Épilogue partie 2 : Benson

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J'avais beaucoup d'ambitions pour le club. Après avoir gagné la moitié Nord du pays, je travaillais férocement pour que les clubs concurrents du sud comprennent qu'ils ne gagneraient rien à nous mettre des bâtons dans les roues. Beaucoup de choses avaient bougé en deux ans. Nous étions devenus plus puissants et craints que jamais, contraignant les autres clubs à fusionner avec le nôtre, où en décimant ceux qui résistaient. Aucun ne pouvait faire le poids. Les Fiery était des monstres d'influence et de force, si bien que nous avions, à présent, des positions stratégiques au sein même du gouvernement. Leah ne cessait de s'en faire pour le cas de Crave mais je ne craignais pas autant qu'elle la situation. Je n'avais qu'un coup de fil à passer pour faire disparaître les accusations de mon homme. Cependant, je laissais faire. Cela lui servirait de leçon. Il devait se montrer plus prudent. Un peu de taule n'avait jamais tué personne. J'avais confiance en Leah pour lui épargner des années de prison. Grâce à elle, il n'écoperait que de six mois de prison, tout au plus. Elle était douée. Elle était réellement faite pour ça. Elle avait un magnétisme qui pouvait hypnotiser une court entière sur la seule passion qu'elle mettait dans ses défenses. J'étais fier d'elle. Elle se donnait toujours à fond malgré sa fatigue.

Elle était presque à terme et j'étais impatient de rencontrer mon fils. Le médecin avait arrêté la date. Dans deux semaines, j'allais pouvoir, enfin, tenir mon fils dans mes bras. J'en étais impatient.

Elle était dans la salle d'audience depuis le matin même. Aujourd'hui se jouait sa plaidoirie, annonçant la fin du procès. Elle y avait travaillé toute la nuit. Elle était beaucoup trop stressée. Aussi, je m'étais fait la promesse de ne lui confier plus aucune affaire jusqu'à ce qu'elle ait accouchée. Elle ne pouvait se donner autant avec un petit en préparation.

Alors que je profitais d'un petit temps, en compagnie de mes frères, pour boire quelques bières, je reçus un message, de ma sœur, qui m'inquiéta.

« Je crois que le travail à commencer mais elle refuse de quitter le tribunal tant qu'elle n'a pas fini »

Je me levais d'un bond puis m'immobilisais. Mon cerveau eut, un court moment, un blackout. Avais-je bien lu ?

« Oui, le travail a vraiment commencé, Benson. » m'envoya-t-elle, quelques secondes après.

Je me dépêchais de sortir du bar, en poussant toute personne sur mon passage, en colère et inquiet. Comment ça, elle refusait de quitter le tribunal ? La passion pour son travail était touchante mais elle devait s'imposer des limites. Avant de mettre le contact, j'envoyais un message à ma sœur, afin de l'avertir que j'arrivais. Ne faisant pas attention aux panneaux de signalisation, je fonçais jusqu'à la ville, évitant de justesse un homme qui traversait, jusqu'à me retrouver devant le grand bâtiment. Elle allait m'entendre. Je me foutais qu'un procès fût en cours. Rien, ni personne ne pourrait m'arrêter. Elle allait aller à l'hôpital de gré ou de force.

Ma mère et ma sœur étaient devant les portes de la salle, m'attendant avec inquiétude.

- Poussez-vous, grondais-je.

- Attends, tenta ma sœur de me stopper.

Je les repoussais aussi doucement que je le pouvais et entrais dans la salle, faisant tourner toutes les têtes vers moi. Deux flics m'entouraient immédiatement.

- Pour qui vous prenez-vous, monsieur ? prononça le juge.

Je n'y prêtais pas attention, obnubiler par ma femme qui se tenait le ventre, légèrement courber. Ce fut à ce moment précis qu'elle perdit les eaux. Les souffles se coupèrent dans la pièce. Arrivé à elle, je la prenais dans mes bras et pris la direction de la sortie mais fut bloquer à l'entrée par les deux policiers.

- Reposez cette femme, monsieur, ordonna l'un d'eux, se contenant lorsqu'il m'eut reconnu.

- C'est ma femme et elle est en train d'accoucher. Il faut que je l'emmène à l'hôpital, grondais-je.

Celui-ci se tourna vers Leah, l'air plus conciliant.

- Est-ce que c'est vrai, mademoiselle ?

- Oui, acquiesça-t-elle, l'air coupable.

Bien. Elle avait compris qu'elle était allée trop loin. Les flics se poussèrent, nous foutant, enfin, la paix et se poussèrent, me permettant d'emmener Leah jusqu'à la voiture de ma mère. Cette dernière s'installait au volant, après que ma sœur s'était installée à ses côtés. Le trajet ne fut pas long, étant donné que nous étions qu'à quelques rues de l'hôpital. Ma sœur en avait profité pour appeler le gynécologue obstétricien de Leah pour prévenir de notre arrivée. Ainsi, lorsque nous fûmes devant les urgences, celui-ci nous y attendait déjà. Leah fut allongée sur un brancard et conduite en salle de travail après une rapide auscultation de l'état d'avancement du travail. De toutes évidences, mon fils n'était pas un patient. Il avait hâte de découvrir le monde, car le médecin avait découvert qu'elle était dilatée à neuf centimètres. Je zieutais Leah, lorsqu'il affirmait douter que le travail n'ait commencé qu'aujourd'hui. J'avais bien remarqué, la veille au soir, qu'elle avait beaucoup de mal à se déplacer mais elle avait affirmé que son dos la faisait souffrir encore. Cela avait été le cas mais pas pour les mêmes raisons, qu'habituellement. Bien évidemment, j'étais trop bourré pour m'en rendre compte. La veille, nous avions fêté notre victoire sur l'État de Washington ouest. J'aurais dû le voir, tout de même. Comment avait-elle fait pour suivre cette journée de procès en subissant tant de souffrance ?

Elle fut confortablement installée, deux infirmières et le médecin entre les jambes de ma femme. Elle souffrait. Même la bouche scellée, elle ne pouvait plus le cacher. Ses traits étaient tendus à l'extrême et je me sentais impuissant.

Le gynécologue donna son feu vert, au bout de quelques minutes et lui demanda de pousser, ce qu'elle fit. Les larmes coulaient sur son visage lorsqu'elle s'épuisait encore et encore à donner la vie à notre petit mec. Je me sentais con, ainsi planter là, ne sachant pas quoi faire de mes dix doigts. Je n'avais pas l'habitude de rester passif.

- Je vois ses cheveux, s'exclama une infirmière. Poussez, madame.

Leah perdait ses forces. Je l'embrassais sur le front et elle me fusillait du regard. Je n'y prêtais pas attention et continuais à lui apporter mon soutien sans failles jusqu'à ce que j'entende le son le plus merveilleux que je n'avais jamais entendu, après les gémissements de plaisir de sa maman. Je lâchais du regard Leah pour le portait sur le tout petit être pleurant dans les bras de l'infirmière. Mon fils.

Elle vint à nous afin de nous présenter notre petit garçon avec un sourire bienheureux.

- Voilà, un petit bonhomme bien pressé de vous rencontrer, dit-elle, d'une douce voix en se penchant sur Leah afin qu'elle puisse le voir.

- Il est magnifique, Benson, murmura-t-elle, complètement happer dans les yeux de notre fils.

Après un baiser, elle se redressa afin de l'emmener pour lui apporter ses soins. Leah me fixa, avec émotion.

- Suis-le, s'il te plaît. Ne le quitte pas des yeux...

Je m'embrassais avec la ferveur qu'elle méritait, goutant ses larmes, et m'exécutait. Je rejoignais la salle annexe, où l'infirmière peser le petit et tester ses réflexes avant de l'emmailloter dans une couverture et me le confiait. Je tenais entre mes bras l'avenir du club et de ma vie de famille. Je me sentais si férocement chanceux et heureux en scrutant chaque trait de mon fils. Le médecin vint m'annoncer que Leah allait être conduite dans une chambre. Je portais un dernier regard sur le petit être entre mes bras avant de le confier à sa mère afin qu'ils puissent faire connaissance, tous les deux. Je levais mon index devant son petit nez.

- Il faut que tu ne partages pas ton savoir, petit ange, dis-je, certainement en écho avec une personne que je ne verrais jamais. Je serais toujours là pour toi, Jaxon...

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 09, 2022 ⏰

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