Les paupières closes, j'accueille son baiser avec une joie indicible. Lorsqu'il fait mine d'éloigner son visage, je tends les lèvres pour lui signifier que je n'ai pas envie qu'il arrête ; et il ne se fait pas prier pour m'en donner d'autres.
Je souris contre sa bouche, heureux.
— J'ai pas envie de bouger d'ici, murmuré-je quand il laisse retomber son nez sur mon menton.
— On peut rester là, hein...
— Toute la vie ?
Il rit.
— Peut-être pas toute la vie, mais au moins toute la nuit.
— Mmh, ça me va. Qu'on arrive au moins à voir une étoile filante, histoire de faire un vœu.
— Si tu y tiens. Mais en ce qui me concerne...
Il fait glisser sa bouche jusqu'à mon oreille, et je tressaille à son contact.
— ... t'as déjà réalisé le mien.
Me laissant le temps de réaliser toute la portée de ses propos, il brise notre proximité et roule sur le dos. Un large sourire plaqué sur le visage, je me redresse à mon tour pour imiter sa précédente posture.
— Ah ouais ?
Les bras croisés contre sa tête, je me penche un peu et touche le bout de son nez du mien.
— T'en avais qu'un ?
— Disons que c'était mon vœu principal...
— Et... ça faisait longtemps que j'étais en tête de ta liste de vœux ? demandé-je en me mordant la lèvre inférieure, grisé par ses confessions.
— Je ne sais pas trop si je dois te le dire...
Je me mords presque à sang, car ce qu'il sous-entend me fait un effet incroyable.
— Allez, dis-moi.
Il secoue la tête, et je lui caresse les cheveux pour tenter de le faire craquer.
— C'est gênant... Et puis, j'arrive pas à croire qu'on est en train de parler ça.
— Mmh...
— Genre, il y a deux minutes, on était juste... en train d'être comme d'habitude ; et là on est... comme ça.
Il quitte le ciel des yeux pour croiser mon regard, et fait un petit geste de la main vers nos visages pour illustrer le « comme ça » : nos visages se touchant presque, avec ma main enfouie dans ses cheveux.
Dans mon esprit, nous n'étions plus comme d'habitude depuis un certain temps. Cela fait des jours qu'à tout moment j'ai envie de le plaquer contre une surface plane pour l'embrasser sauvagement, alors le changement ne me paraît pas si radical.
— Valerio, susurré-je. Ça fait plus de deux minutes que j'avais envie d'être comme ça avec toi.
J'imagine que c'est moins brutal, comme déclaration.
— Et plus de deux jours, ou pas ?
Sa manière timide de me demander ça me donne envie de croquer son nez. Je me sens débridé, comme si un barrage avait cédé en moi en même temps que nos confessions.
— Plus de deux semaines, même...
Son regard s'agrandit en même temps que son sourire, et je me pince les lèvres.
— Et donc... enchaîné-je. Tu préfères les mecs.
Je devine à son expression qu'il devient rouge comme une tomate, et ça me fait sourire.
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W [EN PAUSE]
RomanceBienvenue au camping « À la belle étoile » Ce panneau, Valentin l'a déjà vu un million de fois. En exagérant à peine. Chaque année, c'est là-bas qu'il se rend avec ses parents, où ces derniers ont acheté un mobil home pour goûter la tranquillité de...