Chapitre 8

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Son extravagance était comme un péché. Il soupirait depuis plus d'une demi-heure. Et il souriait étroitement de coin devant ce bar. Koko ne connaissait pas la raison de cette douce émotion en lui, mais il souriait et ça lui faisait du bien. Ce garçon encore inconnu, assez franc, lui semblait incapable de montrer ne serait-ce qu'une sensation visible, et pourtant le noiraud avait réussi à la contrarié. Hajime se sentait comme fière de cette trouvaille, mais il aurait préféré connaitre son nom et son prénom. Son envie de le revoir. À quel point son excitation était aussi décuplée pour quelqu'un... il avait arrêté de ressentir ces drôles de petits feu en lui. Tout cet émoi lui picotait la peau, et il trouvait ça agréable. Son cœur battait une légère chamade, et il souriait sans trop comprendre la raison valable. Ce garçon lui plaisait. Il était devant une boisson quelconque, oubliant même son nom, et ce qu'il buvait, en fait, il était dans ses pensées. Plus rien n'avait d'importance autour de lui. Même s'il avait été abandonné par ce beau blond, qu'il était seul. Son ivresse bien que douce, le laisser prit dans l'euphorie nouvelle d'un sentiment agréable. Des rires raisonnaient autour de lui. Konokoi était le gérant du casino. Le Black Dragon lui appartenait par un coup de chance qu'il avait calculé. Bientôt cette courte vie des machines et des froissements des cartes, tout comme le claquement des jetons allait cesser. Ce serait l'heure de la fermeture. Une sensation de déjà lui passa dans l'esprit. Ce garçon blond, il l'avait déjà vu avec une fille. Une jolie blonde qui lui tenait la main et riait à tue-tête en le traînant dans tous les coins. Koko connaissait les habitués, mais pourquoi son visage ne lui était pas revenu avant, et pourquoi pensait-il à lui ? Son visage avait l'air triste comparé aux autres fois. Le noiraud secoua la tête. Le bruit des cartes sifflait, et les gens partaient progressivement, bientôt il allait être seul à ce bar trop luxueux à boire des boissons qu'il connaissait déjà par cœur à force de les boire.

Le jeune homme finit par se redresser, défroissant son pantalon de costume rouge à motif de fleurs jaunes en poudre d'or. Il se demandait ce qu'il avait pour faire fuir ce blond. Était-ce là, la malice de sa folie trop voyante ? Koko aurait dû le retenir plus longtemps, l'embrasser sur la bouche... il secoua la tête à quoi pensait-il. Pourquoi était-il parti ? Lui-même, ne savait pas pourquoi il voulait le voir, lui parler, ou même le toucher pour danser une nouvelle fois de plus avec. Il soupira. Ça lui semblait un bout de paradis interdit. Il posa son verre, en le claquant fortement sur le comptoir. Au même moment, une silhouette passa près de lui. Une odeur familière qui sentait l'alcool. Il tourna la tête, pour voir un mulet violet décoiffé, des marques plein le cou, et une chemise au bouton explosé. Il sentait un ensemble de shoot d'alcool... il souffla, essayant de calmer son haut de cœur. Rindo avait le regard vide, et des larmes coulant sur ses joues montrait une tristesse emplit d'une douleur. 

- « Koko... je l'aime et je l'ai repoussé quand il me la dit. » annonça-t-il faiblement. Il semblait soûle et ailleurs, pourtant, il parlait correctement tout en se tenant la tête. 

- « Rin... » souffla le noiraud qui déposa sa main sur celle de son ami. « Je crois que je merde sans m'en rendre compte aussi. » avoua-t-il, il le savait, il n'allait pas s'en souvenir. « Il s'est passé quoi ? »

- « On a baisé... c'était incroyable, c'est un dieu de sexe. » dit-il comme évidence. « Puis après l'avoir fait. Il m'a... il m'a dit que je lui plaisais. Qu'il m'aimait. Sanzu m'aime, et je l'ai repoussé. Comme un con, je lui ai dis de se barrer. » il se frappa violemment la tête avant de souffler. « Je suis con putain. »

- « T'es pas sérieux ? Bah totalement. En plus, tu sais que tu l'aimes. » pesta le noiraud en dévisageant son ami. « Retourne le voir et dis-lui. Putain Rindo. » dit-il en claquant son poing contre le comptoir. « T'as la chance d'être aimer et de pouvoir aimer ! Pourquoi tu ne fonce pas vers lui ? Hein ? » cracha-t-il comme un reproche. L'émotion le piquait à vif. Il ne savait pas ce qu'il lui prenait, mais il vit un sourire sur le visage de son ami se dessiner. 

𝘊𝘢𝘭𝘤𝘶𝘭 𝘋𝘦 𝘊𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 | ᵏᵒᵏᵒⁱⁿᵘⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant