Une vie peut changer en un instant...

Chapitre 19

[T/P], le blanc de tes yeux est devenu légèrement jaunâtre. Tu te sens comment là ? Tu as des vertiges ?

Hey, je vais bien Flo, c'est sûrement la fatigue c'est tout. On a un gâteau à finir non ?

Nous étions encore en live. Pendant qu'elle interagissait avec les viewers je continuais de préparer notre dessert. Cependant je la fixais toujours du coin de l'œil. Je savais très bien que ce n'était pas normal ce que je venais de voir. J'avais peur qu'elle aille mal.
Pas mal d'abonnés faisaient la remarque à [T/P] concernant ses yeux, elle ne faisait que répéter que c'était la fatigue. Je ne la croyais pas du tout, contrairement aux viewers.

Plusieurs longues minutes c'étaient écoulées. Il ne nous restait qu'à enfourner le gâteau dans le four. Chose que je fis juste avant de m'installer au comptoir aux côtés de [T/P] toujours en train de rigoler et de profiter de ce moment de break créer par le live. Cela semblait lui faire un peu de bien de ne plus penser à rien d'autre que s'amuser.

Tu vas bien Flo, tu es figée depuis une minutes sans rien faire ?

Oui oui, je réfléchissais.

Tu as besoin de quelque chose ?

Je ne savais pas ce qui m'arrivais, je commençais à avoir les larmes qui montaient. Je crois que c'était le fait d'avoir vu [T/P] heureuse le temps de quelques minutes qui me rendait émue.

Elle se rendit compte que mes yeux était humide, elle se précipita vers moi pour me réconforter.

Hey, je vais bien [T/P]. Je suis juste contente que tu aies passé un bon moment. Je crois que je suis fière de toi, ça doit être pour ça que les larmes humidifient mes yeux.

Tu en es sûr, tu me le dis si ça ne va pas. Je serais là pour toi. Après si tu ne veux pas en parler c'est pas grave je-

Je vais bien, vraiment. Je t'ai dis la vérité. La coupai-je dans ses propos.

Nous nous regardions intensément, [T/P] semblait toujours un peu inquiète à mon égard. Après de longues secondes je coupai notre échange de regard et me dirigeait vers le téléphone. Je remerciais tout le monde d'avoir profiter de ce moment avec nous. Les messages étaient mignons, ils nous souhaitaient du bonheur et voulaient nous revoir vite ensemble. Ça me fit chaud au cœur. Même si certains continuaient de ne pas apprécier notre relation.

Je coupai enfin le live.

Je me retournai et vis [T/P] me fixer intensément.

Ça te dit qu'on commande pour manger ? On a préparé que le dessert et je ne vais pas te mentir, je n'ai pas le courage de cuisiner autre chose. Disais-je, souriante.

[T/P] ne répondit pas. Elle se rapprocha de moi et me fit un câlin. Sa respiration était lente et calme. Elle était apaisée. Je n'osais pas bouger par peur de gâcher ce moment. Elle finit par relâcher son étreinte autour de moi. Je veux bien quelques sushis... chuchota-t-elle en se dirigeant dans le salon.

Je m'empressai donc de commander. Une fois ceci fait je la rejoignais. Elle avait allumé la télé et regardait un match de basket. Elle semblait à fond dedans. Je m'asseyais à côté d'elle. C'est à ce moment là que je remarquai que ces yeux étaient encore un peu plus jaunâtre que tout à l'heure.

Tu es fatiguée [T/P] ?

Un peu mais j'irai me coucher après manger, en même temps que toi. La sieste de tout à l'heure m'a quand même fait un peu de bien.

Regardes moi dans les yeux s'il te plaît.

Elle tourna la tête et je la saisis par la mâchoire des deux mains pour ne pas qu'elle détourne le regard. J'observais son visage dans les moindres détails. Ses cernes étaient un peu plus creusées que ce matin, son visage était bien plus marqué par la fatigue. Un teint toujours pâle apparaissait sur sa peau. Ses yeux restaient jaunâtres et vide de tout. Je remarquais aussi que le contact entre mes mains et sa peau était froid.

Tu es sûre que tu te sens bien mon cœur ?

Tiens c'est nouveau, tu m'appelles mon cœur. C'est chou j'aime bien.

Ne change pas de sujet, comment tu te sens ?

Bien, je te le promets. Je te dirais dès que ça ne va pas, ne t'inquiètes pas.

Elle s'efforça de sourire. Je posais mon front contre le sien et lui déposa ensuite un petit bisou au même endroit.

Je préférerais que tu ailles voir un médecin demain, juste pour être sûre.

Flo, sérieusement. Je vais bien. C'est n'est sûrement que de la fatigue. Entre les insultes et le travail j'ai un peu de mal c'est tout.

Je veux bien te croire mais tu iras quand même voir un médecin.

Je n'irais pas, je ne peux pas dans tous les cas.

Et pourquoi ?

Flo, je travaille demain, on rentre dans la semaine de rush avant le réveillon.

Je pense qu'on va stopper le débat là. Je n'ai pas envie que l'on se prenne la tête.
Je me levai du canapé et me dirigeais dans la salle de bain pour prendre une douche et me changer.

Une fois tout ceci fait le livreur était arrivé. Je lui ouvris la porte et déposai notre dîner sur la table du salon. [T/P] regardait toujours le match. Elle semblait vraiment captivée par ce qu'elle observait. Je remerciais le livreur et allai m'assoir pour manger aux côtés de [T/P]. Elle mangea un peu plus que d'habitude. En même temps vu tout ce qu'elle avait évacué ce midi elle devait reprendre un peu plus de forces. Il ne restait plus que la moitié de ses sushis. Je l'embrassai pour la féliciter de ses efforts d'aujourd'hui.

Une fois le repas finit et débarrassé nous nous dirigions toutes les deux dans le lit. Nous nous installions en cuillère, [T/P] étant dos à moi. Je la serrais assez fort. J'adorais sentir la chaleur de nos corps se mélanger même si elle ne pouvait pas m'en offrir beaucoup. Elle se retourna pour que nous soyons face à face. Nos nez se frôlaient, je sentais son souffle chaud atterrir sur mes lèvres. Elle passa un de ses bras au dessus de moi pour pouvoir me caresser dans le dos. Ça me faisait légèrement frissonner de plaisir.
Je commençais doucement à me laisser emporter par la fatigue, [T/P] se son côté peinait à trouver la sommeil. Je voulais l'aider en la prenant dans mes bras mais je m'endormis avant de ne pouvoir faire quoi que ce soit.

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Les rayons du soleil me chatouillaient le visage. Je tendais les bras dans l'espoir de pouvoir sentir [T/P] à mes côtés. Je ne la trouvais pas et finis par ouvrir les yeux. Elle n'était pas dans le lit. Je regardais l'heure et me rendis compte qu'elle était déjà parti travailler.
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