Lorsqu'Oikawa, capitaine de l'équipe d'Aoba Johsai réalise qu'il est un oméga, sa vie se complique.
Entouré d'Alpha il doit désormais se battre pour assurer sa progression au volley et comprendre les attirances qu'il éprouve pour certains joueurs.
...
Je me retourne. Ushijima se tient devant moi, visiblement en plein footing.
Je tique, prends un air on ne peut plus provocateur et balance :
- Alors U-SHI-JI-MA on s'est perdu ?
Je m'apprête à continuer, il est hors de question qu'il pense qu'il m'intimide et je compte bien lui rappeler ma victoire d'il y a deux jours. J'ai à peine le temps de rouvrir la bouche qu'il me coupe :
- Tu a l'air gelé. Tiens, prends mon pull.
Hein ? Quoi ? QUUUOOOOI ?
Je reste interdit, figé. Ce mec est vraiment insupportable, c'est comme s'il vivait dans une autre dimension. Qui dit ça à son adversaire ? Mais pour qui il se prend à la fin ?
- Je vais très...
Je n'ai pas le temps de le contredire que son pull est déjà sur mes épaules. Il affiche un sourire satisfait. Pas vicieux, pas malicieux non plus, juste un signe de bonheur.
Je me demande si j'ai jamais souri ainsi.
- Pourquoi tu me prêtes ça ? - Pour que tu ne sois pas malade. Et puis, je refuse de gagner contre toi à cause d'une maladie.
J'arque un sourcil, je me méfie de chacun de ses mots même si je sais qu'Ushijima n'a pas tendance à se cacher derrière de faux-semblants.
- Tu sais, Oikawa, tu es un excellent joueur. Je regrette que tu ne sois pas dans mon équipe. Ensemble, on pourrait tout gagner.
Je sursaute et soudain, c'est comme si je le voyais pour la première fois.
Ma gorge est sèche. Je ne sais pas quoi répondre - une grande première et ça devait évidemment m'arriver avec lui - je me contente de l'écouter.
- Je vais profiter de cette rencontre... fortuite pour te dire quelque chose que j'aurais dû te dire il y a bien longtemps. Tu n'es pas qu'un oméga. Tu es... toi.
Il me montre de sa main comme pour appuyer son propos puis continue :
- Tu ne m'as pas plu parce que tu étais un oméga d'ailleurs... Je pensai juste que tu avais libéré tes phéromones pour me faire comprendre que tu étais attiré par moi.
Il rigole. Cet idiot, qui ne rigole JAMAIS, rigole dans un moment pareil.
- De toute évidence, ce n'était pas le cas.
Son sourire a changé. Il semble mélancolique, comme s'il regardait quelque chose qu'il n'avait pas eu et n'aurait peut-être jamais.
Non.
Pas quelque chose. Quelqu'un.
Moi.
Je crois qu'il attend une réponse, mais ma bouche est trop sèche et mon cœur est trop lourd ; aucun son ne sort.
- Tu peux garder le pull, tu me le rendras à notre match retour. Prends soin de toi, numéro 1 d'Aoba Johsai.
Il va pour se remettre en route, je sens ma voix qui déchire mes lèvres et je hurle enfin :
- On vous battra encore ! Ne t'attends pas à ce que je joue gentiment la prochaine fois pour ce stupide pull.
Mon souffle est aussi court que si j'avais fait un jogging moi aussi. Ushijima sourit, une nouvelle fois avec cette joie pure et brute, presque aveuglante.
- À bientôt, Tooru.
Sur le retour, je m'emmitoufle dans le pull de l'attaquant dont l'odeur me procure une sensation de désir malgré la prise de mes inhibiteurs.
Dieu.
Cette odeur d'alpha est terrible. Ce n'est pas la même qu'Iwaizumi, elle est solaire comme le sable des dunes, puissante comme le vent d'été et salée comme la mer déchaînée.
L'odeur d'un dominant... ah c'est vraiment quelque chose.
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Héhé, Iwaizumi va pas être content je croooois !
En bonus : le baiser d'il y a 5 ans ;)
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