Black Bikers, Tome 1 : La louve indomptée

Épilogue

Point de vue Eliana

Je souris à Keir pour l'apaiser alors qu'il laisse son pouce taper sur ma cuisse. Je finis par attraper sa main pour la serrer et il tourne enfin le visage vers moi. Quand il croise mon regard, je le vois légèrement se détendre et hocher la tête.

Personne ne peut voir sa main sur moi, sous la table, mais d'après le regard du président, il l'a très vite compris, mais ne fait aucune remarque.

— Donc, c'est foutu, grogne Alex.

Le président le regarde et je vois aussitôt mon cousin se tendre et baisser la tête en comprenant qu'il vient de lui couper la parole.

— Ce n'est pas foutu, Alex, renchérit Cole Black, le vice-président. C'est tout simplement retardé.

Je vois Alex ouvrir la bouche, puis la refermer en se retenant de parler. Quand il tourne la tête pour cacher ses émotions, je sens mon ventre se tordre et Keir raffermit sa poigne sur mes doigts en sentant ma réaction.

— Qu'est-ce qu'il y a, Alex ? demande doucement Trevis Black.

— Rien, président.

— Eliana est ta cousine et je sais que cette histoire t'a beaucoup touché, alors tu as le droit de dire ce que tu penses.

Alex me lance un regard en coin et je tente un sourire pour l'apaiser. Je veux lui montrer que je vais bien et retirer cette crainte que je vois au fond de ses yeux.

— Je déteste tout simplement l'idée qu'il puisse revenir n'importe quand pour finir le travail.

— Il ne reviendra pas. Il ne pourra pas passer le panneau de cette ville sans que je ne sois au courant et nous sommes tous en sécurité à Whitesboro. Il n'osera plus jamais venir ici.

— Peu importe qu'il ne puisse plus revenir ici, président. Le fait est qu'il respire encore. Et ça, ce n'est pas possible.

Doucement, je vois le président se rapprocher d'Alex et poser sa main sur son épaule. Mon cousin se détend aussitôt et relève la tête vers son président, cet homme qui est devenu un père et un mentor pour lui au fur et à mesure des années.

— Ne t'inquiète pas. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'on le retrouve et qu'on s'en occupe.

Quand il relève la tête et regarde la salle, je sens mon corps se couvrir de frisson. Il n'est pas simplement en train de parler, il est en train de faire une promesse. Celle de protéger les siens.

Et quand je tourne la tête vers Keir, je sais que j'en fais maintenant partie.

— Nous tuerons Anthony Grent. Et tout ce faux club qui met en danger notre famille.