Rien ne se passait comme je l'avais imaginé. Je ne m'étais pas attendu à devoir faire face à une horde d'hommes, dans un premier temps, ni à la famille du biker. La gêne était totale alors qu'il m'avait entraîné dans une pièce qui avait semblé être son bureau, confirmant le statut de l'homme. Cependant, j'avais, de toute évidence, un allié parmi cette marée humaine de doute. J'avais obtenu ce pour quoi j'étais venu. La sécurité de mon ami, et cela grâce à cette femme au regard torturé. La sensation de ne pas être venue au meilleur moment s'était confirmé dès l'instant où la porte s'était refermée derrière moi. La peine et la douleur étaient dans chaque esprit. Ils étaient en deuil. Je m'en étais voulu d'être là pour quémander à l'homme la tranquillité alors qu'il vivait un moment pénible. Tout à ma maladresse, je n'avais pas choisi le bon moment pour débarquer. J'avais d'abord voulu me raviser mais je ne me voyais pas revenir, un autre jour, pour en discuter. Il s'avérait que ma présence n'était pas aussi gênante que je l'aurais pensé. Ma personne avait intrigué les trois autres personnes enfermées dans cette pièce avec nous. Le deuxième homme avait la même réaction que les autres hommes du club. Les deux femmes, quant à elle, étaient plus intéressées par mon identité et l'intérêt de Benson à mon égard. Le comportement de celui-ci envers moi, les laisser perplexe.
Satisfaite d'avoir obtenu ce que j'étais venue chercher, je m'étais permis de laisser transparaitre mon soulagement par une blague, ce qui n'était absolument pas prévu. Je m'étais faite la promesse de me montrer ferme et distante afin de ne pas faire espérer l'homme mais l'appui de sa mère m'avait vivement encouragé dans le sens contraire. Elle avait cette aura maternelle parfaitement protectrice et agréable, qui m'avait inspiré à la détente.
Je n'avais plus rien à faire en ces lieux, à présent. Je pouvais quitter cette famille et les abandonner à leur peine. Cependant, la mère de Benson s'approcha de moi et je remarquais, immédiatement, son haleine charger en alcool. La femme était-elle bourrée ?
Son esprit était pourtant si clair et limpide. Ses pensées cohérentes et beaucoup moins sombres qu'à mon arrivée. Elle s'approcha de moi, me prit par le bras et m'entraîna à l'étage inférieur, où se trouvaient tous les hommes qui ne semblaient pas autant m'apprécier qu'elle. Elle me conduisit à une table, au milieu de cette foule scrutatrice et s'installa face à moi. Elle m'observait de façon insistante, et peu polie, avec beaucoup de questionnement.
- Où as-tu rencontré mon garçon ?
C'était parti pour l'interrogatoire typiquement maternel. Cela ne me dérangeait pas, bien au contraire. Cela me permettrait de faire un peu d'introspection et d'avoir un avis extérieur, du côté de Benson, qui n'avait pas vécu les évènements en direct. Aussi, je me prêtais au jeu.
- Dans un festival. J'y étais allé avec mes amis et votre fils à débarquer de nulle part.
- C'est mon fils qui est venue te voir ?
Elle était réellement étonnée par ce fait. Apparemment, cela avait toujours été le contraire. Benson n'avait jamais eu à faire la cour à une femme. Je me serais bien passé ces images qui défilaient dans son esprit mais je n'avais pas le choix de m'y confronter. Une mesquine jalousie s'empara de moi, contre laquelle je luttais car elle était malvenue.
- Oui, j'étais en train de profiter du moment, toute seule, parce que mes amis sont de gros fainéants, ris-je doucement aux souvenirs qui m'assaillaient à ce temps bien plus simple.
Cette Maylis me scruta un moment avant de détourner le regard au fond de la pièce, où se tenait Benson, les yeux braquer sur nous.
- Il t'a fait... des propositions indécentes, dirons-nous ?
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Deviation of the ritual
RomanceDouce mais féroce. Volatile mais rigoureuse. Joviale mais sérieuse. Azalea était un être des plus contradictoires. Cela lui conférait une place toute spéciale dans ses fonctions. Elle était considérée comme étant la meilleure dans son domaine. Elle...