Happy Ending

Bonus #1. Virée parisienne

TOULOUSE, 8H

PDV ADELE

Voilà déjà deux semaines que le tournoi des Six Nations est terminé, et avec, la fabuleuse épopée de nos bleus. Romain était rentré rapidement après, à Toulouse, et je l'avais suivi quelques jours plus tard, le temps de faire mes valises et de vider mon appartement du peu d'affaire que j'avais. Seulement, n'ayant pas encore trouvé de lieu où vivre, Romain m'avait proposé de rester chez lui en attendant. Moi, et ma chienne, Capuche, pour qui la cohabitation avec Roops avait été quelque peu difficile au commencement. Un épisode problématique pour nos amis canins mais qui heureusement, ne fut pas similaire pour nous deux, leurs propriétaires.

Je ne sais pas réellement si cela est dû au Grand Chelem du XV de France et à l'euphorie de la victoire qui va avec, ou simplement à notre couple qui s'autorise enfin à fonctionner, mais aucune prise de tête n'avait été à signaler et notre relation était placée sous le signe de l'apaisement et de la joie. De l'amour, aussi, probablement. Un amour naissant, certainement fragile, mais passionnel, caractéristique d'un début d'histoire. La routine ne s'était pas encore installée, et je devais bien avouer que cela me faisait plutôt peur étant donné que j'avais vaguement compris que Romain avait la fâcheuse tendance à se lasser plutôt vite...

Mais pour l'instant, rien de tout cela n'était d'actualité et je m'efforçais de mettre tous mes doutes de côté. Ma vie tendait désormais irrémédiablement vers le positif.

D'autant plus qu'aujourd'hui était un jour particulier puisque nous prenions tous deux le train, accompagnés d'Antoine et sa copine, direction Paris. En effet, les exploits de Romain durant le tournoi lui avaient valu l'élection au titre de meilleur joueur de l'évènement. Et, cette récompense entrainait une tournée médiatique dont Romain se serait bien passé. A tel point, qu'il le montrait même jusqu'au jour du départ, en étant particulièrement en retard...

-Romain ! Dépêche-toi ! Antoine est là, on est en retard ! Criai-je dans toute la maison

Aucune réponse fut la seule réponse. Mais je l'entendais se dépêcher et manquer de faire tomber la moitié des objets. Finalement, il arriva presque essoufflé, valise à la main, et se planta devant moi.

-La ponctualité c'est pas ton fort non ? Dis-je pour le taquiner

A ces mots, il lâcha son sac et vint passer ses mains autour de mes hanches avant de blottir sa tête dans mon cou pour finir sur un câlin.

-J'ai pas envie d'y aller... Marmonna-t-il dans mon cou

-Allez Romain, ça va vite passer... Et puis pense plutôt aux quelques jours que l'on va passer tous les deux à Paris ! Tentai-je pour lui remonter le moral

-Ouai je vais penser à ça plutôt... Finit-il

Un nouveau coup de klaxon d'Antoine nous ramena à la réalité : nous étions en retard, c'est vrai. On se dépêcha alors de sortir de la maison pour rejoindre la voiture, finalement sourire aux lèvres. Mais l'expression de visage qu'affichait Antoine n'était, elle, pas vraiment joyeuse et plutôt colérique. Alors une fois dans la voiture, assis à l'arrière, il nous exprima toute son impatience.

-Je crois que je suis même pas sûr de vouloir savoir ce que vous faisiez... Dit-il sur un ton exaspéré

-Crois-moi tu veux pas savoir non plus... Ria Romain sur un ton taquin

-Comment ça ?! M'exclamai-je. Arrête de raconter des bêtises Romain. Non il était en train de déprimer parce qu'il devient une trop grande star. Terminai-je à l'attention d'Antoine et sa copine, Emma