Hors la Loi

Chapitre 16

- C’est pas fini, j’ouvre juste la porte et on continue, ça vous laisse 10 secondes pour souffler les jeunes, Profitez-en ! grinça Sam avec colère à travers la porte.

Shelly prit de grandes inspirations, prête à en découdre. Ou à courir de nouveau… Au choix.
Elle chargea son fusil de nouveau et regarda Colt, peut-être que courir était une meilleure option pour lui ? Cependant l’attitude de ce dernier la laissa perplexe.

Cette mauviette se retenait de rire.
Oui, de rire !
Lui qui avait eu l’air d’être l’homme le plus heureux du monde en la voyant, lui qui avait sûrement dû pleurer parce que Belle l’avait menacé et que Sam avait dû lui taper dessus, il riait à la menace de son bourreau qui n’était qu'à une ouverture de porte d’eux.

- Et c’est comme ça qu’a bout de dix secondes…commença Colt, retenait difficilement un sourire.

Il eut un court silence puis une exclamation de colère.

- Il est où ce putain de bordel de merde de levier ?!

Et Colt éclata de rire avant de montrer à Shelly la barre métallique à moitié rouillée qui lui était restée dans la main.

- Désolé mais je crois que la course-poursuite est vraiment finie
- Allez en enfer ! s’exclama Sam. Attendez un peu que je fasse le tour ! Y’a d’autre sorties, la partie n’est pas finie !

Et se fut au tour de la bandit de rire au éclats.

Le duo entendit les pas furieux de Sam s’éloigner tandis que Shelly et Colt partaient dans un véitable fou-rire.

Après quelques longues minutes, les partenaires improbables reprirent leur respirations.

- Pfiouu, haha… Ça fait du bien de… Ha… Reprendre sa respiration… pff…  Hein ?

Shelly souris à Colt et lui essuya le menton.

- Tu es blessé.
- Trois fois rien. Je règlerait ca a la maison. J'ai des pansements à la maison.

La criminelle sourit et fit glisser sa main du menton de Colt à son épaule, ce dernier ne peut s'empêcher de rougir alors qu'ils se regardaient dans les yeux.

- C’est pas fini. Je leurs ai fait une dernière petite surprise.
- Comme quoi ?
- Le genre de surprise qui va devoir me faire partir…

Colt fronça les sourcil. Shelly désigna la route et quelques secondes plus tard des sirènes de police retentirent au loin.

- Non !

Il regarda la bandit avec des yeux exorbités. Elle l’observait avec un sourire malicieux.

- Noooon ! 

Le policier eut un petit rire incrédule.

- T’as appelé la police ?!
- Envoyer un message en fait. À ton avis,  pourquoi j'ai perdu mon temps à parler aux autres idiots ? Je devait gagner le temps du trajet du poste jusqu'ici. Au départ j’allais venir te sauver la peau du cul directement. Mais durant les courts mois ou j’ai travaillé avec le gang du Golden arm, Belle m’a appris que dans certaines situations, foncer bêtement dans le tas c’est pas toujours une bonne idée. Donc j’ai essayé de mettre au point un plan. Pendant que je cherchais une bonne idée, j’ai remonté la route que tu dois prendre habituellement quand tu va a ton poste de police parce que j’ai trouvé ça par terre.

La bandit lui tendit un téléphone. L’écran était fendu, mais c’était bien le portable de Colt.

- Mince, j’ai dû le faire tomber quand j’ai failli percuter Edgar…
- Et heureusement que tu n'as pas de code pour le fermer !

Colt ouvrit les messages de son portable. Shelly avait écrit une sorte d’appelle a l’aide.

"SOS capturé par golden arm"
"Peux pas dire plus, ont pas remarquer mon téléphone"
"Ils sont là tous les 4"
"Envoyez renfort vite !"

Et le message suivant était un lien vers sa géolocalisation.

Colt regarda Shelly, purement stupéfait.

- T’es une génie

Mais les voitures de police passèrent un tournant de la route, on pouvait les voir désormais, elles arrivaient à grande vitesse.

- Je vais devoir partir, joli cœur…
- ...On va se revoir ?
- Heh… Plus tôt que tu ne le crois !

Elle se leva et ébouriffa Colt qui protesta bruyamment. Après un dernier au revoir, elle partit au petit trot et disparut derrière un mur de la fabrique de robot.

Après quelques instants, une demi dizaine de voiture de police s’arrêta en trombe devant le hangar.

De la plus proche voiture sortit un petit homme. Ou un petit chien pour être plus précis. Le shérif Ruffs s’était lui-même déplacé pour l’occasion d’une éventuelle capture du gang le plus recherché de l’ouest !