- Forgive Me -

- CHAPITRE 18 -

ARABIE SAOUDITE 

Encore ces putains de flashbacks. J'ai tout juste le temps de sortir de mon lit, que je rends mon repas dans la cuvette des toilettes. Ca ne s'arrêtera jamais ? Je vomis plusieurs fois, à bout de force. Ca faisait longtemps que ça n'avait pas était aussi violent. Epuisé, je sens la crise de panique arriver. Et je ne sais pas quoi faire. C'est la première fois que je vais en faire une sans Ezio et je suis seule. Je me sens seule.

Heureusement, j'ai mon Apple Watch au poignet. Sans réfléchir, j'appelle Ezio, qui décroche à la deuxième sonnerie. 

- Allo ? Valentina ? 

Bien évidemment, je suis incapable de répondre. Mais il entend ma respiration, qui devient de plus en plus saccadé. 

- Merde Valentina tout va bien d'accord ? Je suis là, prends de grande et lente inspirations !

J'essaye de faire ce qu'il me dit, mais je n'arrive pas à me calmer. Il reste silencieux pendant un certain temps et je me demande si il n'a pas raccroché quand j'entends de nouveau sa voix.

- Essaye d'ouvrir la porte de ta chambre, quelqu'un va venir, ok ? Il faut que tu reste calme Val... Ce n'était qu'un énième cauchemar, tu es en sécurité maintenant d'accord ?

Je me lève difficilement, me tenant à tout ce qui me passe sous la main. Un mur, une chaise, une porte. Je finis par déverrouiller la porte, avant de retourner vers la cuvette des toilettes. On ne sait jamais. Je ne sais pas combien de temps passe, avant que j'entende la porte de la chambre s'ouvrir. Ezio a dû appelé Alvaro à la rescousse. 

Je sens les larmes coulés, ma respiration n'arrivant toujours pas à se calmer. Et elle ne risque pas de se calmer, quand je vois du coin de l'œil Charles arriver en courant vers moi, en caleçon. Les cheveux en bataille, il a l'air complétement perdu. Il me prends les mains et s'agenouille devant moi.  

- Je suis là Val, avec toi, tout va bien se passer d'accord ?

Je cligne des yeux, toujours incapable de parler. Je me concentre sur son visage, sur ses yeux, tandis qu'il continue de me rassurer, ne lâchant à aucun moment mes mains. 

Au bout de ce qu'il me semble une éternité, j'arrive enfin à reprendre un semblant de respiration. Mais je suis à bout de force, épuisé, vidé. Charles vient s'assoir à côté de moi et passe son bras autour de mes épaules. Ma tête vient se poser sur son épaule et nous restons comme ça en silence, tandis que ses doigts traces des cercles sur mon bras. 

------------------------------------- QUELQUES HEURES PLUS TARD -------------------------------------------

Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, quand je me réveille. Je suis complétement perdu, surtout que les derniers souvenirs que j'ai, sont dans la salle de bain. Et là je vois très bien que je suis dans un lit, et accompagné vu le bras qui m'entoure la taille. Qu'est ce que c'est que ce bordel ? 

Je me contorsionne et vois qu'il s'agit de Charles. Et tout à coup, je sens le rouge me monter aux joues. Ressaisis toi Valentina ! Il ne s'est rien passé, il t'a juste soutenu pendant la nuit, ça ne veut rien dire. Sauf que je n'ai aucun souvenir de rejoindre le lit, donc c'est forcément lui qui m'a porté jusque là. Et à cette pensée, j'ai une drôle de sensation dans le ventre. 

Je ne sais pas quoi faire. Et surtout je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. Je ne veux pas le déranger et encore moins le réveiller. Heureusement qu'il n'a rien d'important aujourd'hui, je m'en serai voulu de l'avoir empêché de dormir. 

Je cherche ma montre au poignet mais je ne l'ai plus. Merde qu'est ce que je vais en avoir fait encore ? Je tâtonne la table de nuit, et la découvre à côté de mon téléphone. Parfait. Je tape sur mon téléphone et remarque que j'ai un message d'Ezio, qui date de cette nuit. Mais pour le moment, il n'est que 6h18. Et je n'ai plus sommeil.