Chapitre 11

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Le goût d'un bonbon... est un ensemble particulier de sensations légères de palpitations que l'on garde en soi et rien qu'en soi, pour le divulguer à ses envies les plus intimes. Peut-être s'y noie-t-on dans le but de s'y perdre. En tout cas, ses pensées en était tout autre. L'œsophage parait contracté, alors que le goût lent et sucré coule dans la gorge qui se laisse prendre d'un délire nouveau. Ses cheveux noirs en pagaille n'avaient pas bougé. Ses yeux étaient noircis d'une légère lueur luisante dans son regard. Quelque chose d'amer se déversa, comme s'il avait dérapé. Son torse se soulevait normalement, et pourtant, il ne se sentait pas capable de bouger. Et qu'il laissait ce gout se figer dans la réalité la plus monotone quelque qu'elle soit. Tout son corps se contractait, et le sommeil bien que profond, épuisé de la vieille finit par se réveiller en un songe plus qu'étrange. Aussi violent que la détonation d'un sentiment d'ivresse. Le compte à rebours semblait se déclencher aussi vite que la passion ruisselante sur une peau humide. Koko gloussa, ne remarquant que le vite dans son lit. Que lui prenait-il de réclamer quelqu'un ? En un battement de cil tout semblait s'être envolé comme si rien n'avait existé. Tout paraît... les veines du noiraud se gonflèrent un court instant. Il souffla, il venait de se réveiller. Il avala sa salive avec difficulté, et se redressa froissant un peu plus ses draps qui étaient déjà retirer. Le blond n'était plus là... Avait-il inventé cette nuit ? Koko se mordilla la lèvre inférieure, regardant autour de lui. Il n'y avait rien qui lui rappelait la présence de quelqu'un. Sa tête cognait lentement dans son crâne. Il s'asseya contre le mur, son lit était bel et bien défait d'un effort dont il n'avait pas l'habitude, non... ce n'était pas un rêve il froissa le bout de papier qu'il avait trouvé, et le relu. Pas de prénom... pas de numéro... seulement une phrase avec deux initiales. Sa respiration se coupa un court instant. Une sensation de crainte se déclara d'un coup ; comme une bombe, elle explosa dans sa poitrine qui se resserra... de l'angoisse ? Non. Surpris il regarda autour de lui. Cette sensation le brûlait en lui.

Son esprit divagua un court instant, est-ce de là que naît l'espoir inutile de se dire que quelqu'un nous a vue et nous a fait plus de bien en une soirée que ses propres amis ? Hajime n'avait que peu parlé avec lui ; et il se disait qu'en fin de compte, il avait plus dit de choses sur lui qu'en des paroles futiles. La sensation le paraissait désespérée, cette situation l'embêtait. Un coup qui se manifeste et chuchote que tout ça... il le voulait le fit frissonner. Réalisait-il que cette nuit lui avait plu ? Ou que ce garçon lui plaisait plus qu'il n'osait le faire paraître ? Il souhaitait déjà le revoir. L'extase d'un sifflement lui procura une douce et belle sensation en lui qui s'échauffa toute seule. Ses tympans bourdonnèrent un peu, sa peau semblait réceptive à ses pensées qui se réchauffèrent, il sentit se manifester une brève lueur qui lui était agréable. Il saisit son téléphone ; il regarda désespérément ses notifications.

Rindo lui avait demandé de le rejoindre dans approximativement une heure. Il ferma les yeux, comme pour s'éloigner de la réalité. Il était treize heures, et il devait déjà se hâter à partir, pour rejoindre son ami. Koko se dirigea vers la salle de bain, il fit couler lentement la douche qui embruma vite le miroir dans la pièce. Le noiraud laissa l'eau retomber sur son corps... il ferma les yeux, regardant le pommeau en l'air. Sa bouche resta entrouverte, pendant que les gouttes tombèrent sur sa langue, chatouillant ses papilles, alors que le reste d'eau s'écrasait sur son corps. Il se savonna, grimaçant au suçon dans son cou. Quand il sortit, son miroir l'appela un bref instant. Le noiraud se regarda, il souffla, il devait masquer les suçon s dans son cou...

Une fois dans sa chambre, il se contenta d'une chemise noire et d'un pantalon quelconque, il ne lui restait plus que quelques minutes pour rejoindre Rindo qui semblait déjà l'attendre dans le hall du Black Dragon. Koko souffla, il avança avec sureté et assurance vers le violet au mulet qui avait un cou empli de suçons de toutes les tailles et un regard à la fois amoureux comme fatigué.

𝘊𝘢𝘭𝘤𝘶𝘭 𝘋𝘦 𝘊𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 | ᵏᵒᵏᵒⁱⁿᵘⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant