23. Anniversaire

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Le 14 novembre

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Le 14 novembre. Mon anniversaire. J'avais dix-huit ans. Ce jour devait être merveilleux et même si il représentait mon passage à l'âge adulte, un moment que j'avais tant attendu, je ne pouvais que penser au fait qu'Aria ne me verrais pas manger une part du gâteau qu'on me cuisinait tous les ans, ou qu'elle n'aurait pas la chance de prononcer un petit discours pour moi.

Je fixais le plafond en pensant aux festivités qui auraient lieux chez moi le soir-même, et au fait que Lilia ne pourrait même pas y assister. J'avais reçu dans la matinée un paquet emballé dans un tissu en soie rose et contenant des aquarelles peintes par mon amie. Elle dessinait principalement des orchidées, mes fleurs favorites, parfois posées dans un vase à côté de ma dague qu'elle avait réussi à représenter à la perfection.

Elle m'avait également envoyé une paire de boucles d'oreilles en agate jaune et que je comptais mettre d'ici peu de temps avec ma robe dorée.

Je n'avais eu aucune nouvelle des Volontaires depuis le bal du couronnement et j'ignorais s'ils prévoyaient toujours de venir à mon anniversaire. En réfléchissant, je ne savais même pas s'ils étaient en vie et en sécurité quelque part. Je m'en voulu immédiatement de ne pas avoir cherché à les retrouver, aussi je me promettais de m'excuser si j'avais la chance de les voir tout à l'heure.

Aucune gouvernante ne me préparait mieux que Lilia ou ne savait précisément faire ce que je demandais, je ne pouvais pas leur en vouloir ; elles n'avaient pas été chargées de s'occuper de moi pendant des années. Mais il n'empêchait que Lilia me manquait beaucoup, pas uniquement en tant que gouvernante, mais surtout en tant qu'amie. Et en un jour aussi important pour moi et mon père, j'aurais voulu qu'elle soit présente.

***

Je parcourais la maison depuis plusieurs minutes sans objectif précis, juste pour combler l'ennui, la tristesse et l'appréhension. Je ne voulais pas retourner dehors, pas après ce qui s'était passé hier matin. C'était sûrement que je n'arrivais pas à expliquer comment j'avais pu entendre la voix de Castiel alors qu'il n'était pas là, à côté de moi. Mais j'en avais assez de réfléchir. Alors j'attendais patiemment que l'heure à laquelle je devais commencer à me préparer arrive en évitant de trop me prendre la tête.

***

Je terminais de nouer les lacets de mon corset pour le resserrer sans m'étrangler. En porter un ce soir n'était malheureusement pas un choix, mais bien une obligation.

Je détestais les vertugadins mais la forme en cône du mien donnait à ma robe le volume nécessaire pour la mettre en valeur alors je l'enfilais et le fixais sur mes hanches. J'avais entendu dire que depuis que l'on m'avait vue avec des tenues près du corps, elles étaient redevenues à la mode, alors j'espérais secrètement être la seule à porter une jupe évasée.

Après quelques minutes, il ne me restait qu'à enfiler ma parure en diamant et mes chaussures pour être enfin prête.

Père vint me chercher en me prévenant de l'affluence des invités.

A CROWN FOR A TRAITOROù les histoires vivent. Découvrez maintenant