Cloélia Kennin, future lady du royaume d'Halliwell commence doucement à faire son entrée dans la Haute Société en se rendant à ses premiers événements.
Mais lorsqu'elle se retrouve embarquée malgré elle dans un complot visant à faire tomber le roi...
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Mon retour à la cour fut précipité, mais après un séjour plus que prolongé chez moi auprès de ma soeur, je n'avais pas vraiment le choix. Aria avait accepté de m'accompagner en calèche jusqu'au palais, parce que nous refusions toutes les deux de nous lâcher.
Trois jours que je n'avais pas vu les Volontaire et environ une semaine que Castiel ne donnait pas signe de vie et pourtant, contrairement à moi, la cour ne semblait pas le chercher ou essayer de le faire revenir. Les questions commençaient à s'accumuler dans ma tête.
J'avais eu le temps de retrouver mes petits appartements et de déballer une nouvelle fois les affaires que j'avais préparées en vitesse.
Déjà fin novembre, il pleuvait presque tous les jours, laissant le royaume s'envelopper dans la brume et l'humidité. Les tenues pourpre et cuivres redevenaient à la mode, comme chaque année, et les cache-coeur en satin étaient remplacées par de gros manteaux en fourrure.
Le Bal d'Hiver annuel, évènement marquant le dernier jour de décembre, allait bientôt être annoncé par la famille royale. Pour la première fois, en tant que future lady et membre de la cour, j'allais pouvoir y participer.
J'espérais qu'Aria allait pouvoir reprendre une vie normale. Aussi normale que possible après avoir vécu un enlèvement. Je voulais pouvoir aller à des réceptions avec elle, à des bals ainsi qu'à des promenades. Mais seul le temps pouvait lui permettre de se remettre complètement et j'étais trop impatiente.
L'heure était venue de penser à autre chose mais aucune tâche particulière ne m'était imposée aujourd'hui. Je pouvais faire ce que je voulais.
Assise sur mon lit, je fixais les étagères vides au dessus de mon bureau en marbre. Lire. Je voulais lire. Je ne prenais définitivement plus assez de temps pour des activités futiles de ce genre. Et en plus je n'avais toujours pas vu la bibliothèque royale, dont l'accès était libre aux occupants du palais.
Encore en chemise de nuit, je pris le temps de me changer, de me coiffer et me brosser les dents. J'avais pris la décision de refuser les services de la femme de chambre qui m'était assignée. Quitte à ne pas avoir Lilia avec moi, je préférais tout faire toute seule.
Mes bottes enfilées, j'époussetais mes mains sur ma robe et sortis de ma chambre. Ne connaissant pas le chemin de la bibliothèque, je dus demander aux premières personnes que je croisais et après avoir parcouru des dizaines de virages et au moins trois étages, j'arrivais enfin aux immenses portes blanches aux moulures dorées.
L'une des portes étaient entrouvertes, sûrement pour inciter les plus curieux à y entrer. Et en pénétrant à l'intérieur, on comprenait pourquoi.
Les murs étaient tous en marbre, cependant on les voyait à peine à cause des centaines d'étagères pleines à craquer d'ouvrages, vieux ou neufs, historiques ou folkloriques. Le plafond était si haut que des escaliers avaient été construits pour créer un second étage dans la pièce. C'était comme si tout l'espace devait être comblé.