Chapitre 14

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Le temps avait comme changé, la pluie parait le ciel en une belle lueur orageuse qui faisait vriller ses yeux. Il avait accepté de le revoir une fois. Et il connaissait déjà la suite... bizarrement, sous cette atmosphère bien qu'étrange, Inui contemplait de sa chambre, la fenêtre grande ouverte, la météo chaotique de dehors. La pluie frappait le sol qui se laissait s'éprendre d'un décor humide de flaque jonchant les pavés et les trottoirs. Les gouttes tombaient raides. Elles s'éclataient en des clapotis immenses qui éclaboussaient aussi bien les étendues d'eau, comme les derniers piétons qui couraient pour s'abriter au plus vite dans un lieu. Lui il était au sec dans sa chambre. Seishu paraissait heureux. Le ciel était gris, les nuages laissaient des orages résonner, alors que les éclairs transperçaient la vue et l'horizon. Sa chemise bleue était ouverte sur son torse. Celui-ci était découvert, sa peau frémissait au contacte frais du vent, alors que, son pantalon noir venait d'être mis à la va vite. Sa chambre était calme, et pourtant, il y avait un fond sonore d'un piano qui permettait de faire chanter le son d'une harpe au fil d'or... c'est lui qui avait envie de revoir le noiraud ? Alors pourquoi se sentait-il autre que joyeux ? Presque trop excité, il avait pu l'embrasser dans la rue. Inupi avait le cœur qui battait vite, ses veines se dilataient, ses mains les laissaient s'entrevoir en plus d'un léger tremblement d'excitation et d'impatience. Chifuyu ne l'avait pas non plus raté, quant à Takemichi, il lui avait dur foncer.

Le rendez-vous était dans le hall du casino. Et son corps s'échauffait en pensant à la nuit qu'il avait passé avec Koko Hajime. Ne serait-ce que pour un soir. Voulait-il seulement coucher avec lui ? Non ce n'était que la solitude qui parlait. Le blond avait tout bonnement envie de le voir, de le toucher et de le sentir ne serait-ce qu'un soir. Un sourire se dessina dans le coin de ses lèvres, et le soleil finit par apparaître vers dix-huit heures. Une faible éclaircit berçait la pluie qui partait lentement, alors que les gouttelettes, elles étincelaient comme de petites paillettes. Ses cheveux blonds tournesol reflétaient la douce lumière des rayons lumineux et faiblement chaud qui réchauffait lentement son corps. Accoudé à la rambarde de fer noir, il ferma ses yeux... ce garçon le rendait agréablement bien, mais étrangement confus. Que voulait-il de lui ? Ce n'était pas un manque... non, pourtant, ils avaient insinué tous les deux s'être manqués ? Inui finit par secouer la tête. Rien de grave pensa-t-il trop fort, avant de retourner dans sa chambre. Les rideaux de lin blanc s'envolaient dans la pièce et une douce chaleur envahit son esprit. Était-ce un jeu avec le noiraud qui lui faisait perdre un peu la tête, ou un coup de chance... peu importe, il devait se préparer.

Le hall était calme, et pourtant... on entendait la salle de jeu battre le plein de son aile... les machine résonnaient, les verres fusaient lentement. Et lui, il attendait vers un var de la réception. Le déluge dans ses pensées était un méandre déluge. Dans cette sinuosité qui coulait en lui, un détour rué le prit de court. Il commençait apprécier ce noiraud. Son cœur de pierre se laissa se sculpter lentement. Inui courait après le diable.

- « Mon bel inconnu t'es là ! » fit une voix derrière lui, qui se stoppa.

- « Hajime... » le blond se retourna, laissant un sourire paniqué et heureux se dessiner sur la commissure des ses lèvres.

Seishu buvait l'un de ses fameux whiskys dans un verre ou le dragon noir dans le fond de son verre se moquait de lui dans ses confidences internes. Il se redressa, et à peine eut-il le temps de se retourner que ses lèvres se mouvèrent avec celles du noiraud. Elles avaient un gout de fruits rouges ; sucrées et lisses, il laissa les siennes se mouver contre cette douceur qui s'humidifia lentement par une légère danse qui n'alla pas plus loin.

- « Un jour je connaîtrais ton prénom ? » questionna-t-il banalement, il sourit mais le blond le saisit par le col le rapprochant dangereusement de ses lèvres rosies et gonflées par le précédent baiser.

𝘊𝘢𝘭𝘤𝘶𝘭 𝘋𝘦 𝘊𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 | ᵏᵒᵏᵒⁱⁿᵘⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant