BOXING HEART

Chapitre 22 Eli

Avant ce qui s'est passé cette nuit, je n'avais jamais fait l'amour. J'ai baisé. Et je croyais que ça ne pouvait être que comme ça, ça avait l'air de convenir à toutes mes anciennes partenaires. Cette nuit, j'ai donné plus que de simples coups de reins. Je jette un œil au réveil posé sur la table de chevet. 2h30. Puis je la regarde, elle et ses cheveux en bataille. Elle dort profondément. Je remets ses mèches en place pour mieux voir son visage. Elle soupire dans son sommeil et se blottit contre moi. Je la serre et embrasse son front avant de me recoucher. Je souris malgré moi. C'est tellement naturel. Comme si j'étais fait pour elle et inversement.

— Umm ... déjà finies les papouilles ?

Je ris, surpris.

— Si tu voulais des câlins, fallait directement le demander au lieu de faire semblant de dormir.

Elle ricane les yeux fermés et s'étire. Puis elle se cache derrière la couette et fait la moue.

— Ça n'aurait pas été drôle.

Je la regarde quelques instants, fasciné. J'ai tellement de questions. Tellement de choses que je meurs d'envie de lui demander. Mais j'ai peur de l'effrayer et qu'elle se referme comme une huitre. À la place, je me mets sur elle et l'immobilise.

— Crois-moi, tu ne vas pas rire longtemps.

J'embrasse lentement son cou, ses seins, et son ventre ou je m'attarde un peu plus. Je la sens déjà s'agiter. La vision de Lara en train de partir en vrille... Je suis un putain de chanceux. Je ne pensais pas la faire jouir la première fois pour plusieurs raisons : stress de la première avec moi, circonstances de merde avec l'autre connard... Quand elle a commencé à trembler, j'ai cru que c'était moi qui étais en train de jouir. Et c'était le cas. Regarder Lara avoir un orgasme a été au-delà de tout et m'a coupé le souffle. Je la fixe. J'ai tellement envie d'elle que c'est douloureux. C'est plus que du désir, je le sais même si une partie de moi essaie de se convaincre du contraire. Sa respiration s'accélère et sa tête bascule en arrière. Je déchire la capote, l'enfile et je sens ses mains se plaquer dans le creux de mes reins. J'attrape ses poignets d'une main ferme et commence à la caresser avec l'autre. Elle se tortille et murmure quelque chose que je ne comprends pas.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— ... arrête ça.

— Arrête de ?

Je continue de la torturer encore un peu parce que c'est trop bon. J'adore voir ses lèvres s'entrouvrir.

— Je... viens s'il te plait.

— Où ça ?

J'y vais de plus en plus lentement, volontairement. Elle commence à respirer comme une asthmatique et peine à me répondre.

— En moi.

À ces mots, j'arrête de jouer et j'entre profondément en elle. Je ferme les yeux un instant. Puis je la fixe. Les yeux mis clos, elle est tellement excitante que j'ai envie de la prendre par derrière. Mais j'ai aussi envie de voir son visage, ses yeux, sa bouche, ses seins... Je ne sais plus ou donner de la tête. Je l'embrasse et ne lui laisse aucun répit. Chaque coup de reins est profond et intense. Ses tétons pointent et je les mange un par un avant de me relever et de plaquer ma main contre le mur pour prendre plus d'élan. Si je n'étais pas totalement aux pieds de cette femme, j'aurais dit que j'étais en train de la baiser. Mais là, je suis juste en train d'essayer de lui donner tout le plaisir possible. Elle mérite de savoir ce que ça fait. Et autant que la première fois, je veux qu'elle ait envie de recommencer, encore et encore.

Elle s'agrippe à mes bras. Je lui attrape la jambe droite et la colle contre ma hanche pour gagner un peu plus en profondeur. Elle lâche un gémissement de plaisir, ça me rend fou, et je ne peux pas m'empêcher d'y aller de plus en plus fort et de plus en plus rapidement. Son visage à quelques centimètres du mien, je soutiens son regard avec ardeur. Je n'ai pas peur. Je continue de la pénétrer et ses yeux commencent à se fermer un peu plus à chaque coup de hanche. Je sens son corps trembler et ses ongles s'enfoncer dans mon dos. Putain. Elle jouit en mordant mon doigt dans sa bouche et je la rejoins quelques secondes après. Toujours elle d'abord. Putain. Ça rend mon orgasme deux fois plus puissant. Je m'effondre la tête contre sa poitrine. Les draps sont trempés.