Une vie peut changer en un instant...

Chapitre 29

Je te demande ça comme si tu pouvais répondre.
Tu m'as manqué [T/P]...

Mon cœur s'emballait en entendant la voix de Florence. Elle posa ensuite sa main sur ma poitrine.

Ton cœur bat vite dis moi. Je peut sentir le miens se synchroniser au tiens. Ils avaient été désaccordés trop longtemps tu ne crois pas ?

Je voulais la prendre dans mes bras. Je voulais lui hurler que je l'aimais. Je voulais pouvoir me perdre dans son regard. Pourquoi ne pouvais-je pas ?

Elle commença ensuite à parler de tout et de rien, elle rigolait avec Scarlett, elles me partageaient leur vie, leur peine, leur joie. J'avais l'impression de prendre part à la conversation.

Scarlett eut pour obligation de nous quitter mais avait fait la promesse de revenir dans la soirée.

Flo était seule avec moi, c'était le moment parfait pour ouvrir les yeux, qu'attendais-je ? Je lui faisais trop de mal, il fallait que je me réveille, pourtant dès que j'ordonnais quoi que ce soit à mon corps, je ressentais une douleur horrible en réponse. Je commençais à comprendre que j'étais vraiment trop faible, j'étais réellement dépassée. J'avais besoin d'aide, et je m'en étais enfin rendue compte...

Flo prit la parole.
Je me demande bien si Steve est venu te voir, je l'espère. C'est ton ami, ça devrait te faire du bien que de sentir sa présence, pas vrai ?

Elle se leva, accueillant quelqu'un dans la pièce. A ce que j'entendais, c'était une infirmière. Flo en profita pour demander si elle pourrait me faire la toilette ce soir, ça permettrait de soulager l'aide soignante et puis, elle ne le cachait pas, ça l'arrangerait.
Je n'ai pas compris la réponse de l'infirmière, ni tout ce qui venait ensuite. J'entendais juste un long *bip* strident résonner dans mes tympans. Il avait duré quelques minutes avant de reprendre son rythme habituel, je l'avais compris : j'étais en train de perdre mon combat.

Je pouvais une nouvelle fois sentir Flo être proche de moi. L'infirmière avait quitté la pièce après m'avoir fait les soins habituels, avec, en plus, quelques examens rapides suite à l'événement survenu juste avant.
Je savais que Florence me parlait mais sa voix ne parvenait pas jusqu'à moi. Je voulais l'entendre. J'avais besoin de l'entendre. Je sentais mon cœur se briser, je voulais hurler à en perdre la voix, je voulais extérioriser toute ma peine, je n'en pouvais plus...

PDV Florence :
Je fixais le visage de [T/P]. Je ne savais plus quoi lui raconter, et puis je n'allais pas encore présenter des excuses, j'avais cherché son pardon une centaine de fois en quelques heures déjà. Pourtant je savais pertinemment qu'elle ne m'en voulais pas. Elle n'en voulait jamais à quiconque, peu importe l'atrocité que cette personne lui avait faite, elle pardonnera. Elle l'avait toujours fait. Scarlett, Steve, Maria et son petit ami, Liz, les autres familles, moi, etc... elle nous avait tous pardonné.

Lorsque je vis des larmes couler des yeux clos de [T/P], je sortis dans la seconde de mes pensées. Pourquoi pleurait-elle ? Allait-elle se réveiller ?
Je pris sa main et essuyais ses larmes avec l'autre. Je posais ma tête contre son buste pour la câliner. C'était un peu plus compliqué que d'habitude, il y avait pas mal de fils en obstacles. A peine installée, je sentais son cœur se desserrer, elle respirait plus calmement. Elle sentais donc réellement ma présence, et elle en avait besoin.

Plusieurs minutes passèrent sans que je ne bougeais. Je devais cependant me relever, il fallait que je mange. Elle m'enguelerait si je n'essayais pas de grignoter un petit truc au minimum, même si c'était pour lui faire le meilleur des câlins à la place.
Je me redressai et allai chercher mon repas que Scarlett avais prit soin de m'acheter avant de me remettre sur pied. Elle avait prit des sushis, j'étais un peu triste de ne pas pouvoir les partager avec [T/P], ce que je dis a voix haute afin qu'elle soit au courant.

Et si on se regardait la télé ? Un fond sonore te fera du bien peut-être ? Au moins ça t'évitera de m'entendre mâché, mais promis je ne la mets pas trop forte ! Disais-je à la fille endormie.

J'allumai la télévision et déplaçai le fauteuil afin qu'il soit proche du lit. Je mangeais les sushis lentement et, lorsque je n'en prenais pas, je tenais la main de ma bien-aimée. A la télé, il n'y avait rien de vraiment intéressant, je mis donc une chaîne musicale pour ne pas laisser le silence s'installer une fois de trop dans la pièce. Je voulais aussi masquer le bruit insupportable des machines.

Une fois les sushis dévorés, je trainais sur les réseaux toujours en tenant la main de [T/P]. Sur insta, nombreux étaient ceux qui s'inquiétaient de ne plus me voir nulle part, ni moi ni [T/P]. C'est vrai que je n'avais plus donné signe de vie depuis la sortie au restaurant. Je décidai de tenir les fans au courant de la situation. Peut-être qu'en lisant les messages de réconfort, ça allait aider la jeune fille. Mais si jamais elle recevait une nouvelle fois des critiques, comment réagirais-je ? Je décidai donc d'opter pour une solution simple : dire que je me portais bien, que ce n'étais pas la forme du côté de [T/P] mais qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Que notre couple allait bien. Dans les grandes lignes, c'était ce que j'avais écrit dans ma story. C'était également accompagné d'excuses pour l'inactivité.

Seulement quelques minutes après que la story eut été postée, je recevais déjà quelques notifications. Certaines étaient des messages de soutiens, d'autres, comme je le craignais, étaient malveillants envers [T/P]. Je serrais sa main de colère, je crois que si je n'étais pas en train de la lui tenir, j'aurais balancé mon portable par la fenêtre. Je me rendis rapidement compte de mon énervement et je m'efforçais de me calmer au plus vite. J'éteignis donc mon téléphone et me concentrais sur la musique en fond.

Je souris instantanément lorsque j'entendis une musique que [T/P] et moi ne connaissions que trop bien : « Don't call it love ».
Je commençais à la chantonner en rythme pour profiter de ce moment. Je n'avais toujours pas lâché la main de [T/P]. Je la caressais lentement pour lui faire la sensation d'un petit câlin. Mon cœur loupa un battement lorsque je la sentis bouger...
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