LE RETOUR DU FILS OUBLIÉ [ TERMINÉE ]

Chapitre 18

PDV HERMIONE :

Je jette des coups d'œil aux deux hommes dans la pièce en entendant un bruit de frappement contre la porte. Eux non plus ne semblent pas savoir qui se trouve derrière la porte. 

J'hausse les épaules et je vais ouvrir. Je tombe sur les fesses en reconnaissant les personnes qui se tiennent devant moi. 

Non pas une, pas deux mais bien quatre personnes sont plantées devant le pas de l'appartement. 

Je laisse entrer les personnes sans un mot dans le salon. Scorpius ouvre la bouche de surprise et son père tire exactement la même tête. Forcément, ça surprend. 

Je ne comprends même pas ce qu'ils font ici. Surtout deux d'entre eux. C'est complètement fou. 

Avant de fermer la porte, je remarque un chat en train de nous observer et je comprends directement que c'est un coup de Minerva. 

Je la remercie silencieusement et elle semble comprendre puisqu'elle miaule doucement avant de partir en ronronnant. 

Je me détourne de cette scène et je retourne dans mon salon qui est plus que silencieux. On pourrait croire qu'un mort vient d'être découvert. 

Je sais, c'est sinistre comme comparaison mais c'est la seule que j'ai en réserve devant cette scène anormale. Vous allez vite comprendre pourquoi.

- Tu nous as manqué Scorpius.

- Vous m'avez manqué aussi mais ça fait à peine une semaine que je suis ici alors pourquoi êtes-vous présent ? Surtout dans une école de sorciers. J'aimerais bien comprendre mamie.

Effectivement, mes parents se tiennent actuellement dans mon salon. Ainsi que ceux de Malefoy. Une belle réunion de famille en soi. 

Le hic ? Mes parents ne se souviennent pas de moi. Deuxième hic ? Des sangs purs avec des moldus dans la même pièce. Est-ce que je vis dans un monde parallèle actuellement ? 

Probablement mais quand je me pince pour confirmer que je rêve complètement, j'ai plus mal qu'autre chose. Ce qui prouve que je ne rêve pas. Bon..

- Suite à ta lettre que tu nous as envoyée le soir de ta rentrée, nous sommes revenus en Angleterre. Ta directrice nous a permis de venir voir comment tu allais, explique ma mère.

- Je vais très bien mais pourquoi les Malefoy sont ici aussi ?

- On voulait discuter tous ensemble puisque dorénavant, nous formons une famille, expose à son tour Narcissa Malefoy.

Je suis complètement déboussolée et je ne suis visiblement pas la seule. Les deux pères de famille opposés ne disent rien mais me regardent avec intensité. Oh putain de bordel de merde ! 

C'est très rare que je sois aussi vulgaire mais je viens de me rappeler d'une chose hyper importante ! Les suçons sont toujours visibles. 

Et d'après ce que je vois, mon père et celui de Malefoy l'ont bien remarqué. Je déglutis silencieusement quand un pop caractéristique me fait sursauter. Friandise se tient devant nous.

- Monsieur Scorpius, dois-je faire plus de plats que prévu ?

- Cela m'embête de te demander ça mais je veux bien s'il te plait.

- Très bien.

- Merci Friandise.

La petite elfe repart dans la cuisine pendant que le silence revient en flèche. Je sens que ma mère va dire quelque chose qui ne va plaire à personne dans cette pièce. 

Je le sais puisqu'elle se triture les doigts avec insistance. Elle a toujours fait ça.

- Narcissa, vous dîtes que nous formons une famille mais vous connaissez Scorpius depuis une semaine. De plus, nous avons élevé notre petit-fils pendant quasiment dix-sept ans. Je ne crois pas que le terme famille soit envisageable.

Je le savais.. Je comprends son point de vue mais elle n'a pas le droit de dire cela, ne connaissant pas l'histoire. Bien évidemment, ma mère continue sur sa lancée.

- Il y a bientôt dix-sept ans de cela, je me souviens parfaitement avoir ouvert à cette femme. Vous n'avez pas beaucoup changé depuis le temps. Mais ayant pris connaissance des derniers événements en lisant les journaux sorciers et en écoutant le récit de Narcissa quand nous étions dans le bureau, je pense que ce n'est pas une bonne chose que Scorpius vous ai rencontré.

Je serre les poings de rage et je contiens difficilement mes larmes qui ne demandent qu'à se perdre sur mes joues. 

J'entends un bruit de fracas dans la cuisine et je cours jusqu'à celle-ci en essayant d'oublier les paroles blessantes de ma mère. Friandise est en train de réparer un verre qu'elle vient de casser.

- Tu vas bien ?

Elle me sourit et me dit :

- Bien sûr Miss Granger. J'ai fait exprès de le faire tomber pour que vous respirez calmement avant de partir dans une discussion houleuse.

- Merci beaucoup Friandise. Fais attention à ne pas te faire mal. D'accord ?

Elle hoche la tête et je sors de la pièce avec le sourire, celui-ci disparaît automatiquement quand toutes les paires d'yeux présentes me regardent avec intensité. Je soupire pour me donner un semblant de courage et je retourne m'assoir à ma place.

- Pour commencer, bonsoir. Comme vous le savez sûrement, je suis votre fille. Je ne vous remercierais jamais assez pour ce que vous avez fait pour Scorpius et je suis consciente des erreurs que j'ai commis dans le passé mais j'aimerais, s'il vous plaît, éviter d'entendre des paroles méchantes à mon égard sachant que j'en bave pour me rattraper aux yeux de Scorpius. Drago aussi donc évitons les critiques ce soir. Ou bien nous en parlerons sans la présence de notre fils qui n'a pas besoin d'entendre les querelles entre ses parents et ses grands-parents.

Le silence me répond mais je sais que je me suis montrée assez claire. Enfin c'est ce que je croyais..

- Certes mais vous n'avez aucun droit sur Scorpius. Vous êtes juste sa génitrice.

- Madame Granger, j'ai donné naissance à Scorpius et je n'ai pas été présente pour lui mais savez-vous exactement ce que j'ai vécu alors que je n'étais âgée que de dix-sept ans à l'époque ? Pensez-vous réellement savoir ce que c'est de mettre un enfant au monde alors que la plupart des partisans de Voldemort voulaient me voir six pieds sous terre ? Je me coupe pour reprendre mon souffle mais je reprends rapidement. De devoir cacher son ventre avec un sort pour pas que le monde s'aperçoive que j'attendais un bébé ? D'abandonner son enfant même en sachant qu'il sera en sécurité là où il est ? Je ne suis certainement pas la meilleure mère au monde, loin de là, mais j'ai au moins le mérite d'avoir voulu protéger mon enfant jusqu'au bout alors qu'on était en pleine guerre. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, le dîner est prêt. Passons à table avant que ça ne soit froid.

Ils sont tous bouches-bées mais ils ne rajoutent rien pour autant. Espérons que le repas se déroule bien.. 

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