Black Bikers, Tome 1 : La louve indomptée

Chapitre 11

Point de vue Eliana

Heureusement, je suis revenue à temps à la librairie, parce que j'avais complètement oublié que je donnais des cours de soutien aujourd'hui. Alors quand j'arrive, les mains couvertes de paillettes, Noémie est avec Emily qui m'attend pour son cours de géographie.

Entre deux questions, je tente de retirer les paillettes incrustées dans mes mains, mais finis par abandonner. Malgré les plusieurs lavages, rien ne bouge.

Le cours se déroule donc tranquillement, une fois que je pose mon cul sur cette chaise et arrête de me gratter les mains.

Et quand je la raccompagne à la porte parce que nous allons fermer la boutique, je me retrouve devant Alex qui me fixe, les bras croisés.

Pour être honnête, je m'attendais à ce que quelqu'un débarque ici pour m'engueuler, surtout Keir, mais pas mon cousin.

Quand je laisse filer les deux jeunes, je fais un signe à Alex d'entrer et je tourne l'écriteau derrière lui pour afficher la librairie fermée. Aussitôt, je rejoins Noémie qui s'occupe de la caisse.

— Tu peux y aller, Noé, je m'occupe du reste.

Quand elle voit qu'Alex est ici, le regard noir et le corps tendu, elle ne dit rien pour me contredire et file en courant vers la sortie. Dès que la porte se ferme dans son dos, le grognement qui s'échappe du torse d'Alex me fait sursauter.

— Mais qu'est-ce qui t'as pris ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Putain, Eliana, arrête. Ton foutu pull, tu es la seule de la ville à y être allé depuis docteure Gray ! Tu savais très bien qu'on te reconnaîtrait !

Je hausse les épaules et relève rapidement le regard vers lui.

— Je ne vois toujours pas.

— Tu savais qu'il serait furieux. J'ai bien cru qu'il allait venir te tuer lui-même.

— De qui on parle, déjà ?

— Eliana, bordel, arrête de te foutre de la gueule du monde. On ne touche pas à la moto d'un biker ! On ne touche pas au cuir d'un biker ! On ne touche pas à la régulière d'un biker ! Ce sont les trois règles d'or et tu en as déjà brisé une.

— Écoute, Alex, je ne sais vraiment pas de quoi tu parles. Ni de qui on parle. Je suis ici depuis ce matin, je n'ai pas bougé, sauf pour donner des cours aux gosses dans la réserve.

— Bordel, on voit ta voiture sur la vidéo de la caméra de sécurité, et on te voit toi en train de courir. Ne me prends pas pour un con.

Je hausse les épaules en esquissant un petit sourire.

— On m'a volé ma voiture et le pull était à l'intérieur, ça pourrait être n'importe qui.

Il roule des yeux et laisse échapper un grognement.

— Tu ne veux pas avouer ? À moi, ton cousin ?

— Je n'ai rien à avouer, Alex. Et ce n'est pas parce que tu es mon cousin que ça y change quelque chose. D'autant plus qu'en ce moment, tu n'es pas mon cousin, mais un enforcer qui cherche à me tirer des aveux. Je n'ai rien à avouer, alors tu peux partir en paix. Si j'entends quelque chose, je tâcherai de t'en faire part.

— Tu es sûre de toi ?

Il me fusille du regard et je me laisse à lui sourire en hochant la tête.

— Bien sûr. Bonne soirée Alex et referme bien derrière toi.