Chapitre 1

787 38 24
                                    

Il faisait noir, c'était l'une des nuits les plus orageuses depuis quelques années. Le temps était plus sombre que d'habitudes, la brise de l'été en apparence semblait être coupée par celle de l'automne. Pas aucun bruit ne pouvait passer la frontière de ses tympans endormis sous la symphonie nocturne de la nuit. Le bruit de la pluie s'écrasait contre sa vitre, tous ses clapotis semblaient tomber en trombe contre cette fenêtre fermée. Le vent soufflait si fort. On aurait cru qu'il allait casser les volets, il violentait chaque paroi assez haute de son appartement. Parfois, de temps en temps, le tonnerre grondait sauvagement. Un bruit sourd et aussi assourdissant que le silence maussade depuis quelques minutes. Comme il pouvait détestait se sentiment en lui. On pouvait même entendre les arbres couinaient et se balançaient sous le froissement horrible de feuilles brutalisées ; tout avait l'air d'être une tempête, alors que l'orage éclatait lourdement dans l'atmosphère, ne laissant derrière lui qu'une trace de lumière brisant le ciel en deux, cette ombre dans la nuit ne voulait pas fermer les yeux. Pas tout de suite. Il n'y avait que lui et la tempête. Demain serait peut-être meilleur... cette pièce paraissait froide en apparence... mais lourde en émotions. Quelque chose de chaud et d'étouffant avait sû saisir son esprit. Tout était seul. Tout semblait fade et dénudé de vie.  Pourtant, une silhouette habitait ce lit trop froid depuis un bon moment déjà, le corps pratiquement nu, découvert et tremblant. Rien ne semblait réchauffer cette atmosphère. Les rideaux étaient ouverts, on pouvait voir la lumière de la lune qui passait sous le reflet noir des nuages qui quant à eux assombrissaient la nuit. Une nuit tiède. Cette ombre dans la nuit ne dormait pas. Non, elle regardait me ciel orageux. Elle regardait les yeux grands ouverts, le spectacle qui s'annonçait devant elle. Grelottant de temps en temps, alors que parfois la chaleur l'étouffait lourdement. Ses pectoraux frémir sous le frisson reçut sur sa chaire. Il y trouvait une beauté forte et puissante. Comme si la rage venait de se réveiller avec, et que rien ne semblait pouvoir le calmer paisiblement. Peut-être espérait-il le lendemain de l'orage ? Il voyait ce spectacle nocturne ; la pluie scintillait sur sa fenêtre comme de petites étincelles pailletées, les buildings étaient éclairés par les lampadaires de la ville qui ne servaient qu'à les mettre en scène. Tout était soit noir, bleu ou gris selon les nuances vues en cette soirée. Le ciel se déchirait en de multiples sensations ; le dessin de l'éclair blanc abîmait le firmament bleuté qui le rendait un peu plus poétique, alors que le calme semblait le rendre conquis par ce bruit. Oui, peut-être que cette silhouette se sentait seule ce soir, et que ce cauchemar l'énervait. Il n'y avait qu'elle, comme chaque seconde qui avait osé passer devant ses yeux verts en pleine nuit. Que pouvait-on détestait plus que tout ? Si ce n'est que soi et les reproches que l'on s'offre sur un plateau d'argent... 

Dans cette chambre plongée dans une chaleur étouffante, le froid ne semblait ne venir uniquement qu'en petite passade fraîche qui le faisait trembler. Il détestait sa mémoire qu'il n'arrivait pas à perdre. À quoi tout ça lui servirait ?
Il pensait trop, il ne savait pas quoi faire. Il se souvenait de tout... dans les moindres détails. Et, il haïssait ça. Alors que lui souhaitait plus que tout oublier. Tous ses souvenirs, toutes ces nuit de son adolescence à se battre contre le feu et les flammes, laissant derrière lui le mépris et la peine prendre le dessus sur tout. Abandonné contre lui-même. Est-ce là une question de défaut... ou de doute permanent ? Il ne trouvait aucune raison d'aimer ou de détester, il ne savait pas à qui s'excuser. Devrait-il être en colère peut-être ? Il en serait probablement soulagé. Et des lettres d'excuses, ils les avaient toutes abordés en les lisant tard le soir. Pour en écrire sur lui, comme pour cet être cher qu'il avait perdu. Le jeune homme qui venait de se réveiller en sursaut à cause du tonnerre regardait le paysage d'une ville presque chaotique. La dystopie devant lui, paraissait calmer l'alarme en lui. La beauté dans le chaos, il l'aimait trop. Il trouvait ça magnifique, et lui, ce garçon incertain s'était précipité dans son cauchemar si bien fictif que réel. Il n'avait de goût à rien. Le vide semblait être son précipice. 

𝘊𝘢𝘭𝘤𝘶𝘭 𝘋𝘦 𝘊𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 | ᵏᵒᵏᵒⁱⁿᵘⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant