En chemin vers le lycée

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Point de vue : Oikawa

Je dévale les escaliers ; le temps que j'ai passé à ressasser d'horribles souvenirs m'a énormément retardé. Je me précipite vers la cuisine où j'aperçois mère qui termine mon bento.

Qu'elle est belle. Son visage aux traits fins, ses cheveux auburn qui ondulent sur ses joues aux pommettes rehaussées, sa fine silhouette comme taillée dans du marbre et son teint porcelaine. On croirait voir une véritable oméga et non une bêta. 

Ironique quand on y pense non ?

En me voyant entrer dans la pièce elle me sourit tendrement.

- Tu es en retard mon fils, Iwaizumi t'attend déjà dehors, m'annonce-t-elle, presque en chuchotant.

Elle porte en elle cette même douceur qui permet à un enfant qui pleure de se calmer. Elle a toujours été comme ça. Même quand mon type a été déterminé elle a gardé cet air serein pour m'accompagner sans jamais changer sa vision de moi. C'est peut-être ce que j'aime le plus chez elle.

- Je suis peut-être en retard, mais je suis sacrément beau ce matin non ?

J'aime - non j'ADORE provoquer les gens. Quand ils sont déstabilisés, ils ont tendance à révéler leur nature profonde, ça m'aide à les comprendre et comprendre les gens est un atout indispensable pour un passeur. Ma mère se contente de laisser échapper un petit rire en secouant la tête.

- File, et n'oublie pas ton bento.

Je ferme la porte, me dirige vers le portail où Iwaizumi m'attend. 

Mince, il a l'air fâché, suis-je en retard à ce point ?

- 15 minutes que je t'attends fichu Shittikawa ! râle-t-il

- Je t'ai tant manqué que ça Iwa-chan ? 

Il arque son sourcil, me scanne. Je sens que je ne vais pas aimer ce qui va suivre...

- Décidément je me porterais vraiment bien mieux si je n'avais pas à te fréquenter.

- Et pourtant, tu t'évertues à m'attendre tous les matins... c'est à croire que tu ne peux pas te passer de moi !

Il accélère le pas.

- Et si c'était le cas ? lance-t-il par-dessus son épaule.

Mon cœur se serre... et si c'était le cas ? Argh, je suis un imbécile ! Stupide Iwaizumi !

La route se passe comme à l'ordinaire : j'énonce quelque chose, Iwaizumi le contredit, je le provoque et il me répond. 

En arrivant devant le lycée, un groupe de fan-girls m'attend. Elles nous saluent en cœur et l'une d'elles s'approche, une lettre rose et parfumée à la main.

- Euh... je... je t'ai écrit cette lettre... tu n'es pas obligé de la lire, mais... commence-t-elle

- Évidemment que je vais la lire Hatori-chan, merci beaucoup !

Elle rougit. Dire son nom l'a flatté. Pour être honnête, ça me fait du bien à moi aussi. Je me sens... bêta dans ces moments. Iwaizumi lui ne dit rien, il ne s'arrête même pas pour m'attendre si bien que je dois lui courir après (ce qui me laisse le temps d'admirer sa carrure de dos... mais à quoi je pense là ?!).

Avant que je n'aie pu le rattraper, Kindachi l'interpelle le sourire aux lèvres. Il lui annonce quelque chose et je vois le visage de Hajime se fermer. J'approche l'air enjoué histoire de détendre l'ambiance : on ne peut pas se permettre des tensions au sein de l'équipe, surtout avec le championnat qui approche.

- Iwa-chan ça ne va pas ? Déjà, quelques instants sans moi et ton monde vacille ?

J'ironise espérant que mon intervention va calmer l'ambiance que je sens lourde. Mais au lieu de m'insulter, il plante son regard dans le mien. La colère déforme son visage d'habitude si impassible. Qu'est-ce que cet idiot de Yûtarô a bien pu lui dire ?

- Le coach a demandé à nous voir. Demain, on a un match d'entraînement.

- OUAH, sérieusement ? Tu stresses au point d'avoir ce visage-là pour un simple match d'entraînement ? 

Je me sens soudain moins certain pour le championnat si l'équipe se panique à ce point pour si peu. Non vraiment, je vais devoir leur parler, cette année, c'est la victoire assurée, impossible de...

- Contre Shiratorizawa, lâche-t-il.

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Fin de ce 3ème chapitre !

Argh franchement je redoute un peu la rencontre Ushijima - Oikawa - Iwaizumi...

J'attends vos avis avec impatience !

Oikawa is an omega (IWAOI)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant