Chapitre 12

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De retour dans le présent, Colt sur sa Vespa, est en route pour le poste de police.

L'apprenti policier était d'humeur maussade.
Nostalgique ? Mais de quoi ? La bandit qu'il avait abrité contre son gré se barrait enfin ! Alors, encore une fois, pourquoi cette sensation de vide ?
Perdu dans la tempète de ses pensées, Colt arriva à un carrefour. Un adolessant traversait au même moment, et ni le conducteur, ni le piéton ne semblait regarder la route.
Pour la deuxième fois en une semaine, au même endroit, le même cri aigu tira Colt hors de ses pensées, ce dernier réagit au quart de tour, encore une fois en revoyant le même quelque chose vert, rouge et noir sur la route.

- PUTAIN !

Un puissant coup de frein sauva le piéton et le conducteur. Colt posa un pied par terre le cœur battant à une vitesse folle. Il en était sûr, la dernière fois qu'il avait failli heurter quelque chose ici, il avait entendu le même cri.

- Je suis désolé, tout va-...?

Mais l'apprenti policier ne termina pas sa phrase. Un gamin le regardait avec un air de défi. Un gamin qui lui semblait etrangement familier.

- Même les keufs s'y mettent maintenant ? Bravo, c'est exemplaire.

Colt était déjà de mauvaise humeur alors un ado qui en rajoutait avec de l'impertinence ?

- Ouais, bah peut-être qu'il aurait fallu regarder la route avant d'avoir un comportement exemplaire, t'étais même pas sur un passage clouté, donc priorité véhicule.

L'adolecent lui sourit avant de mettre ses mains dans ses poches.

- Mais c'est qu'il aboie le poulet ! Il mord aussi ?
- Me tente pas.

Mais avant que Colt n'ai pu poser un pied au sol, l'adolessent en poncho fit un signe de tête à une personne derrière le policier.
Le rouquin eut seulement le temps de tourner la tête que quelqu'un lui fit une clef de bras et lui plaqua un tissu sur le nez et la bouche. Une odeur douceâtre lui envahit les narines et Colt comprit qu'on essayait de le chloroformer. Bloquant sa respiration et comptant sur ce qu'il avait appris à l'école de police, il tira violemment sur son bras droit et le libéra, tentant finalement d'enlever cette main qui lui maintenait le mouchoir sur son visage.

Mais alors qu'il luttait avec peine éloigner ce bras qui tentait de l'anesthésier, quelque chose vint se saisir de son propre bras, lui faisant lâcher prise, alors que le mouchoir imbibé de chloroforme venait se replacer sur son visage avec plus de fermeté.

Tentant de combattre cette irrésistible envie de dormir, Colt vit, dans le flou que devenait sa vision que l'adolescent lui avait attrapé le bras avec un écharpe.

« Ridicule, personne n'a une écharpe comme deuxième paire de bras, sauf... sauf-» pensa-t-il avant de finalement sombrer.

Le policier s'effondra lourdement dans les bras de la femme qui lui avait maintenu le mouchoir sur le visage, elle le laissa glisser sur le sol avant de regarder l'adolescent à l'écharpe.

- ... D'accord c'est moi qui l'emmène dans la voiture, mais tu vas fixer le message sur la porte, dit-il en lui tendant une feuille. C'est la troisième à gauche, numéro 27. Fait le avec une carte, elle n'aura aucun doute de qui lui parle.

L'étrange duo se divisa avec cette femme masquée qui trottina vers la maison indiquée et cette adolescent qui traînait un policier inconscient vers une voiture non loin de là.
Au 27 de la rue, une femme en bleu et blanc observait la porte de la villa. Elle regarda le papier que l'ado en écharpe lui avait donné, lisant une dernière fois le message.
D'un geste nonchalant, elle le lança sur la porte puis, suivit d'un mouvement flou tellement il était rapide, elle tira un as de pique de sa poche avant de le lancer sur la feuille de papier, plantant cette dernière sur la porte avec un petit bruit sec.

Fière de sa mise en scène, elle quitta les lieux pour retourner au carrefour où elle avait laissé son complice.

Au carrefour de deux allées poussiéreuses, un adolessent en poncho et sombrero, dans des tons verts et rouges peinant à traîner le corps d'un policier inconscient sur les sièges arrière d'une voiture utilitaire. Le plus étrange n'était pas qu'il traînait le corps d'un policier inconscient, mais plutôt que, en plus de ses bras, une écharpe lui faisait office d'une paire de bras supplémentaire.
Finalement après l'avoir tiré sur le siège, il referma la porte de la voiture et s'essuya le front, relevant une mèche de cheveux qui lui cachait son deuxième œil.

La femme en bleu et blanc revint à se moment là. Elle désigna la moto du policier. Tout devait disparaitre, aucun indices ni témoins avait dit la boss.
À deux, ils chargèrent le véhicule dans la voiture.
D'un nouveau coup de menton, elle désigna les sièges passagers avec une expression interrogatrice.

- Oui, il est là ded... Oh merde, j'ai oublier de l'attacher !

La femme roula les yeux et se dirigea vers la portière arrire pour sortir avec une corde. D'un coup de tête, elle incita l'adolescent à l'aider à ligoter le policier.

Une fois que le membre des forces de l'ordre fut saucissonné et bâillonné, les deux partenaires montèrent à l'avant de la voiture et partir en trombe vers une usine de fabrication de robot, dans un hangar abandonné.

Hors la LoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant