Chapitre 10

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Nouveau début de semaine et je retourne au travail à 80% à partir d'aujourd'hui. Je suis un peu en retard, ayant eu du mal à gérer mon temps, en déposant Gabriel chez mes parents. J'allume mon ordinateur avant de ranger mon manteau et de regarder par la fenêtre.

— Bonjour mademoiselle Cooper.

Je me retourne vers Grayson en lui disant bonjour. Il vient me tendre un café.

— Merci beaucoup.

C'est ce qui manquait à mon début de journée.

— Avec qui travaillez-vous aujourd'hui ?

— Sandy.

— D'accord. Si jamais vous avez du temps pour m'assister dans mon affaire, tenez-moi au courant.

Il acquiesce avant de sortir de mon bureau. Je me concentre principalement sur mon affaire et sur les rendez-vous de ma journée.

Au milieu de la matinée, j'aperçois Monsieur Clark qui discute avec Sandy et Grayson. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que c'est elle qui va recevoir la promotion que je veux tant. Le patron vient me trouver dans mon bureau.

— Mademoiselle Cooper.

— Bonjour monsieur Clark, dis-je en me levant.

— Comment avance votre affaire ?

— Très bien. Je vais rencontrer la cliente à la prison cet après-midi et j'ai demandé l'audience pour demain.

— Parfait. Je vous reprends l'affaire. Vous m'assisterez.

— Quoi ? Mais comment ça ?

— Vous avez compris. J'ai besoin de cette affaire.

— Monsieur Clark, je comptais sur...

— C'est tout. Je vous attends dans mon bureau pour me faire un résumé dans vingt minutes.

Il sort en refermant la porte et je me laisse tomber sur ma chaise. Je n'en reviens pas. Et je ne peux rien dire : c'est le patron. Il doit avoir besoin d'une affaire pour remonter sa côte. Il a le don de faire ça, s'immiscer dans l'affaire d'un autre avocat une fois tout le travail fait, pour prendre le dessus. Je prends tous les dossiers et sors de mon bureau. Grayson m'interrompt, avec Sandy non loin de lui.

— Il a pris votre affaire ?

J'acquiesce.

— Il a essayé de faire la même chose avec Sandy, mais elle était moins intéressante pour lui, je suppose.

Je hausse les épaules sans rien ajouter, avant d'aller donner tous les dossiers à Monsieur Clark. Il feuillette rapidement.

— Parfait Cooper. J'irais à la prison ce midi et je vous ferais un compte-rendu.

— Je peux venir avec vous, monsieur Clark.

— Nous n'avons pas besoin d'être deux. Et j'ai reçu la confirmation pour l'audience de demain, c'est à dix heures. Vous m'assisterez.

— Comment voulez-vous que je vous assiste, si je ne viens pas rencontrer notre cliente ?

— Grâce au compte-rendu, Cooper.

J'acquiesce sans conviction avant de sortir du bureau. Je suis énervée, et je ne peux rien dire, au risque de me voir complètement retirée de l'affaire. Je vais taper mes comptes-rendus en suspens, en attendant, même si je n'ai plus aucune envie de travailler.

***

Ça faisait bien longtemps que je ne venais pas à Santa Monica, profiter du sable et du soleil. Thanksgiving est dans deux jours et j'ai l'impression d'être au printemps. Je suis seule dans mon petit coin depuis plus d'une heure, et j'en suis heureuse. Je suis partie du bureau très en avance, mais le patron m'a énervé aujourd'hui, j'avais besoin de décompresser avant de rentrer.

California LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant