Une vie peut changer en un instant...

Chapitre 20

PDV [T/P]:
Cela devait faire trois jours que je n'étais pas rentrée à l'appartement. Je passais mes journées et mes nuits au restaurant à bosser à 100% sur les préparatifs de la journée de Noël qui allait commencer dans deux jours. En même temps, je tentais de préparer en secret, avec Scarlett, une surprise pour Florence.
En parlant d'elle nous devions nous appeler il y a une heure mais elle eut un empêchement à cause des journalistes, j'attendais donc toujours son appel. Malheureusement ma pause allait bientôt se terminée. En effet dans cinq minutes nous allions commencer le service de midi. Malgré les préparatifs pour les fêtes de fin d'année nous devions quand même assurer les repas. Ma brigade et moi assurions donc la double responsabilité imposée par notre chef.

J'étais appelée par mon sous-chef pour commencer le service. Je regardais une dernière fois mon téléphone dans l'espoir de recevoir des nouvelles de Flo. Mon collègue me fit comprendre de me dépêcher, j'éteignis donc mon portable. Nous commencions ensuite à prendre les premières commandes.

PDV Florence :
Ça y est, je venais de me débarrasser de cette horde de journalistes. Je n'ai rien contre eux mais ils ont une certaine manie de relancer une question après qu'on ait dit stop... je savais que cette interview n'était pas la meilleure idée du siècle. Une fois enfin libérée, je pris mon portable et appelai [T/P].

Je tombai directement sur sa messagerie, j'avais dû trop tarder, elle avait sûrement reprit le service. En parlant de ça, j'entendis mon ventre gargouiller. Je réfléchissais pour savoir où j'allais mangé. J'étais loin de l'appartement, je pourrais mourir de faim avant d'être arrivé. Il ne me fallut pas longtemps pour décider d'aller faire une surprise à [T/P] en allant sur son lieu de travail pour me restaurer. J'appelais donc son resto et réserva une table pour deux au cas où elle pourrait se libérer pendant le service.

PDV [T/P]:
Nous enchaînions les commandes, nous étions très bien organisés, tout se passait correctement. Enfin jusqu'à qu'une coupure de courant vint tout chambouler. Les frigos ne fonctionnant plus, nous risquions de perdre des préparations dont celles  pour le réveillon et Noël. Nous nous séparions donc en deux groupes, un qui s'occupait de sauver le repas de fête, l'autre, moi comprise, devait recommencer les commandes en cours. En sous-effectif, nous devions accélérer le rythme.
Le courant revint quelques minutes plus tard mais le mal était déjà fait pour les commandes de ce midi, nous avions bien fait de prendre de l'avance en les recommençant dès le début de la coupure.

On fatiguait rapidement. J'alternais entre préparer les viandes, surveiller les préparations des autres, s'assurer que les commandes soient bien envoyées en salle, bref je faisais beaucoup de choses en peu de temps. Nous étions dans le jus et tous les clients pouvait l'observer, la cuisine étant visible depuis la salle. Ce qui rajoutait du stress à pas mal de monde.

Nous nous retrouvions seulement à la moitié du service et nous étions presque tous exténués. Nous faisions des rondes pour pouvoir accorder quelques minutes de pause à chacun. J'étais la seule qui n'en profiter pas. J'avais trop de responsabilités à ma charge pour m'arrêter deux secondes. Et puis si jamais je me stoppais, je sentais très bien que je ne pourrais pas repartir.

PDV Florence :
J'arrivais dans le restaurant. Il y avait beaucoup de clients. Tout le monde était occupé. On vint m'accueillir et on me plaçait à une table assez proche des cuisines. Je trouvais ça à la fois sympa et perturbant de pouvoir observer les chefs en plein service. Ça me permit toutefois de passer le temps. On venait prendre ma commande et on l'envoya en cuisine. C'était à ce moment-là que je vis [T/P]. Elle avait pris le papier sur lequel on avait écrit mon plat et semblait donné des instructions à sa brigade. Ensuite je ne la lâchais plus du regard. Elle courrait partout. C'était elle qui prépara une bonne partie de ma commande.

Une fois celle-ci prête elle déposa sa préparation sur le plan de travail d'une autre personne qui commença à dresser l'assiette. [T/P] se rendait de l'autre côté de la cuisine pour vérifier que tout se passait bien. Elle prit les assiettes déjà prêtes pour les placer où les serveurs pourraient les récupérer facilement.
Et elle répétait encore et encore ce genre d'actions. Cela m'impressionnait et m'inquiétait en même temps.

Je recevais enfin mon plat et commença à le déguster.

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Le restaurant commençait à se vider, il était presque 15h. Dans les cuisines, le stress semblait être redescendu. Cela devait faire quelques minutes que je n'avais pas aperçu [T/P]. C'était lors de cette réflexion que quelqu'un se précipita vers moi.

Dites ? Vous êtes bien Florence Pugh ?

Hum oui ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Je suis fan, je pourrais avoir un autographe ou une photo si ça ne vous dérange pas. Il marqua un léger temps de pause pour réfléchir. [T/P] m'a aussi dit de vous transmettre qu'elle vous rejoint dans quelques minutes.

Vous connaissez [T/P], vous faites parti de sa brigade ? Ça me ferait plaisir de faire un heureux, va pour une photo !

Nous prenions la photo ensemble puis il repartit après s'être incliné pour exprimer sa gratitude.

Je vis [T/P] se diriger vers ma table. Elle s'assit en face de moi juste après avoir prit le temps de m'embrasser. Je lui sourit, elle semblait épuisée par le service. Je n'osais pas démarrer de conversation par peur qu'elle veuille juste profiter d'un moment de calme. Ainsi c'est elle qui engageait la discussion.

Tu vas bien Flo ? M'interrogea-t-elle.

Oui très bien, et toi ? Ça avait l'air d'être le feu aujourd'hui.

Ouaip mais franchement ça va. On a bien su remonter la pente.
Elle affichait un sourire fier sur son visage.

PDV [T/P]:
Nous continuions de discuter de tout et de rien avec Flo. J'appréciais énormément ce moment, il me permit de faire une pause et de me reposer l'esprit. Je sentais bien que le service m'avait vidé toute mon énergie.

J'étais rassuré de voir que Flo allait bien, je m'étais beaucoup inquiétée puisque je n'avais pas eu de nouvelles plus tôt dans la journée. Elle me racontait sa matinée, j'étais pendue à ses lèvres, attentive à chacun de ses mots, chacune de ses émotions sur son visage.

Cela devait faire vingt minutes que nous étions réunies. Malheureusement toute bonne chose a une fin. Je pouvais entendre mon chef m'appeler. Je regardais Flo avec un regard attristé et désolé. Elle me répondit en souriant et en me souhaitant bon courage. Je me levais de ma chaise et sentis des frissons me traverser le corps tout entier.
Je pouvais légèrement distinguer l'inquiétude qui était apparue sur le visage de Florence. Je lui souris du mieux que je pouvais et lui tournai le dos pour me diriger vers les cuisines.

J'arrivais à mi-chemin quand, d'un coup, tout devint noir autour de moi. Je m'effondrai au sol, incapable de bouger ni de voir quoi que ce soit. Je pouvais juste entendre Flo hurler mon prénom et sentir plusieurs personnes se précipiter vers moi.
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