Happy Ending

Chapitre 8. Ma bonne étoile

On se dirigea alors vers sa voiture et on prit la route pour mon appartement. Je le questionnai sur ce qu'il avait pensé de ce sport, qu'il a visiblement trouvé très intéressant et enrichissant, lui ouvrant même des nouvelles pistes de travail. Je lui rappelai aussi qu'on avait prévu de boire un verre chez-moi, chose à laquelle il acquiesça, en signe qu'il n'avait pas oublié. On arriva rapidement chez moi et il se gara dans un petit parking, un peu éloigné de mon appart. Je n'aimais pas trop ce parking parce qu'il y avait souvent des gens bizarres qui y rodaient autour. Et c'était évidemment le cas aujourd'hui. Un groupe de jeune avait visiblement repéré la belle voiture de Romain et ils commencèrent à s'avancer vers nous. Je pris alors légèrement peur de ce que je voyais et j'alertai Romain qui se tourna pour faire face aux cinq jeunes. Je me demandais d'ailleurs ce qui leur passait par la tête que de vouloir s'en prendre à un type qui fait le poids de eux tous réunis. Je veux dire, ça se voit quand même, alors pourquoi tenter l'impossible.

-Hé toi là ! Elle est belle ta copine. Commença l'un d'entre eux

-T'as un problème ? Enchaîna Romain

-J'ai que j'aimerai bien les clés de ta caisse aussi

A ces mots, Romain qui faisait littéralement une tête de plus qu'eux, s'avança vers eux pour se retrouver nez à nez avec leur, semblerait-il, chef.

-T'as toujours un problème ?

Le regard du jeune changea alors radicalement, passant de la confiance à un semblant de peur. Les quatre autres mecs en tous cas, eux, avaient carrément pris peur et avaient franchement reculé, laissant leur pote bien seul. Ah cette solidarité, ça fait peur

-Je... Je t'embête pas pour cette fois... Mais ta copine est grave bonne !

Romain n'attendit pas une seconde de plus et attrapa par le col le garçon en face de lui, de tel sorte qu'il ne touchait même plus le sol.

-Ecoutes moi bien toi ! Tu la touches une seule fois, c'est mon poing dans ta gueule c'est compris?!

-O.. Oui.. Chuchota-t-il

Romain jeta alors le gamin qui partit avec sa bande en courant dans le sens opposé, une belle frayeur à leur actif.

-Putain j'ai eu super peur. Avouai-je

-T'inquiètes, je crois qu'ils ont compris. Dit-il fermement

Romain m'avait étonné je dois bien l'avouer. Le voir énervé et menaçant, lui qui est toujours si calme et bourré de sang-froid, est assez étrange. Ce n'était évidemment que pour me défendre mais ses mots étaient si secs que je n'ai pas de doute sur le fait qu'il se serait probablement bel et bien battu sans aucune hésitation. Je me trouve évidemment bien heureuse qu'il est était là, car sans lui je n'ose même pas imaginer ce qu'il ce serait passé, mais la violence me fait peur et voir cette facette là de sa personnalité ne m'avait vraiment jamais effleuré l'esprit. 

Enfin bref, on regagna mon appartement pendant que je me perdais dans mes remerciements à son égard. La tension était désormais redescendue et une fois mon état de choc disparu, la bonne ambiance revint et avec elle, le flegme habituel de Romain. 

Je l'invitai ainsi à se mettre à l'aise sur le canapé mais il me rappela qu'il ne devait pas trop traîner quand même. On discuta tout de même encore dix bonnes minutes, continuant à apprendre petit à petit à se connaître. Cette demi-journée passée avec lui m'avait montré que tout avait l'air simple avec lui. Le voir me défendre m'avait certes choquée, mais cela m'avait surtout démontré que je pouvais me sentir en sécurité, en confiance à ses côtés. Tout se faisait naturellement et le feeling était vraiment là, enfin je pense... Il m'annonça finalement qu'il allait partir et je le raccompagnai sur le palier de la porte.