Il y a encore quelques minutes, je doutais. Lara n'a pas besoin de qui que ce soit, qu'est-ce qu'un connard comme moi pourrait bien lui apporter dans sa vie ? Mais quand je l'ai vu foncer sur Laetitia et moi, j'ai cru qu'elle allait commettre un meurtre et je ne savais pas encore qui serait la victime. Jusqu'à ce qu'elle attrape Laetitia par les cheveux. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire sur le moment, mais j'ai surtout halluciné. Si on n'avait pas été seul, je lui aurais fait l'amour jusqu'à épuisement.
Donc quand je la vois me sauter dessus pour m'embrasser, je ne me retiens pas plus longtemps. Son corps se moule parfaitement au mien, je commence à me demander s'il n'est pas venu au monde rien pour moi. Mes mains se posent naturellement sur ses hanches, son visage. Elle n'a jamais eu ce regard-là. Ça ressemble à lorsqu'elle est sur le point de se battre, mais c'est un peu différent. Parce que c'est un "combat" pas comme les autres qu'elle vient de se livrer à elle-même : me faire confiance.
— Moi aussi, je veux continuer à te voir... Elle m'embrasse. À rigoler... Me mord la levre. Je grimace et le désir se décuple dans ma queue. À faire du camping, me baigner dans des piscines naturelles... Elle colle ses lèvres sur mon cou et je grogne d'impatience. À boxer, nager avec toi... Sa main se perd dans mes cheveux. Je voudrais que ça continue... Elle tente de s'exprimer entre ses respirations saccadées et ses baisers.
— Ça ne s'arrêtera pas.
Je lui dévore le cou à mon tour, mais je commence à perdre patience à force de la toucher. Je la plaque contre un arbre en baissant furieusement son short et je descends. Sous la surprise, elle lâche un cri muet. Je la vois fermer les yeux tandis que je ramène sa jambe sur mon épaule. Je m'approche et la lèche lentement, car je sais que c'est comme ça qu'elle va vriller. Et elle en a besoin, maintenant. Je veux lui faire sentir, lui dire et lui montrer que je suis à elle et à personne d'autre. Elle gémit. Je prends mon temps pour lui faire sauter les plombs. Quand elle commence enfin à trembler, ses doigts se crispent sur mes épaules, son corps vibre. C'est jouissif. En moins de deux, elle tient à peine sur ses jambes. Je la rattrape en me relevant et je colle mes lèvres aux siennes.
— Accroche-toi.
Elle s'exécute et pendant que je la soulève contre l'arbre, elle ouvre ma braguette et libère mon sexe. Je bande pour elle, c'est systématique. Elle ne me quitte pas du regard et dirige ma queue aux portes du paradis avant de s'enfoncer sur moi. J'avale difficilement ma salive, elle est bien trop belle. Trop belle et trop bien pour moi. Mais je m'en fous. Je lui donne tout. J'ai peur de lui faire mal contre l'arbre et elle semble remarquer ma crainte. Elle s'empresse alors de m'attirer plus profondément en elle avec ses jambes.
— N'aie pas peur... Je ne suis pas en sucre...
— Je sais chaton... Je serre les dents et m'enfonce alors plus rapidement en elle. Elle resserre sa chatte autour de moi ce qui m'arrache un râle instinctif. La bouche entre ouverte, je la dévore du regard. Elle passe sa main sur mon visage et dessine le contour de mes lèvres. Par réflexe, j'ouvre. On se fixe. Et elle y enfonce son doigt que je suce. Elle vrille et m'attire, m'ordonnant presque de baiser son cou. Sa tête bascule en arrière et ses gémissements m'arrachent une grimace désespérée de plaisir. J'ai jamais eu autant mal aux couilles de me retenir pour faire retarder mon orgasme.
— Il n'y a personne d'autre. Que toi.
— Que moi. Elle répète mes mots, mais elle est déjà ailleurs. Au septième ciel. Je sens son second orgasme éclater et son intensité doit être démesurée, vu ses tremblements et la larme qui roule sur sa joue. Je me laisse aller et resserre mon emprise sur ses cuisses pour prendre plus d'élan. Elle murmure mon prénom. Et c'en est fini avec moi et ma queue. On reprend notre souffle quelques instants, puis sans un mot, je la porte pour la ramener au campement se reposer dans son duvet. Elle en a besoin. Je me baisse et la dépose délicatement et elle s'effondre de fatigue. Je m'installe à coté d'elle et son corps se blottit contre le mien comme deux pièces d'un puzzle qui s'assemblent. La voir dormir est aussi une chose que j'aime profondément. Je caresse ses mèches rebelles en me mordant les lèvres. Je me retiens de lui demander toutes sortes de conneries, du genre, sa couleur pref, les céréales qu'elle préfère au petit dej, si elle a des rêves, des projets... Je sors quelques minutes pour fumer une clope. Les autres sont toujours à la crique, mais je vois Paul Max et Chris débarquer.
— Franchement gros, ta meuf me fait vraiment rire. S'exclame Chris en ricanant.
— À les voir toutes les deux, on ne devinerait pas que Nelly et elle sont meilleures amies.
Paul a raison. Lara est très différente. Elle est tout ce que je voulais. Je tire une taf et observe Max qui reste en retrait. Puis Nelly déboule comme une tornade.
— Où est-elle ? Crache t'elle en me faisant face comme un rottweiller enragé. Si ta pute d'ex est incapable de garder sa chatte dans sa culotte dès qu'elle te voit va falloir qu'on la tienne en laisse. Ou est Lara ?
Surpris, je regarde Paul et fronce les sourcils. On acquiese, un sourire complice aux lèvres. Si si, on comprend pourquoi elles sont meilleures potes. Chris éclate de rire et Nelly le fusille du regard.
— Ca te fait rire ?
Il leve les mains comme pour capituler.
— Bébé.. Commence Paul mais Nelly s'éloigne et pointe son doigt contre ma poitrine.
— Si tu lui fais du mal, je te coupe les couilles. C'est clair ? Je te les coupe. Renchérit-elle en faisant le geste. J'en ai rien à faire que tu fasses de la boxe. Le poison ça existe. Pendant un instant, je reste bouche bée et comprend mieux ce que Paul lui a trouvé. Je souris en coin, pas impressionné pour un sous mais vraiment attendrit par cette attitude protectrice. J'acquiesce sérieusement et lui fais une promesse silencieuse. Si elle savait que c'est plutôt moi qui ait besoin de me protéger. Paul me regarde et semble s'excuser du regard même s'il est aussi à moitié mort de rire.
— Elle dort dans la tente.
Nelly semble se décrisper. Puis Paul s'avance et passe sa main sur mon épaule.
— Mike est resté avec Laeti pour lui dire d'arrêter avec toi, que c'était bel et bien fini et qu'il fallait qu'elle arrête d'espérer.
J'acquiesce et cette fois, je sens un vrai soulagement. Max pianote sur son portable. J'espère que ce qui s'est passé lui aura au moins fait comprendre qu'il n'a aucune chance avec Lara. Il a l'air plutôt normal mais je me méfie et ça sera surement toujours comme ça. Il la veut. Est-ce qu'un homme sain d'esprit lâcherait l'affaire avec une femme telle que Lara ? Je n'aime pas Max, mais je doute qu'il soit fou. Il ne lâchera pas le morceau si facilement. Mais pour l'heure, je décide de ne pas m'en préoccuper et retourne auprès de mon dragon dans la tente. Quand je dézippe la petite entrée, je suis accueilli par son sourire et mon cœur manque de s'arrêter. Putain, qu'elle est belle. Et tellement mignonne emmitouflée dans son duvet comme une gosse. J'éclate de rire et viens m'affaler à moitié sur elle. Elle est magnifique. Même avec un sac-poubelle sur la tête, elle resterait incomparable.
— T'es au courant que tu as un garde du corps ?
Un pli apparait entre ses sourcils et une expression perplexe la traverse.
— Blanche-neige est pire qu'un rottweiller.
Elle enlève une mèche de devant ses yeux et s'esclaffe en cachant son visage sous le duvet.
— Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
Je fixe le plafond de la tente et ma bouche se tord, les yeux plissés.
— Umm. Qu'elle me couperait les couilles et m'empoisonnerai si j'ai le malheur de te faire du mal.
Elle rit de plus belle.
— Le pire c'est qu'elle le ferait.
— Et elle aurait raison. Je réponds, plus sérieux que je ne le voulais. Lara se redresse légèrement.
— Est-ce qu'il y aurait une raison pour que j'ai mal avec toi ?
Elle me scrute, comme si elle cherchait la réponse par elle même dans mes yeux. Alors je lui réponds sincèrement ce que je pense.
— Non, pas avec moi. Par contre je ne sais pas si je peux en dire autant pour toi.
Prise au dépourvu, elle détourne les yeux et pince ses lèvres. Ça y est. Une première conversation qui va peut-être la faire fuir. Quand je m'attends à ce qu'elle me demande de sortir, elle tourne finalement la tête de gauche à droite. C'était subtil, mais ça me suffit. Pour l'instant.
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BOXING HEART
RomanceLara et Eli. Deux écorchés vif au passé sombre qui n'avaient pas prévu de se tomber dessus. Boxeurs, loups solitaires, l'alchimie est instinctive, sauvage. Il a vécu un drame, elle aussi. Malgré la vie qui ne fait pas de cadeaux, vont ils réussir à...