La Mafia Coréenne [BTS]

Chapitre 3

     J'entends un coup de feu bruyant. Je bouche mes oreilles, mais lorsque je relève ma tête, je vois le corps de Nathan inerte à côté de moi, sur son siège de voiture. Je me mets alors à crier d'horreur. C'est pas possible, je peux pas y croire. J'entends des personnes des voitures arrêtées derrière nous sortir et se précipiter vers nous. Les deux hommes semblent avoir pris la fuite.

     Je me mets à pleurer et je détache ma ceinture, qui jusque-là était toujours attachée, pour me rapprocher de lui. Je place ma main sur sa poitrine, priant pour sentir quelque chose. Mais rien. Il ne respire plus. Je pleure et crie en même temps.

- Nathan... Nathan ! M'a... m'abandonne pas ! T'as pas le droit de me faire ça !

     Criai-je en espérant qu'il ouvre les yeux et qu'il me dise qu'il va bien. Je vois qu'il a un trou à l'arrière du crâne. Alors le coup de feu c'était ça ? Ils lui ont tiré dans la tête ?

     J'entends la portière de mon côté s'ouvrir et un homme me dire :

- Viens, dépêche toi de sortir de là ! d'une voix à la fois inquiète et sèche.

     Il ne voyait donc pas qu'il y avait un mort ? Je ne prends même pas la peine de tourner la tête vers lui et continue de pleurer. Je reste proche de Nathan, je ne bouge pas d'un poil. J'examine son bras blessé, comme si ça pouvait changer quelque chose. Je refuse de sortir d'ici, de le laisser seul. Je ne peux pas croire qu'il est mort. C'est impossible.

- Aller dépêche toi ! redit-il d'un ton plus impatient.

- Aide-moi au lieu de me dire de sortir de là ! lui criai-je sans pour autant tourner la tête vers lui.

     Voyant que je ne l'écoute pas, l'homme à côté de moi passe mon bras autour de son cou et je sens sa main se placer sous mon dos et son autre sous mes genoux. Il me porte alors en princesse et me sort de la voiture.

     Je commence alors à me débattre et à taper de mes poings contre son torse pour qu'il lâche prise. Je ne veux pas quitter Nathan, je veux rester à ses côtés. Je continue de me débattre, mais rien n'y fait. Mon « sauveur » à l'air d'un homme fort. Je relève ma tête vers lui sans pour autant arrêter de pleurer ou de bouger dans tous les sens, et j'essaye de distinguer son visage. Malheureusement, ma vue est brouillée à cause de toutes mes larmes.

     L'homme qui me tient fermement contre lui commence à marcher vers ce qu'il me semble être le côté de la route. J'entends une autre voix en plus de la sienne.

- Bon, on y va. dit l'homme qui me porte.

- D'acc, c'est partit, mais on fait quoi d'elle ? demande l'autre homme à la voix grave d'un ton indifférent.
- Elle, elle vient avec nous.

     J'essaye de me débattre, encore et encore. Je répète des petits « Non, je ne veux pas... » mais par manque de force, je finis par m'évanouir dans les bras de la personne qui semble être mon « sauveur ».