P.d.v. de Matel
"L'éclair est une lumière intense qui peut surgir aucours des orages sombres et froides.
Elle jaillit au beau milieu de l'obscurité et éclaire tout sur son passage.
Elle jaillit sans qu'on s'y attende et disparaît de la même manière.
Car malheureusement, elle est brève.
Quand on le voit au milieu de la pluie, il donne simplement l'illusion de l'irréel.
Comme les miracles....
Ce miracle qui m'a fait me réveiller suite à mon coma.
Un très long coma duquel je me suis réveillée sous la stupéfaction même des médecins.
Ils avaient supprimés tout espoir chez ma mère qui pensait que cette fois-ci c'était la fin.
Mais non, bien-sûr que non.
Ma maladie n'en avait pas encore fini avec moi.
Elle ne voulait pas me tuer encore, c'était trop prévisible, trop facile.
Elle voulait que je m'attache davantage à la vie.
Elle voulait encore une fois faire naître en moi de l'espoir.
Comme ça au moment où elle attaquera, ça sera plus dramatique.
Et donc je me suis réveillée.
Je suis restée deux mois à l'hôpital sans aucune visite de ta part.
Mais j'étais trop mal au point pour demander après toi.
Mais je l'ai fais à la seconde où ça a été possible.
Et on m'a dit que tu étais parti.
A jamais.
Mdr...bien-sûr que je n'y croyais pas.
Pas une seule seconde.
Non au contraire, je patientais, guettant chaque jour ta visite ou même ton appel.
D'accord.
Dans les derniers messages vocaux que tu m'avais laissé, juste avant ma crise, tu m'avais prévenu.
Dans le premier tu m'annonçais que j'avais mon bac.
Et dans le second, tu m'as dis que toi tu ne l'avais pas, puis que tu allais prendre une pirogue pour l'Europe car ne pouvant plus supporter la déception infligée à tes proches et enfin que tu m'aimais et que qu'importe là où tu échoueras, tu ne m'oublieras jamais.
C'était bien beau tout ça mais tu ne m'avais pas dis que tu allais mourir.
Ton charabia n'était qu'un ensemble de mensonges assemblé dans un stupide message vocal sans aucune crédibilité.
Et pour preuve que tu mentais, tu as eu ton bac contrairement à ce que tu avançais dans ce message.
Et tu l'aurais su, sombre crétin si tu avais l'obligeance d'attendre la fin des délibérations pour jeter un coup d'œil à la liste des élèves admis mais non, toujours fier à toi, tu n'as même pas eu cette idée, je suppose.
Alors oui, ce ne sont que des mensonges. Tout ce que tu m'as dis, ce sont des mensonges car hors mis le bac, si réellement tu m'aimais, tu ne m'aurais pas abandonné, tu ne serais pas parti sans me dire au revoir.
Et tu vas m'expliquer ce qui t'a pris de proliférer de telles balivernes Salif.
Tu vas tout m'expliquer parce que je t'attends encore.
