chapitre 7

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P.D.V. de Salif

"Suite à ma demande, tu avais affichée une tête hyper drôle.

Je t'assure, on aurait dit que j'avais sorti la phrase la plus ridicule qui soit.

Et je te comprenais raison pour laquelle je m'étais empressé de t'expliquer:

-Écoute, j'ai toujours rêvé d'avoir une amie. Une fille qui serait juste mon amie, sans ambiguïté, sans qu'elle ne me sorte qu'elle est amoureuse de moi et toi, vu les regards assassins que tu me lances, je suis sûre que ça n'arrivera jamais d'autant plus que tu es tout sauf mon genre de fille.

-T'es sérieux là?

-Bon, Ok, je vais être franc. La vérité c'est que je suis intrigué par toi.

-Intrigué?

-Ca va te paraître bizarre mais il m'arrive d'être intrigué par certaines personnes, genre de vouloir percer le mystère autour d'eux, tu vois ce que je veux dire?

- Tu ne serais pas une sorte de psychopathe avec des troubles psycho qui font que t'es obsédé par les gens au lieu d'être intrigué par eux?

M'avais-tu demande avec une expression mimant la méfiance ce qui m'avait fait rire sous ton regard indifférent. Je venais à cet instant de découvrir que tu étais également assez drôle surtout quand je t'ai sorti:

-Euh...obsédé par toi serait un bien gros mot hein!

Et que tu m'as demandé:

- Et pourquoi?

- Bah...Je ne sais pas. L'obsession c'est pas en rapport avec l'attirance?

-Et?

-Désolé de te l'apprendre mais t'es pas le genre de fille qui m'attire.

- Bah si gentiment dit, je suis heureux que ce ne soit pas le cas.

-Attends, ne me dis pas que ça te vexe?

-Mdr...Et pourquoi une adolescente avec le cerveau bousillé d'hormones qui font que sa principale préoccupation est de plaire serait vexé qu'un mec lui dise qu'elle n'est pas attirante?

J'étais surprise par cette phrase qui m'avait fait part de mon manque de tact et alors que je réfléchissais au moyen de me confondre en excuse devant toi, tu avais rigolé de bon cœur pour me dire:

-Hey! Rassure-toi, je ne suis pas cette ado moi. J'en ai rien à battre du regard des autres; ou de ce que tu pourrais ressentir ou pas pour moi.

Je comprenais à cet instant que tu étais vraiment marrante, unique en ton genre.

On avait discuté pendant plus d'une heure sans que je ne m'en sois rendu compte et on n'avait quasiment parlé de rien du tout.

D'habitude je me serais ennuyé mais avec toi, c'était différent car j'avais apprécié, même que je ne voulais pas que tu partes mais n'ayant pas le choix, je t'avais déposé devant ta maison que je découvrais pour la première fois et qui n'a fait que m'intriguer davantage sur ta personnalité.

Parce qu'à voir cette demeure, on pouvait deviner que tu étais plus riche que tu ne le laissais paraître car personnellement, je l'imaginais différemment.

Et à partir de là, j'ai su qu'avec toi, il y aurait un paquet de surprises qui m'attendaient....Et je pensais que j'allais aimer ça, si je savais!

Le reste de cette semaine, on ne s'est revu qu'une fois parce que soit tu ne venais pas en cours soit c'était moi qui m'absentais.

Personnellement, j'étais venu le lendemain rien que pour toi mais t'étais pas présente.

Une venue qui serait vaine si elle ne m'avait pas apprise que la classe avait commencé à jager à cause de la scène de la veille.

Ça racontait déjà qu'on sortait ensemble et Elisa m'avait même fait une scène à laquelle j'avais répondu par l'indifférence totale.

Tu étais venue le vendredi dans tes éternelles tenues en pagnes et je n'avais pas réfléchi à deux fois pour changer de place et me mettre à tes côtés.

-Bonjour!

-Bonjour! Rassure-moi, tu vas changer de place?

M'avais- tu répondu après un bref regard lancé à mon sac qui te répondais déjà du contraire alors que moi, je te nargais par:

- Pourquoi nga meune daw diangue?

-Ok, c'est l'hôpital qui se fout de la charité là!

- Hum...sinon, t'étais au courant qu'hier, le prof de français avait donné un travail à rendre demain à huit heures?

-Quoi? 

- Je t'assure. Tu peux demander à qui tu veux.

- Il a raison!

Avait appuyé Inty signe qu'elle ne ratait pas une miette de notre conversation.

-Daba ne t'a rien dit?

T'avais-je demandé avec les sourcils froncés étonné que ton amie ne t'aie pas tenu au courant et tu m'avais répondu:

-Elle m'a sûrement laissé un message et j'ai pas consulté mon portable depuis.

Disais-tu ce que je trouvais bizarre.

Tu étais bizarre Matel.

Sérieux, quel adolescent restait ne serait ce que trois heures sans consulter son cellulaire? Ses messages?

- C'est quoi le sujet?

-C'est une dissertation sur l'œuvre au programme et c'est un travail de groupe...à faire à deux.

-Pff! A rendre demain en plus!

Avais-tu soufflé en te levant.

- Tu vas où?

-Demander à Daba si elle a un binôme.

-Mais elle en a déjà. Toute la classe a un binôme...sauf toi et moi.

- On est binôme?

- Ouais!

- Alors s'il te plait dis-moi que tu as déjà commencé le boulot. S'il te plait...

J'avais négativement secoué la tête et ton air désolé m'aurait fait rire si je n'avais pas besoin du sérieux pour te proposer:

- On pourrait prendre cette journée pour s'y mettre!

-Mais il me faudra plus qu'une journée pour lire ce livre.

-Sauf que je l'avais déjà lu l'an dernier...et je suis certain qu'on pourra vite terminer. On y va?

- Ok!

Avais-tu sur le coup accepté et on s'était levé pour quitter la classe en vitesse juste avant que le prof n'arrive et ça, sous le regard de toute la classe."

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