Frustrations

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Point de vue : Oikawa

- Oikawa, Iwaizumi, hurle une voix dans les couloirs.

Je sais que je dois me dégager de l'étreinte de mon attaquant, que personne ne doit nous voir ainsi, mais c'est impossible. Mon corps ne me répond plus, et les derniers mots d'Iwaizumi tournent en boucle dans ma tête.

"Je veux plus. Tooru, je te veux toi tout entier, ici et maintenant".

Je sais que ça n'a rien à voir avec de l'amour, qu'il s'agit là simplement du jeu de nos phéromones, mais c'est comme si mon cœur espérait quelque chose... alors que moi-même, je n'aime pas Hajime. N'est-ce pas ? Hein ?

L'alpha en dessous de moi ne bouge plus. Il lutte. Lui aussi sait qu'il doit tout arrêter mais son corps lui hurle le contraire. 

Comme je le comprends.

Les pas se rapprochent, s'accélèrent. De toute façon, c'est déjà trop tard : la pièce doit empester nos phéromones, il serait vain de vouloir se cacher.

Kindaichi apparaît et son visage pâlit ; il semble abasourdi par la scène qu'il découvre. Égoïstement, je suis soulagé que ce soit lui qui soit venu. En tant que bêta, gérer le flux de phéromones est plus simple pour lui et c'est quelqu'un de fiable, il saura garder mon secret. 

Mes muscles se détendent légèrement, le contrôle semble me revenir peu à peu ce qui me rassure grandement. Iwaizumi lui est toujours immobile, une main serrée autour de ma taille, l'autre... dans un endroit qui indique clairement le genre d'activités que nous pratiquions.

- Le match... va... commence-t-il.

Pauvre petit seconde. Voir ça, ça doit bien le troubler. Étrangement, je suis beaucoup moins perturbé que j'aurais pensé l'être : voir tête de poireau dans cet état suffit à me calmer. Il faut que je me reprenne pour lui expliquer la situation.

- Oikawa tu..., essaie-t-il encore.

Cet idiot va me demander si je suis un oméga ? Mec ce n'est pas évident là ? Bon de toute façon, il va falloir que je déclare mon type un jour ou l'autre alors...

- Tu sens tellement bon, achève-t-il avec une voix tremblante.

À peine après avoir terminé sa phrase, je sens Iwaizumi se mettre en mouvement. Son aura a changé... il semble être tellement en colère.

- Tu ne toucheras pas à Tooru, tu as bien compris ? crache-t-il

Sa voix se veut menaçante ; il se tient debout entre moi (qui suis assis sur un lit d'infirmerie, a moitié dénudé... adieu ma précieuse fierté) et le central à l'air hébété.

- Iwaizumi bien sûr que non je...

Kindaichi me lance un regard inquiet, je renfile mon maillot soudain pleinement conscient de mon état et pose une main sur l'épaule de mon ami d'enfance lui murmurant que tout va bien.

J'avais entendu parlé de ce phénomène, enfin de la possessivité d'un alpha envers son oméga. La haine et la violence qui pouvait en ressortir et comment l'oméga devait agir pour apaiser son alpha

Mais il n'est pas plus mon alpha que je suis son oméga.

Peu importe, il finit par se détendre. Il dégage son épaule de ma main et se dirige vers la sortie en ignorant Kindaichi.

Il va partir et me laisser comme ça, sans qu'on puisse en parler. 

Encore. 

Soudain, je sens la frustration monter en moi ; une frustration que j'ai conservé pendant si longtemps.

"Il va faire comme il y a 5 ans. Il va ignorer l'incident et on ne pourra plus jamais en parler".

Il s'arrête au niveau de la porte, les secondes semblent durer des minutes entières.

- Je suis désolé Oikawa, je ne vaux décidément pas mieux qu'Ushijima.

Il quitte la pièce me laissant seul avec une montagne de questions, un sentiment lourd de honte, des larmes qui chatouillent mes cils et une gorge aussi sèche qu'un jour d'été à Tokyo. 

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Oupsi doupsi ! J'ai honnêtement trop de peine pour tout le monde sur ce chapitre aha.

J'espère que l'histoire vous plaît ! 

Petit bonus <3

Petit bonus <3

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Oikawa is an omega (IWAOI)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant