21. Ta faute

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J'étais convoquée en salle d'audience

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J'étais convoquée en salle d'audience.

Le lendemain de notre première tentative.

Bien sûr que cela avait un rapport, j'en étais persuadée. On était venu me chercher à l'aube dans ma chambre, réveillant au passage les quelques nobles qui occupaient les appartements réservés aux membres de la cour.

Je suivais deux gardes à travers les couloirs er cette fois, ils n'avaient eu aucun problème à me dire qui requérait ma présence : Sa Majesté Daeron.

Lorsque nous arrivâmes enfin à l'audience, je réfléchissais à ma stratégie : devais-je avouer et m'effondrer en larmes ? Ou simplement nier, en ne comptant que sur la confiance que Daeron voulait bien m'accorder ?

Nous entrâmes dans la salle et je vis le roi penché au dessus d'une table sur ce qui semblait être une carte. Il leva la tête et nos regards se croisèrent, cependant je ne fus pas gratifiée d'un sourire comme à l'accoutumée. Je croyais lire de la tristesse dans ses yeux voire de la...déception. Mais je n'en était pas certaine.

Après deux longues minutes passées dans le silence le plus complet et à regarder Daeron tracer en rouge un itinéraire sur son plan, il se décida à prendre la parole :

— Mlle Kennin, je tiens à m'excuser pour ce réveil plus que brutal. Loin de moi l'intention de vous sortir de votre sommeil si tôt, surtout vu les évènements d'hier soir.

— Puis-je savoir pourquoi je suis ici ?

— Aria Kennin est-elle bien votre soeur ? me demanda-t-il après un blanc de quelques secondes.

— En effet, pourquoi ?

Il ignora ma question et hésita un moment avant de finalement se lancer :

— N'était-elle pas portée disparue ?

— Si, répondis-je amèrement. C'est toujours le cas.

Nouvelle hésitation pendant laquelle Daeron baissa de nouveau les yeux vers ses cartes.

— Et bien en fait...peut-être pas, lâcha-t-il finalement.

Mon cur dégringola dans ma poitrine et un froid glacial m'envahit tout à coup.

Aria, en vie, quelque part.

Nous avions perdu tout espoir de la retrouver il y a quelques semaines déjà. Je savais bien que Castiel la retenait quelque part, mais n'ayant aucune idée d'où elle pouvait être prisonnière, je n'avais pas cherché à lui poser des questions. Mais si certains l'avaient vu dans les environs, cela changeait tout. Cela voulait dire qu'elle s'était peut-être échappée.

La sensation de vide fut remplacée par un espoir indescriptible.

— Nous savons que ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Si nous vous en parlons maintenant, c'est parce que nous avons de solides raisons de croire qu'elle se trouve quelque part par là, m'indiqua-t-il en me montrant une zone délimitée à l'encre rouge sur sa carte. Certains nobles nous ont donné une description assez précise d'une jeune femme qu'ils auraient aperçu en train de courir dans la forêt de Vidia.

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