Une vie peut changer en un instant...

Chapitre 2

21 juin :
J'étais enfermée dans la salle de bain, Maria tambourinait la porte et hurlait de colère. Je pouvais distinguer les pleures de Liz étouffés par la rage de ma « mère ».  A mes pieds se trouvait mon sac de secours, remplis de chaque objet dont j'aurais besoin pour m'en aller loin. Pourtant j'hésitais, je ne voulais pas abandonner Liz, elle ne méritait pas de ressentir cette sensation horrible tout au long de sa vie. J'espérais vraiment ne pas avoir à m'enfuir de nouveau, je ne pouvais pas me permettre de quitter à nouveau mon travail, mes examens approchent, je ne peut pas ne pas me rendre au lycée, mon avenir en dépend. Je sortis de mes pensées lorsque j'entendis Maria hurler des mots atroces.

[T/P] ! Ouvre cette porte, laisse moi t'expliquer ce qui ne va pas chez toi. Je regrette d'avoir voulu t'aider, j'aurais du te laisser dans ce taudis qui te servais de foyer... comment as-tu pu voler cet argent, je me tue tous les jours pour récolter cette argent et tu le voles ! Tu nous as apporté que des problèmes, tu as brisé Liz, tu as osé malgré les mots que tu m'avais prononcé. « je l'apprécie quand même énormément » c'est ce que tu avais dit, n'est-ce pas ?!

Je préférais me plonger dans le silence plutôt que de répondre. J'étais terrifiée, je ne sais comment lui expliquer que je suis innocente, cette argent je ne sais pas où il s'est envolé et je n'y suis pour rien.

Elle continuait de frapper à la porte quand je pris mon courage à deux mains et hurla : JE L'AI PAS TON PUTAIN D'ARGENT ! Laisse moi tranquille avec cette histoire, je n'ai rien fait à Liz, j'ai toujours été parfaite envers elle, j'ai toujours été là pour elle depuis mon arrivée ici il y a 6 mois. Je me suis plus occupé de vous deux que de moi, j'ai loupé des heures de taff pour vous.

Et en plus tu te permets de mentir ! Écoutes, tu vas choisir, soit tu sors de suite de cette pièce et je te ramène au foyer le plus proche, soit j'appelle les flics.

A l'écoute de ces mots, mes doutes concernant ma fugue s'évaporèrent. Je pris mon sac, me levai et ouvrit la fenêtre, sautai et courus le plus vite et le plus loin possible.

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Cela devait bien faire une demi-heure que je courais sans m'arrêter. Je réfléchissais à l'endroit où je pourrais passer la nuit quand je reconnus l'endroit où je me trouvais. Dans trois rue se trouvais l'appartement de Steve, il a une dette envers moi, je pense que c'est le bon moment pour me faire rembourser.
J'arrivais devant chez lui, exténuée, et toquai à la porte. Je le vis ouvrir et eu tout juste le temps de lui faire un léger sourire que tout devient sombre.

PDV Steve :
Je regardais le match de hockey à la télé, bière à la main, une fiche de paye dans l'autre. Je pouvais enfin célébrer mon nouveau salaire suite à ma promotion, 20 ans et développer chez Ubisoft, ça claque ! Je prenais mon portable afin d'annoncer la bonne nouvelle à [T/P], ça me faisait tellement plaisir de lui annoncer que j'avais décroché le job pour lequel elle m'a tant aidé, en quelque sorte je le lui doit.
Je m'apprêtais à l'envoyer quand j'entendis toquer à ma porte. J'ouvris et vis [T/P] qui afficha un léger sourire sur son visage.
Je m'apprêtais à la saluer et à l'inviter à entrer quand elle tomba dans les pommes. Je la rattrapai de justesse et l'emmenai sur mon lit afin qu'elle se repose. Elle avait l'air exténuée. Je la laissais dormir et allais me coucher dans le salon.
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