La Mafia Coréenne [BTS]

Chapitre 8

Il m'attrapa le poignet et me dit froidement :

- Eh Léa !

- Quoi ? répondis-je tout aussi froidement.

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Il leva les sourcils, étonné que je lui réponde ainsi. Je crois qu'il avait pas l'habitude qu'on lui manque de respect.

- Je te préviens, t'as plus intérêt à me parler comme ça...

- Sinon ?

Oui je le provoquais clairement. En même temps il me cherche. Il me demande de bien lui parler, la moindre des choses serait qu'il le fasse en retour.

Ses yeux me lançaient des éclairs. Son regard était noir. Il est vraiment qu'il me faisait peur, et pas qu'un peu, mais je ne compte pas me montrer faible face à lui.

- Sinon je suis sûre qu'une punition te ferait le plus grand bien.

Il ne quitta pas mon regard des yeux, avec un air de défis. Je frissonnai légèrement en entendant sa réponse, et ça il le vit très bien, ce qui eut pour résultat de le faire sourire.

Sa main serrait toujours mon poignet alors j'essaye de le retirer violemment, en vain. Il avait beaucoup trop de force, s'en était presque injuste.

- Maintenant tu vas me suivre sagement. Tu fais un seul bruit et tu le regretteras, j'ai pas envie d'entendre ta voix insupportable.

Je soufflai bien fort pour l'énerver, mais il ne réagit pas. Il m'entraîna juste avec lui à l'intérieur de l'immense demeure. On parcourait les couloirs ensemble et j'étais presque obligé de courir derrière lui parce que MR. ne semblait pas décidé à lâcher mon poignet.

On arriva devant une grande porte. Je ne l'avais pas vu lors de ma visite tout à l'heure. Il l'ouvrit et me poussa à l'intérieur et entra par la suite. Il referma soigneusement la porte derrière lui.

Je regardai autour de moi et découvris un grand bureau sombre, assez sobre. Il comportait seulement le nécessaire et pas plus.

Jungkook alla s'assoir derrière son bureau, sur son fauteuil et me désigna la chaise en face de lui.

- Assis toi !

Il me dit cela en souriant et d'une voix douce.

Ce mec est bipolaire ou quoi ?

Je le regardai d'un air méfiant mais m'avançai quand même pour m'assoir sur la chaise.

- Je suppose que tu te demande pourquoi tu es là ?

Oui effectivement. T'es très perspicace toi. Je viens de me faire enlever par mes "sauveurs" alors je pense que c'est normal de se demander ce qu'il se passe.

Je crois que mon visage traduisait trop mes pensées, alors il me regarda encore froidement.

- Bref. reprit-il. Pour faire simple, les personnes qui t'ont attaqué toi et l'autre gars dans votre voiture, ce sont des mafieux très dangereux que nous étions en train de poursuivre moi et mes hommes.

Lorsqu'il évoqua Nathan, mes yeux se remplirent de larmes. Je baissai le regard vers mes pieds. Était-il vraiment mort ? Au fond de moi je ne pouvais pas me l'avouer.

Il vient vraiment de l'appeler "l'autre gars" ? Comment peut-on parler de quelqu'un probablement mort cette façon ?

Il vit mes yeux humides alors il se pencha légèrement vers moi dans le but de me faire relever les yeux. Il réussit et je croisai donc son regard. Il me fit un sourire bienveillant avant de continuer.

- Je ne peux pas te révéler plus d'informations sur eux pour l'instant, ce serait trop inconscient de ma part. Mais je sais que ces deux-là n'attaquent jamais pour rien. Ils sont plus du genre à se faire discret pour fuir la police ou les autres mafieux à leurs trousses. Ce qu'ils ont fait ne leur ressemble pas du tout, et j'ai donc pensé à l'éventualité que tu étais peut-être en danger. C'est pour ça que j'ai préféré t'emmener avec nous avant qu'ils ne reviennent avec toute leur bande pour finir ce qu'ils avaient commencé.

Pendant tout son récit, je l'écoutais attentivement. J'avais du mal à le croire, c'est quoi cette histoire de mafieux ? Au fur et à mesure ma bouche s'était ouverte d'étonnement. Lorsqu'il le remarqua, il sourit et vient la refermer doucement avec sa main, ce qui eut pour effet de me faire rougir.

- Alors quand est-ce que je pourrais repartir ? Ma tante va s'inquiéter de ne plus avoir de mes nouvelles ! dis-je en essayant de retrouver une expression à peu près normale.

- La réponse est simple, tant que nous n'estimons pas que tu es en sécurité, nous ne te laisserons pas t'enfuir. Mais pour compenser le fait qu'on te protège tranquillement pendant que toi tu restes là à rien foutre, t'as intérêt à bien nous écouter et à faire ce qu'on te dit.

Il s'arrêta quelques secondes pour voir ma réaction. Il avait retrouvé son regard froid. J'en profitai pour répliquer :

- Comment ça je dois vous écouter ? Je suis pas une chienne que vous allez pouvoir dresser, je ne compte pas me plier à vos ordres, après tout c'est de votre faute si je suis là ! Je n'ai jamais demandé votre protection je peux très bien m'en sortir toute seule !

Je dis tout cela très rapidement, presque en criant. Je m'arrêtai pour reprendre mon souffle. J'allais continuer mais il me coupa pour reprendre très calmement, en ignorant ce que je venais de dire.

- Pour ta tante, je lui ai dit par le biais de ton téléphone, en me faisant bien sûr passer pour toi, que tu allais très bien et que ton travail te prenait beaucoup de temps, c'est pourquoi tu n'avais pas répondu directement à ses messages. Après tout il ne faut pas qu'elle soit au courant de tout ça, ça pourrait être dangereux pour elle.

Comment ça ? Il a mon téléphone ?

Je me levai brusquement et fouillai dans mes poches. Effectivement je n'avais pas mon téléphone ? Comment j'ai pu ne pas m'en rendre compte avant ?

Je lève les yeux vers lui et je vois son expression amusée ainsi que son sourire moqueur.

Je vais les lui faire bouffer ses sourires là !

- Tu sais que c'est pas très très gentil ça ?

Il fit une petite moue beaucoup trop mignonne qui ne fit que m'énerver plus pour faire mine qu'il était triste.

Merde j'ai dû penser un peu trop fort et dire ça à voix haute.

Je lui lance un regard froid avant de me retourner pour me diriger vers la porte mais il m'interrompit en se levant et en venant se placer devant moi.

- Attend ! Ce soir viens manger avec nous, j'en profiterai pour te présenter aux autres. Ils seront ravis de te rencontre, toi et ton sale caractère.

Je ne dis rien mais me mis sur la pointe des pieds pour pouvoir atteindre son oreille et lui chuchoter doucement :

- Ta joue me donne envie...

J'approchai ma bouche de sa joue, comme pour l'embrasser. Il parut surpris mais rentra dans mon jeu et me prit par les hanches avant de me dire sensuellement :

- Fais toi plaisir baby

Je souris fière qu'il soit aussi prévisible et je lui répondis simplement près de son oreille.

- J'ai bien envie de la gifler encore une fois, tu penses vraiment que je peux ?

Je vis ses yeux s'écarquiller. Il ne s'attendait visiblement pas à ça. Je rigolai légèrement d'un air moqueur et le poussai pour que je puisse passer. Je franchis la porte de son bureau et m'engouffrai dans les nombreux couloirs.

Jungkook n'avait pas bougé, visiblement il s'était sérieusement fait des idées.