Cloélia Kennin, future lady du royaume d'Halliwell commence doucement à faire son entrée dans la Haute Société en se rendant à ses premiers événements.
Mais lorsqu'elle se retrouve embarquée malgré elle dans un complot visant à faire tomber le roi...
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Le lendemain
– Mademoiselle, le thé est dans deux heures, vous avez une trentaine de minutes de trajet et vous devez encore récupérer vos macarons. Ne voulez-vous pas commencer à vous préparer ?
– Il me reste des papiers à remplir et du courrier auquel répondre. Le reste attendra.
Avec père, nous avons voyagé il y a quelques mois dans un royaume voisin. En visitant les jardins du palais, j'y avais rencontré un garçon de mon âge avec lequel je correspondait régulièrement. J'avais reçu de ses nouvelles ce matin. Et je me rappelais de son visage comme je l'avais vu hier.
– Sans être indiscrète, est-ce encore une lettre de Castiel ? me demanda Lilia.
– C'est bien le cas.
– N'en avez-vous pas eu une il y a quatre jours ?
– Tu as bonne mémoire.
– Aurait-il une quelconque...affection ? Pour vous ?
– Je ne crois pas.
Je trempais ma plume dans l'encrier pour continuer à écrire.
– Il y a donc une possibilité.
– De toute façon, c'est le fils d'un roturier. Père ne l'autoriserait jamais à me courtiser.
– Donc vous admettez qu'il se passe bien quelque chose.
– J'admets que visiblement, cela lui plaît de me faire des avances sans que je n'y réponde jamais.
– Est-il trop insistant ? Parce que si c'est le cas-
– Lilia. Tout va bien. Ne t'inquiète pas.
– Bien, mademoiselle.
Je signais encore et toujours de mon prénom calligraphié. Je pliais la lettre et la mis dans une enveloppe sur laquelle j'inscris l'adresse habituelle et le destinataire. Je scellais le tout en apposant le sceau de ma famille : un K recouvert de ronces.
Je posais la lettre sur une pile de courrier à envoyer.
Plus qu'une dizaine d'autres auxquelles répondre d'ici demain.
Je m'étirais.
– Je pense sincèrement que vous devriez prendre une pause pour vous préparer, me redit Lilia.
– Tu as sans doute raison mais j'ai du travail et comme tu le sais, il passe en premier.
– Puis-je me permettre d'aller au moins chercher les macarons en cuisine ?
– Je te laisse y aller.
– Bien. Je reviens.
Une fois Lilia partie, j'ouvris mes tiroirs un par un jusqu'à la trouver. La convocation.
