𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 16 : 𝐋𝐚 𝐯𝐞𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐮 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐣𝐨𝐮𝐫. ✓

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𝑪𝑯𝑨𝑷𝑰𝑻𝑹𝑬 16 : 𝙻𝚊 𝚟𝚎́𝚛𝚒𝚝𝚎́ 𝚊𝚞 𝚐𝚛𝚊𝚗𝚍 𝚓𝚘𝚞𝚛.






















PDV Ellie.

Je me souviens de la fois où je me suis cassée la jambe... C'était complétement idiot. J'étais dans la forêt avec mes parents, on y allait tous les samedis, c'était notre petit rituel du week-end. Je grimpais au même arbre, mon père jouait le méchant et moi je devais le fuir, alors j'étais monté à cet arbre, mais la branche a craqué... Je suis tombé d'environ un mètre voir deux, ma jambe droite s'est cassée. C'était pour moi la pire des douleurs, mais aujourd'hui... Mon corps est meurtri de coupures, de bleus et de traces... Et je me dis que quitte à choisir je préférerai retourner à mes douze ans avec une jambe cassée qu'à cette douleur qu'encourent mon corps et mon âme.

J'ai mal, très mal... J'ai perdu espoir... Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, peut-être quelques semaines, voir quelques mois...?

La faim, la douleur, la fatigue, la peur... Toutes ces choses ont pris possession de mon corps et de mon âme. Les hommes de Dario viennent me donner à manger seulement une fois par jour, du pain et de l'eau... J'irai pas très loin comme ça... Il m'a détaché, mais me garde enfermée dans cette pièce moisie qui emprisonne mes pires cauchemars...

Il vient me faire des interrogatoires, parfois me toucher, mais il n'a pas encore sauté le pas du viol... Heureusement ! Il continue de me torturer, mais je sais qu'une fois qu'il en aura marre il passera à autre chose... Je ne sais pas quoi, mais je sais que ça arrivera...Et mon corps ne le supportera pas...

Si je dois faire un bilan de mes blessures, je dirais que j'ai peut-être quelques côtes cassées, quelques ouvertures que cet enculé m'a fait au couteau plus ou moins grave, des bleus sur tout le corps et mon visage. J'ai aussi énormément maigri, je suis très affaiblie, je suis au bord du gouffre...

J'entends la porte s'ouvrir, alors automatiquement, je me recroqueville sur moi-même et prie pour ne pas endurer encore toute cette torture...

Je sens le matelas s'affaisser près de moi, puis une main venir caresser ma joue. Je ferme les yeux et essaie de me calmer, terrorisée par sa présence, son touché, ne voulant pas le confronter.

-Tu sais, t'étais vraiment pas mal à la soirée...

Sa voix... Cette voix qui me glace le sang et me hante...

-Dans ta robe rouge bordeaux... C'est dommage que tu sois du côté de ce menteur et enculé d'Angelo.

Je trouve le courage et la force d'ouvrir les yeux, réussissant à le regarder, interloquée malgré tout par ce qu'il dit.

-Je...

Je peine à parler, chaque effort, chaque mouvement, chaque parole me fait mal.

-Il ne t'a rien dit ? Tu ne sais pas pourquoi tout le monde te veut, en particulier lui, je me trompe ?

Je hausse légèrement les sourcils, subjuguée par ce qu'il dit. En quoi je suis importante pour les mafieux ?Je pensais qu'il voulait seulement me vendre comme prostituée ou je ne sais quel bordel.

Voyant que je suis totalement perdue, il sourit, faisant décupler ma peur face à ce sourire toujours aussi malsain.

-Je me disais bien, il ne t'a rien dit.

Il se lève et s'accroupit devant mon visage, toujours ce sourire sur ses lèvres de porc.

-Tes parents, Dan et Zoé Blake, faisaient partie de notre monde, les cartels, la drogue, les armes, la mort... Leur cartel, uns des plus grands de France, s'est attaqué à ceux des Esposito qu'Angelo avait déjà repris à ses 18 ans. Il avait une fiancée à l'époque, Aura Rizzo. Elle ne baignait pas dans le sang, elle. Tes parents, voulant faire pression sur lui, car ils étaient en guerre de gang à ce moment-là, ont décidé de trouver son point faible, Aura était une cible parfaite. Ils les ont retrouvés et ils ont forcé ton cher ami à dire des infos, il a finit par les dire, mais les hommes qu'on envoyé tes parents ont quand même tué sa fiancée. À ce moment-là, il a sombré dans la vengeance.

LUIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant