Chapitre 8

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Trois jours passèrent.

Colt était sur le chemin du retour. Il était partagé entre la joie d'être bientôt le weekend, et le fait qu'il devrait passer ce weekend en compagnie de Shelly.

Ce n'était pas tant le fait que ça soit une malfrat qui le gênait. C'était son caractère.
En arrivant chez lui, Colt gara sa vespa et toqua trois coups avant d'en donner un quatrième.

Aucune réponse...

Elle est partie ? Non pas possible, ce matin encore elle avait du mal à tenir longtemps debout, se raisonna le policier avant d'entrer.
Il posa ses clés à l'entrée, se déchaussa. Kit vint lui dire un rapide bonsoir avant de partir faire une chasse nocturne. Bon. Elle avait au moins donné à manger au chat.

- Shelly ? Je suis rentré !

Toujours aucune réponse. Il se tue et tendit l'oreille. Il entendait des notes de musique s'échapper de l'étage.

Aux aguets, il monta doucement les escaliers, sortant lentement l'un de ses revolvers.
Plus il grimpait, plus la musique lui paraissait distincte. Un rythme espagnol rapide, venant probablement de sa radio, une voix l'accompagnait.
À l'étage, il suivit les notes, ce qui le mena vers la salle de bain.

Arrivé derrière la porte, il écouta plus attentivement. La voix qui chantait était une voix féminine. Il reconnut la voix de Shelly.

Il soupira d'aise. Il avait cru l'espace d'un instant que quelqu'un s'était introduit chez lui et aurait fait du mal à Shelly.
Mais enfin ! Quelle idée stupide ! Shelly aurait probablement fait la peau au moindre importun !

Tout en faisant le trie dans ses pensées maintenant que le stress était retombé il ouvrit la porte.

- Salut Shelly, je suis rentr...

Il poussa la porte sur ses gonds, cependant il ne s'attendait clairement pas à ce qu'il y avait dans la salle de bain.

Ses yeux s'agrandirent sous la surprise.

Ses cheveux noir pour une fois lâchés. Sa peau halée à nue.
Shelly ne portait que son jean et son soutien-gorge

Colt sentit ses joues chauffer. En fait, la température de toute la pièce venait d'augmenter de plusieurs degrés.

Et tout se déroula au ralenti.

Shelly se retourna, les yeux également arrondi par la surprise.
Une fraction de secondes plus tard, le premier objet qui lui tomba sous la main fonçait vers Colt alors que la bandit avait une expression assassine sur le visage..

Au quart de tour, le flic referma la porte. Un claquement sec annonça que le pinceau qu'elle lui avait lancé avait raté sa cible.

Adossé au mur, une main sur sa bouche, le policier se laissa glisser par terre.

Il resta longtemps, par terre, à réfléchir... Ce qu'il avait vu ne voulait tout simplement pas quitter sa mémoire.
Mais parmi toutes les choses qui se bousculaient dans sa tête rousse, une affirmation resta stable. Shelly se teint les cheveux.

Maintenant il la revoyait.
Un pinceau à la main avec des gants en latex. Elle utilisait son ancien matériel de teinture noir.

Colt fronça les sourcils. Ca faisait un bail que lui même n'avait plus toucher à son matériel de teinture pour cheveux, mais il n'avait pu se résoudre à le jeter.

Il se leva finalement en se demandant quelle était la vrai couleur des cheveux de la bandit, et surtout pourquoi préférait-elle avoir les cheveux noir ? Un tas d'autres pensées, de questions et toutes sortes de choses passèrent par la tête du jeune policier tandis qu'il préparait le repas.

Le reste de la soirée fut exécrable. Entre Shelly qui laissait traîner des commentaires sur tout et n'importe quoi, les info qui annonçaient un temps de chien pour le week-end, Shelly qui fessait des insinuation sur le voyeurisme et kit qui n'arrêtait pas de faire des aller retour entre la maison et le jardin, Colt était à bout de nerf.

Le policier se coucha de très mauvaise humeur en espérant quand même ne pas se lever du pied gauche le lendemain.

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