Chapitre 24 : Un pas en avant, dix pas en arrière

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Un tableau des plus plaisants. Luffy et Nami enlacés sous les draps. Endormis. La tête du premier dans le creux du cou de la seconde. Tout n'était qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Enfin, ça c'était jusqu'à ce que l'audition de la navigatrice perçoive un léger bruit de succion. Émergeant de son sommeil peu à peu, elle chercha d'où pouvait bien provenir cet étrange bruit. Peut-être était-ce dû au truc inhabituel qui dormait à côté d'elle, c'est-à-dire, son capitaine ? Son hypothèse se confirma en un regard qu'elle lui jeta. Luffy suçotait carrément la peau de son cou avec appétit, mais le plus étrange, c'est qu'il semblait encore endormi en faisant cela. Si elle tendait bien l'oreille, Nami pouvait percevoir les murmures qui s'échappaient de la bouche occupé de son partenaire, elle déchiffra des sons un peu comme « ..ande..., ...ian..., ...ande... ». Connaissant bien le brun, il ne lui en fallut pas plus pour qu'elle comprenne que celui-ci rêvait éminemment de viande. Ainsi cette obsession pour la barbaque le poursuivait jusque dans ses rêves, elle aurait imaginé des rêves plus fantaisistes pour un futur roi des pirates. Mais après tout, c'est vrai que Luffy était un homme simple avec des plaisirs simples. Ce sont sur ces réflexions, qu'elle hésita à le réveiller en douceur ou en fanfare énervée.

D'un côté il était sincèrement adorable de contempler sa petite bouille endormi et de le savoir si paisible, que Nami aurait souhaité prolonger ce moment encore un peu. D'un autre côté, le fait qu'il lui lèche avec un tel entrain les tendons du cou, commençait à l'agacer fortement. Bien que la journée de la veille les ait rapprochés, elle en avait conscience, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties non plus. Elle opta pour le réveil en douceur, car selon elle il n'y avait rien de pire qu'un réveil tonitruant et elle n'avait pas envie de le faire subir à son capitaine, même s'il allait trop loin inconsciemment.

Nami passa délicatement la main dans la nuque de son compagnon et commença à chatouiller la zone où ses cheveux prenaient naissance. Quoi de plus agréable qu'un léger massage crânien en guise de réveil ? Malheureusement, Luffy avait un sommeil de plomb, à la limite du coma, donc ce geste qui se voulait tendre ne le réveilla nullement. Compris. Nami allait devoir employer la manière forte. D'un geste agile, elle fit voler le drap qui les recouvrait, de sorte à ce qu'il se retrouve au sol, puis elle se mit à tirer sur les cheveux de Luffy pour tenter d'arracher sa bouche qui semblait désespérément à contre son cou. L'apparition d'une veine sur le front de la rousse montra qu'elle tirait de toutes ses forces. La bouche de Luffy finit par se décrocher, mais dans l'élan insufflé par la navigatrice, l'arrière de la tête du brun vint cogner contre le mur qui se trouvait derrière-lui, ce qui lui fit ouvrir les yeux immédiatement. Une petite touffe de cheveux ébènes resta entre les doigts de Nami surprise de l'enchaînement d'actions qui venait de se produire. Voyant que son capitaine venait de se réveiller à son tour, elle sauta du lit sans attendre, un peu gênée comme le trahissaient ses joues rosées,  et gagna l'autre bout de la pièce, afin d'instaurer de la distance entre eux.

Nami : Salut Luffy. Désolée mais je n'ai pas eu d'autres choix pour te réveiller, tu étais accroché à mon cou comme une moule à son rocher et je n'arrive pas à m'en dépêtrer.

Luffy : No problemo. J'ai pas eu mal, ça m'a juste un peu surpris. Tu te sens bien ce matin ?

Nami : Oui très bien merci. Je n'ai plus aucune douleur, comme s'il ne s'était rien passé même. Les remèdes de Chopper font vraiment des miracles. Il m'avait promis pas de cicatrices, voyons-voir ce qu'il en est.

À ces mots, elle se dirigea vers le miroir le plus proche qui se trouvait un peu au-dessus du bureau de docteur du petit renne. À peine venait-elle d'y apercevoir son reflet que soudain, un cri strident retentit. Nami cria tellement fort que Luffy dut se boucher les oreilles avec ses mains pour espérer pouvoir entendre de nouveau un jour.

LuNa et ZoSan sont sur un bateauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant