Chapitre 32

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Point de vue Eliana

Je sens quelque chose de doux caresser la cambrure de mes fesses, me faisant sortir lentement de mes songes. J'ai l'impression de dormir seulement depuis quelques secondes et je grogne en enfonçant ma tête dans l'oreiller. Mais quelque chose est différent.

Mon oreiller n'est pas aussi dur, l'odeur autour de moi ne me fait pas autant de bien d'habitude, et les lèvres qui m'embrassent ne sont pas habituelles non plus. Je ne dors jamais avec personne.

Alors je finis par ouvrir les yeux, lentement, tout en relevant la tête pour la tourner et découvrir où je suis. Je n'y étais jamais venue, mais je sais dès que je pose mon regard autour de moi. La chambre de Keir.

Je suis dans son lit, complètement nue, juste à côté de lui. Il me regarde, caressant mon corps et une fois que je sais où je suis, je me laisse simplement tomber contre lui en grommelant. Il est trop tôt et je ne veux pas encore me réveiller.

On a baisé toute la nuit, dans toutes les pièces de cette maison, dans toutes les positions possibles, mais je ne me rappelle pas quand nous sommes venus dans ce lit. Pourtant, je ne cherche pas à comprendre et me raccroche à ce qu'il reste de cette simplicité.

Je l'entends rire doucement alors que je l'enlace comme je ne l'ai jamais fait, et je le sens essayer de me repousser doucement alors que je m'acharne à rester contre lui.

— Eliana, je dois m'habiller, murmure-t-il.

Je secoue la tête et me cramponne à lui alors qu'il rit doucement.

— Allez, ma louve, il faut que j'y aille.

Quand j'enfonce mes dents dans son cou, il pousse un grognement étouffé et claque sa main sur ma fesse nue.

— Hm, grogné-je. Arrête de bouger, je dors.

— Je dois y aller, on m'attend.

Je plante mes ongles dans ses épaules et me redresse pour presser mon corps contre le sien. Quand je sens mes tétons rouler sur son torse, j'émets un petit gémissement qui le fait déglutir.

— Eliana, gronde-t-il.

Je laisse une de mes mains quitter une de ses épaules pour la glisser le long de son torse alors que je sens mon corps se réveiller. Et quand j'attrape sa queue, qui recommence déjà à durcir, je sais que je l'ai convaincu.

— Tu peux être un peu en retard, marmonné-je. Genre, de quelques jours. Semaines. Mois. N'y va pas, tout simplement.

Il sourit alors que je redresse mon visage pour le regarder tout en continuant de le caresser. Il passe une main sur mes cheveux tout en me regardant et s'avance pour poser un baiser simple sur mes lèvres.

— Je reviens vite.

— Pas assez vite pour moi.

Il secoue la tête. La seconde d'après, il m'a basculé vers l'avant et se retrouve au-dessus de moi. Quand il me sourit, je me sens défaillir alors qu'il se glisse déjà entre mes cuisses.

— J'aimerais rester ici, vraiment. Mais c'est mon rôle.

— Et ce fameux rôle de loup alpha, ça ne veut rien dire pour toi ? Comment la louve alpha va-t-elle supporter l'absence ?

Il sourit et m'embrasse lentement en s'enfonçant en moi. Une fois que je le sens me remplir, j'oublie partiellement tout le reste, mais il finit par se redresser.

— On sait tous les deux que je rattraperais le temps perdu dès mon retour.

— Et si tu pars deux mois ?

Black Bikers, Tome 1 : La louve indomptéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant