PDV SCORPIUS :
Ma mère s'est écroulée de fatigue dans les bras de mon père. Pas étonnant vu toute l'énergie et les émotions qu'elle a dû affronter aujourd'hui.
Mon père la regarde tendrement et amoureusement. J'ai bien l'impression qu'il tombait déjà sous son charme mais qu'avec leurs souvenirs qui sont de retour, il l'aime totalement.
Tant mieux. Je ne souhaite que leur bonheur.
- Tu as retrouvé la mémoire mon fils ?
- Effectivement père. C'est déroutant mais je crois bien que c'était la meilleure période de ma vie.
On a tous un sourire niais collé sur nos visages. C'est trop mignon.. Mon grand-père soupire doucement et il annonce :
- On annule les fiançailles. Enfin je pense non ?!
Mon père hoche la tête pour confirmer la question de Lucius.
- Rassure-moi papa, tu ne vas pas te marier avec maman juste parce que c'est une sang pure ?
- Bien sûr que non ! Je crois que depuis la rentrée mes sentiments pour elle ont commencé à arriver mais comme mes souvenirs sont revenus, je crois que je ne pourrais plus me détacher d'elle à partir de maintenant.
Nous sommes bouche-bées face à la révélation de mon père. Il doit vraiment être amoureux d'elle pour dire quelque chose dans le style romantique.
- Dans ce cas, dis-lui. Je pense qu'on devrait partir, dis-je avec un air malicieux.
En effet, j'ai aperçu les rougeurs de ma mère et je pense qu'elle était réveillée quand mon père a dit clairement qu'il l'aimait.
Tout le monde semble comprendre de quoi je parle sauf mon père qui nous regarde avec incompréhension. On s'en va après avoir dit au revoir à mon père.
Je dépose un léger baiser sur la joue de ma mère en lui glissant quelques mots dans son oreille :
- Bonne nuit. Repose-toi bien même si je ne pense pas que ça sera le cas.
Elle rougit en faisant toujours semblant de dormir et je rejoins Albus qui m'attend pour retrouver notre chambre.
On ne parle pas mais je peux remarquer facilement que mon ami est stressé. Qu'est-ce qu'il lui arrive ?
On entre dans notre dortoir et je file sous la douche, un sourire sur le coin de mes lèvres. Mes parents ont enfin pris conscience qu'ils sont faits pour être ensemble. Ce n'est pas trop tôt.
Par contre, je digère très mal la vérité sur ma famille. C'est un gros bordel.
Pour résumé mon arrière grand-père maternel et sa femme ont tué mon arrière grand-père paternel.
Mes grands-pères sont sortis ensemble pendant un bref instant. En tous cas, ils ne jouaient pas aux cartes d'après ce que j'ai compris.
Et enfin, mes parents, ennemis depuis toujours sans savoir que c'était le cas de leurs familles respectives, sont tombés amoureux l'un de l'autre et m'ont eu.
Sur trois générations, quatre avec moi, les choses ont bien changé. C'était choquant à apprendre mais finalement tant que nous sommes tous heureux, c'est l'essentiel.
Comme l'a dit ma mère, le passé reste dorénavant à sa place. Le présent ainsi que le futur nous apportera de meilleures choses, j'en suis persuadé. Voilà que je deviens philosophe.
Je vais bientôt remplacer les plus grands de ce monde si je continue. C'est une blague bien entendu. Vive Socrate et Platon.
Je sors de la salle de bain en serviette et je file chercher mon caleçon dans mon armoire avant de l'enfiler prestement. Je me retourne et Albus a la bouche grande ouverte.
- Quoi ?
- Depuis quand tu te changes dans la chambre ?
- J'avais oublié mon sous-vêtement. Pourquoi ? Cela te dérange-t-il ?
- Pas.. Pas du tout..
Il court s'enfermer dans la salle de bain sans que je ne comprenne son comportement. Qu'est-ce qu'il lui arrive ?
J'hausse les épaules et je m'allonge dans mon lit en repensant à cette semaine de folie. C'est dingue ce qu'il peut se produire en une seule semaine.
J'ai l'impression que je suis ici depuis un an au moins. Albus sort enfin et va vite se coucher dans son lit. Il est vraiment étrange ce soir. Enfin bon, s'il veut me parler, il le fera quand il sera prêt.
- Scorp' ?
- Oui ?
- Tu penses quoi des relations avec les personnes du même sexe que toi ?
Je me relève sur mes coudes pour le voir et pour cela, j'allume aussi la lumière.
- Pourquoi cette question ? Je vais tout de même te répondre, dis-je en voyant son air pressé de savoir ma réponse. Je pense que chacun fait ce qu'il lui chante. Je suis moi-même..
Je m'arrête en plein milieu de ma phrase en prenant conscience de ce que j'allais dire.
- Tu es quoi ?
- Rien. Je vais dormir.
Je ne veux pas que Albus soit déçu que je sois gay ou qu'il ne me parle plus de peur que je lui saute dessus.
Même si, honnêtement, c'est ce que j'ai envie de faire mais je ne suis pas un animal non plus. Il me plait, d'accord, mais ça s'arrête là.
J'aperçois qu'il se lève de son lit, ce qui me permet de détailler ses magnifiques abdos et qu'il rejoint le mien.
Attends.. Quoi ? Qu'est-ce qu'il fait ?
Il s'installe à mes côtés en étant assis puisque j'ai pris cette position quand il a commencé à parler.
- Tu peux tout me dire, tu sais ?
- Je le sais mais ce n'est pas quelque chose qui se dit comme ça.
Il attrape mon menton et me regarde intensément dans mes yeux. Je vais craquer. Pourquoi s'est-il rapproché de moi comme ça ?
Je peux sentir son souffle sur ma bouche et le mien s'accélère rapidement. Ses pupilles vertes m'entrainent instantanément dans un autre monde et mon cerveau s'éloigne petit à petit pour laisser place à mon cœur.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Je comprends parfaitement cette phrase à l'heure actuelle.
Nos bouches se rapprochent encore plus et je ne tiens plus. Mes lèvres se posent sur les siennes et elles sont vite avides d'en goûter plus.
Je lui mords la lèvre pour approfondir le baiser. Nos langues commencent à danser un ballet encore inconnu à nos yeux.
Nous tombons à la renverse sur le lit, lui en dessous de moi. Le désir que j'éprouve pour lui grimpe en flèche.
On coupe notre baiser en s'apercevant que nous n'avions plus d'air. Je me rends compte de la situation et je me recule rapidement de mon ami.
Enfin si il l'est encore, ce que je doute.
- Désolé.
Le bruissement des draps me prouve qu'il bouge et je suis surpris quand il s'assoit sur mes genoux.
- Je ne vois pas pourquoi tu t'excuses. Tu me plais Scorp'. Même si ça ne fait qu'une semaine qu'on se connaît, tu as réussi à entrer dans mes pensées et dans mon cœur.
Mon cœur bat de plus en plus fort dans ma poitrine et encore plus quand il m'embrasse une nouvelle fois.
Le reste de la nuit restera secrète.
Je vous envoie dans la chambre de mes parents à la place.
- 1186 mots -
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LE RETOUR DU FILS OUBLIÉ [ TERMINÉE ]
FanficScorpius a 16 ans et il entame sa sixième année à Poudlard. Pourquoi n'y était-il pas avant ? Qui est-il ? Quel est son objectif ? Il veut tout simplement rencontrer ses parents. Mais une question reste encore indéterminée. Qui sont ses parents...