15. Prétendants

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— Cloélia ! Il y a un jeune homme pour toi ! hurla mon père depuis le salon

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— Cloélia ! Il y a un jeune homme pour toi ! hurla mon père depuis le salon.

Mes yeux s'ouvrirent en grand. Ma tête reposait sur mes oreillers mon corps était recroquevillé sous ma couverture. Je m'étirais et me redressais.

Un jeune homme ici ? Pour moi ?

Je sortais du lit en bâillant. Une seule coupe de cidre bu hier soir et j'avais un affreux mal de crâne qui refusait de s'en aller. Je m'installais à moi coiffeuse pour arranger mes cheveux emmêlés. J'appliquais sous mes yeux de la poudre de la même teinte que ma peau pour camoufler mes cernes.

Lilia déboula dans ma chambre, l'air paniqué, une tasse de café à la main.

— Vous êtes réveillée ! Parfait ! Nous n'avons pas beaucoup de temps mais on devrait pouvoir vous préparer convenablement.

— Me préparer ? Pour quoi ?

— Pour le jeune homme en bas, celui qui est venu vous voir, insista-t-elle.

J'écarquillais les yeux.

Une garçon, ici, pour moi !

La fatigue m'avait apparement empêchée d'assimiler les informations reçues.

— Tu sais qui c'est ?

Lilia secoua la tête

— Il ne s'est présenté qu'à votre père, me confia-t-elle. J'ai gagné du temps en lançant le sujet favori de votre père : la chasse.

— Oh alors nous avons au moins un quart d'heure.

Je terminais d'attacher mes cheveux en chignon et j'arrêtais d'essayer de fixer les quelques mèches qui m'échappaient après la troisième tentative ratée. Lilia sortit une robe vert sapin à manches longues de ma garde-robe. Je l'enfilais par dessus plusieurs collants noir en coton et comme elle était encore un peu grande, elle tomba sur mes chevilles.

Je chaussais des ballerines noires pendant que Lilia choisissait un collier en argent.

Je bus mon café au lait d'une traite, priant pour que cela soit suffisant en terme d'énergie.

— Je pense que vous pouvez y aller.

J'hochais la tête et sortais de la chambre en essayant de ne pas me précipiter vers les escaliers. Je me retenais de ne pas les dévaler. Je me demandais bien qui pouvait être là pour moi. Pas que personne ne s'était intéressé à moi hier soir mais je ne pensais pas qu'on pouvait me rendre visite dès le lendemain.

Je souriais comme une idiote en arrivant au petit salon.

Oh non, une tasse n'allait pas suffire.

Castiel était assit sur un fauteuil, en pleine discussion avec mon père. Et maintenant j'allais devoir faire semblant de ne pas bien le connaître. Et le vouvoyer.

A CROWN FOR A TRAITOROù les histoires vivent. Découvrez maintenant