Une vie peut changer en un instant...

Chapitre 7

Cela allait faire un mois désormais que j'avais appris que ma mère était Scarlett Johansson en personne. On passait la majorité de nos journées ensemble. Elle m'avait promis de financer mes études afin de me soulager niveau charge de travail. J'ai donc démissionné du petit boulot de journaliste que Steve m'avait déniché, d'ailleurs en parlant de lui, depuis ce chamboule-tout de ma vie, il devint distant. Tellement distant qu'il m'a légèrement viré de chez lui il y a à peine deux heures. J'osais à peine contacter ma mère pour lui demander de l'aide, elle en faisait déjà suffisamment.

Je déambulais dans les rues en quête d'un objectif quand je reçu un message d'un numéro inconnu :

06******** : Hey, t'as pas l'air de péter la forme, je me trompe ?

Moi : euh, je n'ai pas votre numéro d'enregistrer dans mon téléphone, qui êtes-vous ?

06******** : ah oui, c'est la première fois que je t'envoie un message ahah. C'est Flo, tu sais la belle blonde qui était avec Scarlett lors de vos retrouvailles ;)

Moi : Florence Pugh ? Désolé, je ne pensais pas que tu reprendrais contact avec moi. Comment tu vas ? D'ailleurs comment tu sais que j'ai pas l'air bien ? Tu m'espionne ahah ?

Flo : Appelle moi Flo, ce sera plus court que Florence Pugh ahah. Tu es quelqu'un que j'ai vite apprécié, alors c'est normal que je reprenne contact avec toi. Et non je ne t'espionne pas, je suis assise dans le café d'en face, rejoins-moi.

Je levai la tête et vis en effet une personne se lever et me faire de grand signe depuis un petit café. Je prenais mon courage à deux mains et avançais vers elle.
Je m'assis à sa table lorsque je remarquai qu'elle me fixait intensément.
Ai-je quelque chose sur le visage ? Lui demandai-je.

Oh non, ne t'inquiètes pas, je te regarde c'est tout. Tu prendrais bien un petit cocktail avec moi ?

Je ne bois pas d'alcool je suis mineure, et puis je n'aime pas ça, plutôt disons que je ne préfère pas essayer.

Je vois. Elle interpella un serveur et commanda. Une piña colada et un Virgin mojito pour la demoiselle, s'il vous plaît.
Le jeune serveur s'inclina pour lui confirmer qu'il avait bien prit notre commande. Elle se retourna vers moi.
Alors qu'est ce qui te tracasse ? Ton visage te trahit, tu souhaites en parler ?

Promets moi de ne pas en parler à Scarlett.

C'est promis disait-elle, souriante.

Je suis en froid avec Steve depuis un mois environ, je viens de me faire virer de chez lui. Fin il m'a fait comprendre que je n'étais plus vraiment la bienvenue.

Et pourquoi ? C'est ton meilleur ami, non ? Tu as fait quelque chose de mal ?

Non mais ce n'est pas la première fois qu'il a ce genre de « phase »... tout ce que je peux faire c'est attendre et espérer que ça aille mieux.

Je vois, tu te retrouves à la rue ? Je suppose que puisque tu m'as demandé de ne pas en parler à ta mère c'est qu'elle n'est pas au courant.

Je n'ai pas envie d'abuser de sa bonté, elle me permet déjà de financer mes études. Elle a une famille avec d'autres enfants que moi, je ne vais pas me ramener chez elle en disant « salut je suis la gosse que tu as abandonné, y'a moyen tu me loges ? ». Disais-je ironiquement.

Je comprends ahah. Elle marque un temps de réflexion. Viens chez moi.

Hein ?! Non mais tu as une vie aussi, fin tu es en couple non ?

On est séparé depuis peu, et puis ce n'était pas une question mais une affirmation, presque un ordre. Un sourire de satisfaction apparaissait sur son visage.

Nous recevions enfin nos boissons.

Je vois que je ne vais sûrement pas pouvoir négocier avec toi.
Un silence s'installa, Florence ne me quittait pas des yeux même lorsqu'elle devait boire son cocktail. Elle affichait toujours un léger sourire satisfait.
Je brisa le silence.
Tu as besoin d'en parler ?

De ?

De ta rupture ? Si jamais tu as besoin je suis là.

Pour tout te dire, il n'était pas souvent là pour moi, on ne se voyait que rarement. Et puis notre amour n'était ni platonique ni intime, je crois qu'on ne s'était jamais réellement aimé, du moins de son côté... son sourire disparu au moment de prononcer ces mots.

Tu étais amoureuse ? Ça t'a fait mal, pas vrai ? Écoutes, la vie a choisi de vous séparer, il faut essayer de tourner la page, je serais là pour t'aider. Ça fait mal, je le sais et je le comprends, mais tu vas réussir à te relever de cette douleur. Crois en toi, en attendant je crois en toi à ta place.

Ces yeux devenaient légèrement humide. Tu es adorable merci. Je retiens ta proposition. Je t'aiderais aussi à l'avenir. Répondit-elle.
Elle releva la tête, se leva et m'invita à la suivre. Nous nous dirigions vers sa voiture lorsque nous étions interrompus par plusieurs journalistes et paparazzis.
Les flashs m'aveuglaient, les questions s'enchaînaient sans que Florence n'y réponde. Elle me prit par la main pour me forcer à avancer, nous slalomions entre les personnes pour atteindre sa voiture.  Avant de refermer la porte un journaliste pose une question assez intrusive à Florence.
« Vous vous êtes déjà remise de votre rupture, dorénavant vous sortez avec une fille ? »
Flo bouillonna de colère et répliqua : je vous en pose des questions sur votre vie ? Qu'est-ce que cela peut changer que je tombe amoureuse d'une fille ? Et vous avec la personne qui partage votre vie cela se passe bien ?
Je lui tapotais l'épaule pour tenter de la calmer. Ce qui fonctionna. Elle reprit Veuillez m'excuser, mais ne vous immiscez pas autant dans la vie privée de personnalité ou de qui que ce soit. Nous devons y aller. Merci.

Elle referma la porte de la voiture et son chauffeur démarra. Le trajet se passa dans un silence froid. J'observais Flo et remarquais bien qu'elle semblait confuse envers elle même. Je lui pris la main pour éviter qu'elle ne se prenne trop la tête avec des pensées pouvant lui faire mal. Elle me sourit en réponse et serra ma main. Après quelques minutes sans avoir bouger de cette position nous arrivions chez elle.
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