Chapitre 3

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Evan cherchait dans le sac de son petit ange la serviette qu'il se servait pour la mettre dessus, mais en tenant cette dernière dans ses bras, ce n'était pas facile. Il ne voulait pas déranger sa sœur qui parlait et riait avec Athéna, Hen et Karen.

- Un coup de main ?

- Bobby. Oui, merci. Vous pouvez la tenir ?

- Avec plaisir.

- Ne la collez pas trop contre vous, elle doit être changée.

En voyant son capitaine avec sa fille dans ses bras, il avait l'impression de voir un grand-père fier de sa petite fille.

Il trouva la serviette.

- Je vais aller la changer dans la salle de bain.

- Non. Viens dans notre chambre, ce sera mieux.

Bobby gardait sa fille pour le conduire à la chambre.

- Merci.

Il installa la serviette et sortit ce dont il avait besoin.

- Et voilà ma belle.

Il sourit face à Bobby. Il avait un doux sourire sur les lèvres. Il s'occupa de son petit ange. Quand elle fut propre et avant de lui remettre sa couche, il lui fit pleins de bisous sur son ventre la faisant rire.

- Tu es vraiment un bon père.

- Et toi un bon grand-père, Bobby.

Il se figea en réalisant ce qu'il venait de dire et aussi le fait qu'il venait de tutoyer son capitaine.

Il se tourna vers ce dernier.

- Bobby, pardon, je...

Il se tut en voyant le regard tendre qu'il leur faisait.

- Ne t'excuses pas. Je suis flatté. Et tu peux me tutoyer. Tu sais, quand tu es arrivé dans ma caserne, je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'était comme si je retrouvais mon fils. Et quand Joy m'a prit ma main, je me suis senti grand-père. J'ai aimé ça.

- Je n'ai plus... Nos parents m'ont rejeté en apprenant que j'allais être père. Ils disaient que je n'étais moi même qu'un gamin, qu'ils ne voulaient pas que je leur refile mon bébé car je ne pourrais pas m'en occuper puis ils ont rompu tout lien. Pour être honnête, ça ne m'a pas dérangé car ils n'ont jamais été des parents attentionnés. Quand je t'ai rencontré, j'ai ressenti ta gentillesse et je, comment dire, je t'ai présenté à ma sœur comme mon père de cœur.

- Et j'en suis heureux.

Ils se prirent dans les bras, dans une étreinte familiale quand un gazouillement les firent sourire et se détacher.

- Désolé mon ange. Je m'occupe de toi.

Quand il eut fini de la préparer, il regarda Bobby.

- Tu veux la prendre ?

- Oui. Répondit simplement son père de cœur, le sourire aux lèvres.

¤¤¤

Il regardait tout ce monde autour de la table, sa fille dans les bras de Bobby, Hen jalouse, Athéna jouant avec les doigts de Joy, il sentait qu'il avait trouvé sa place. Il avait une famille.

- Hey. Tout va bien ? Lui demanda Eddie.

- Oui. Christopher a l'air de bien s'amuser.

- Ils s'adorent avec Denny et Harry. Tu as trouvé un baby-sitter. Bobby est vraiment heureux.

- Je pense que j'ai plutôt trouvé une famille.

Le brun posa sa main gauche sur son épaule droite et lui sourit tendrement.

- Bien sûr que oui. La 118 est une famille.

Il était perdu face à ce qu'il ressentait au toucher, au regard et au sourire d'Eddie. Il n'avait ressenti cela que pour des femmes et encore, ce n'était pas aussi intense. Il ne savait pas comment réagir. Avant, il n'aurait pas réfléchi, il aurait agrippé la nuque du brun et l'aurait embrassé. Après si ce dernier avait répondu au baiser, ils auraient couché ensemble, ou il se serait prit un coup de poing. Mais là, il était papa. Sa priorité était sa fille. Il savait que le brun était aussi papa, alors il ne devait rien ressentir pour lui, c'était juste sa façon d'être. Oui, cela devait être juste ça.


Lua tama, lua tamaiti, se uso o le aiga, se aigaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant