient vers une personne qui étrangement ne la faisait pas peur. Monsieur Boskov.

Leur altercation l'avait laissé sans voix. Andrei aurait dû saisir cette occasion pour l'embrasser. Cette bouche aurait dû la dissuader de raisonner, l'enflammer à ne plus s'éteindre ainsi lui faire perdre la notion du temps.

Pourquoi rater cette chance de m'emprisonner dans tes lèvres?
Ne sais-tu pas à quel point tu m'obsèdes?

Elle avait cet homme dans la peau. Chaque nuit, c'était la même rengaine, elle allongée sur un lit, sa main autour de sa gorge, le regard plongé dans les siens, la pénétrant centimètre par centimètre. Un désir sans fin les consumant.

Elle se leva pour boire un verre d'eau. Anastasy était concentrée sur l'ordinateur et ne remarqua pas son état fiévreux.

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Andrei errait seul dans sa villa, Olga l'avait appelé pour le remercier pour l'île paradisiaque d'Italie sur laquelle elle se reposait.

Il fut un temps, sa vie ne tenait qu'à un fil, car, son mari était le monstre qui la cognait. Un soir, pendant qu'il sortait d'un bar là où Christian l'avait emmenée pour rencontrer une énième femme afin de le caser. Olga s'était ruée vers lui.

Olga avait le visage ensanglanté, la peur se lisait sur ses traits.

Tuez-moi pour qu'il ne me retrouve plus jamais, avait-elle dit accablé.

À cet instant, elle ne croyait pas qu'elle détenait la solution à tous ses maux.

Christian s'était chargé d'elle et Dimitri avait trouvé toutes les informations essentielles pour traquer cet individu.

Patrick Roy allait vivre ses dernières secondes sans le savoir.

Alexeï, Yvan, Andrei avaient trouvé cette ordure dans une maison clause en train de s'envoyer en l'air.

Nikolai attendait Patrick dans la ruelle d'à côté, Andrei l'avait contacté pour sa capacité à briser les os de quelqu'un avec seulement ses mains.

Les trois hommes traînèrent Patrick devant celui-ci. À peine arrivé, Nikolai lui décocha un coup de pied d'une violence inouïe qui lui arracha cinq dents.

Il s'écroula au sol avec douleur.

— Tu aimes frapper les femmes, mais tu n'aimes pas recevoir des coups, avait-il dit, allez debout ! mauviette !

Des coups de poing, un uppercut avec une prise de kung-fu avaient mis son adversaire dans une léthargie indescriptible.

Ils ramassèrent le corps et l'emportèrent à Olga qui l'aspergea d'essence et le calcina. Comme une expédition directe en enfer.

Donc, derrière le sourire de cette femme se cachait une énorme souffrance physique.

Andrei bien qu'il soit inexpressif ne niait pas s'être pris d'affection pour elle.

Le portail s'ouvrit en sortant l'homme de sa torpeur, Christian en personne accompagnée d'une blonde vertigineuse.

— Alors comment va mon patron préféré ?

— Je vais bien, dit-il simplement.

— Je souhaitais savoir la raison de tes vacances, poursuivit-il

— Je te l'ai dit pour réfléchir.

— Foutaise, ce n'est pour ça, mais je finirai par trouver.

La maîtresse ne cessait de le lorgner pour attirer son attention. 
— Vous vous voudriez peut-être vous joindre à nous, miaula-t-elle.

— Mieux vaut être seul qu'être mal accompagné.

Andrei quitta l'allée en laissant Christian regagner sa voiture avec une femme désappointée. 

Christian avait raison, il ne venait plus à la compagnie à cause d'une belle rousse qui le rendait ivre sans avoir bu une goutte d'alcool.

Si je ne peux pas t'avoir, personne ne t'aura.

Le secret de mon patronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant