Balade en centre-ville

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Point de vue : Oikawa 

Je rentre chez moi. La maison est froide, vide et austère. Elle est pourtant la même que plus tôt ce matin, mais j'ai l'impression de suffoquer.

C'est donc ça avoir le cœur brisé ?

Je monte directement dans ma chambre, ma mère ne sera pas là avant longtemps et j'ai trop peu d'appétit pour dîner de toute façon. Je crois que je pleure... ou que je ris. Je ne sais pas trop tout compte fait. 

"Il est juste parti quand je lui ai dit ça, ah... ah... quel lâche".

Étrangement, je m'endors assez rapidement, exténué après cette journée d'attente.

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Mes yeux s'ouvrent et balayent ma chambre. La lumière baigne la pièce d'une couleur chaude et adouçit l'atmosphère. Une odeur de pancake embaume tout l'espace.

Je regarde brièvement mon réveil, il est 11h passées. Je crois que j'ai dormi plus de 13h. Je me sens entièrement reposé, mais une drôle de sensation me pèse. 

C'est comme si hier n'était jamais arrivé. 

Comme si cette matinée n'était pas réelle non plus. 

Je me redresse et me dirige vers la cuisine.

- Ah mon trésor ! Tu vas bien ? Tu dormais déjà quand je suis rentrée hier soir. Je n'ai pas voulu te réveiller.

Ma mère semble en pleine forme elle aussi, dans son tablier rose Vichy, à faire sauter ses fameux pancakes.

- Oui désolé, j'étais vraiment fatigué.

- Ah... euh... et ça va mieux ?

Elle me regarde tendrement, maquillant à peine le véritable sens de sa phrase. Appelez ça comme vous voulez, l'instinct maternel ou le sixième sens, moi j'appelle ça une source d'ennuis non désirables.

- Je crois que oui, dis-je en esquissant un demi-sourire.

Je ne voudrais pas l'inquiéter.

- Tooru je suis navrée de t'embêter avec ça, mais j'aurais besoin que tu ailles au Konbini du centre-ville. J'ai complètement oublié de régler la note et on est le premier samedi du mois alors...

-Pas de soucis, j'y vais. Tu veux que je ramène quelque chose ?

- Ah du jus d'orange oui !

Je prends mon vélo et l'argent puis file vers le centre-ville. L'air frais s'engouffre dans mes poumons et je regrette aussitôt de n'avoir mis qu'un simple t-shirt. Après dix bonnes minutes, j'arrive enfin au Konbini de Madame Takuma.

Je lui remets l'argent et prends une bouteille de jus d'orange. Elle me complimente sur mon dernier match, s'esclaffant que j'ai bien grandi et que je deviens un très beau jeune homme.

Une fois que je me suis - enfin - débarrassé de la vieille dame, je pars en direction de la pharmacie : je compte profiter de ce trajet pour acheter des supers inhibiteurs pour mes chaleurs qui vont arriver dans les 24h/48h.

Une fois toutes mes emplettes terminées, je me prépare à repartir. Je regarde le ciel admirant son bleu azur ; même s'il fait terriblement froid ce dernier semble être porteur de bonnes choses. C'est décidé, cette journée sera une bonne journée. 

- Oikawa ?

Je me retourne. Ushijima se tient devant moi, visiblement en plein footing.

Vous vous rappelez quand je vous disais que la vie a un drôle de sens de l'humour ? 

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Chapitre court, plutôt un chapitre de transition même :)

(le retour d'Ushijima ;) )


Oikawa is an omega (IWAOI)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant