Chapitre 8

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Lorsque je passai le pas de la porte je vis un appartement à la fois simple et atypique. C'était quelque chose de difficile à décrire. Je m'y sentais en sécurité malgré le fait que ce soit un lieu inconnu jusqu'à lors. Ce sentiment de sécurité, c'était la première fois que je le ressentais pour un endroit autre que l'appart en bordel de Steve.

Florence me prit la main et m'amena dans un salon plutôt cosy.

Attends moi là, ne fait pas de bêtises, je nous prépare une petite collation. Tu dois avoir faim, pas vrai ? Me demandait-Elle.

Oui mais ne te prends pas la tête. Ce ne serait pas mieux que tu me fasse visiter. Tu m'as limite ordonné de venir chez toi pour éviter que je sois à la rue, il faudrait que je connaisse mon nouveaux lieu de vie pour les prochains jours non ?

J'espérais que tu ne veuilles pas de mon goûter maison, je ne sais pas cuisiner à mon plus grand regret. Disait-elle en riant. Un jolie sourire sublimait son visage, néanmoins elle semblait un peu honteuse de m'avouer son manque de compétences dans ce domaine.
Suis moi, je vais te montrer l'appart dans sa globalité.

Je la suis sans dire un mot.
Son appartement possédait son propre style, mais il était chaleureux et agréable. Elle me montra ma chambre, du moins la sienne puisqu'elle n'en possède qu'une.
Je dormirais dans le canapé, disais-je, rouge de honte et d'appréhension que de dormir avec elle, même si avouons-le, ça ne me déplairait pas...

Comme tu veux. Son regard semblait traduire une once de déception. Nous retournions au salon et elle alluma la télé, nous regardions donc les actualités côte à côte.

PDV Florence :
La télé passait vraiment des choses ennuyeuses. [T/P] elle, semblait obnubilée par les actualités. En même temps, le monde entier parlait du succès du film Black Widow. Sa mère étant le personnage principal, la sensation devait être particulière, elle avait l'air fière mais surtout admirative.

On zappait les chaînes une à une dans l'espoir de trouver quelque chose qui pourrait nous intéresser à visionner. En même temps, après 2h30 à regarder la télé, on se lassait vite. Soudain mon ventre gronda, je mourrais de faim. [T/P] le remarqua et se dirigea vers la cuisine dans la seconde qui suivait cette instant.
Je ne bougeais pas du canapé pensant qu'elle allait simplement chercher un truc à grignoter. Pourtant elle était parti depuis quinze minutes, et une odeur agréable émanait d'où elle se trouvait. Alors j'éteignis la télé et me dirigeais à mon tour vers la cuisine. Lorsque je la vis en train de préparer un bon repas, je l'admirais. Elle semblait si à l'aise dans ce domaine, j'étais impressionnée. Elle était de dos à moi, je ne pouvais cependant pas la quitter du regard, j'observais chacun de ses gestes. D'un coup elle se tourna pour prendre un ustensile posé sur le comptoir qui nous séparait.

Je nous prépare un risotto. Tu aimes ça ? Me demanda-t-elle.

Toujours impressionnée par la jeune femme maintenant face à moi, je bégayais quelques mots en réponse. O- oui, j'aime... bien ce plat...

Tu as peur que je fasse exploser ta cuisine pour que tu stresses tant ?

Non loin de là, je suis juste impressionnée par toi.

Impressionnée ? Je suis flattée, mais en quoi je t'impressionne ?

Tu sais cuisiner, et en plus tu as l'air si à l'aise. Ça semble si simple.

Je te donnerai des cours, ne t'inquiètes pas ! Répondit-elle accompagné d'un rire légèrement moqueur.

Je continuais de l'observer faire en mettant installée sur un tabouret du comptoir. Elle commençait à fredonner une chanson que je connaissais que trop bien.

« Don't call it love » de zero 7. Annonçai-je

Tu la connais ? Je suis surprise, je pensais que j'étais la seule à la connaître.

Je ne répondais pas et mit la musique sur l'enceinte du salon, [T/P] recommença à fredonner tout en continuant à préparer le repas.
Je m'approchais d'elle et lui demandai si elle voulait bien m'accorder une danse.

Excellent timing, ça doit mijoter pendant 7 minutes. Profitons-en ! Me répondit-elle.

Nous posions chacune nos bras au dessus des épaules de l'autre et nous nous laissions guider par le rythme de la musique. J'osais à peine la regarder dans les yeux plus de trois seconde par peur de rougir ou de la mettre mal à l'aise. Je sentais une sensation de papillonnements dans mon ventre. C'était impossible, je ne voulais pas retomber amoureuse, il ne vaut mieux pas. L'amour fait plus de mal que de bien. Suite à cette réflexion je me séparais de ma partenaire de danse ce qui la surprenais. Elle me regardait dans les yeux, un regard compréhensif et ne dit mot. Elle retournait près de sa préparation.
Je commençais à beaucoup penser. *et si je l'avais vexé ? Non elle n'aurait pas fait ce type de regard. A-t-elle compris quelque chose ?*

Florence, tu peux me dire où sont les assiettes ? Le repas va être prêt, je vais mettre la table.

Laisse je m'en occupe...

Quelques minutes plus tard nous étions attablés à la petite table du salon. Je mettais un film et nous commencions à manger.

Lorsque je pris une bouchée de son risotto, c'était tellement bon que je ne pouvais m'empêcher de tout engloutir en quelques minutes.
[T/P] me regardait avec stupeur.

Désolée, c'était tellement bon que je n'ai pas pu le savourer plus longtemps. Tu as un vrai don. Lui annonçai-je. Légèrement gênée.

Tant mieux si c'était bon, ça me met en confiance pour mes études alors.

Tes études ? C'est vrai tu m'en as parlé tout à l'heure, mais je ne t'ai pas demandé dans quel secteur tu t'orientais. Je suppose donc que c'est la gastronomie et tout ce qui l'entoure.

Elle afficha un sourire confiant même si il ne paraissait pas totalement vrai à mes yeux. Aucun de ses sourires ne semblent vrai mis à part celui qui avait servit d'au revoir après les retrouvailles avec sa mère. Ça n'inquiétais, je me demandai si elle allait vraiment bien...

J'eus l'excellente idée d'avoir mis un film d'horreur. Par peur [T/P] se blottit contre moi. Je resserrais mes bras pour la rassurer.

Cela faisait bien trente minutes que nous regardions le film et que nous étions dans cette position. Cependant malgré la peur [T/P] avait finit par se laisser tomber de fatigue et avait fermé ses yeux. Je l'admirais, elle paraissait si apaisée et tranquille comme si elle était en paix. Le sommeil avait l'air d'être son seul réconfort lorsqu'on l'observait vraiment. Je pris quelques minutes pour m'assurer qu'elle dormait profondément et je n'allait pas vous le cacher, pour la contempler également.

Je la déposais donc dans mon lit puis j'allai me coucher dans le canapé.
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Une vie peut changer en un instant...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant